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Gazprom: retour de la guerre du gaz en Europe

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  • Gazprom: retour de la guerre du gaz en Europe

    C’est de nouveau la guerre du gaz en Europe.Encore un litige dans le secteur de l’énergie à l’échelle internationale.

    La semaine dernière a, en effet, été marquée par un conflit entre le géant public russe Gazprom et le Belarus.

    Gazprom avait sommé mercredi dernier le Belarus de régler ses dettes dans deux jours, c’est-à-dire avant le vendredi 3 août. Faute de quoi, il devait réduire de moitié son flux de gaz vers ce pays. Cependant, Gazprom a assuré que ses clients ouest-européens à l’autre bout du tuyau ne seraient en aucun cas affectés.

    Le groupe, qui n’en est pas à son coup d’essai en matière de «guerre du gaz» avec les voisins de la Russie, s’est dit «déçu» que le contrat signé après une crise aiguë avec le Belarus fin 2006 n’ait pas été honoré.

    Un contrat dans lequel il est stipulé que l’entreprise qui exploite les gazoducs biolorusses doit régler une ardoise de 456 millions de dollars au 23 juillet. Une semaine après, rien n’a été fait. D’où la menace de couper les vannes.
    Finalement, Gazprom a renoncé à réduire de moitié ses livraisons de gaz au Belarus qui a réglé vendredi in extremis une partie de sa dette. Cependant, le géant gazier russe a sommé Minsk de payer le reste de la somme due d’ici une semaine, sans quoi il diminuera le flux gazier de 30%, alors qu’au début, il avait menacé de réduire le flux de 45%. Cette menace avait suscité l’inquiétude de l’Union européenne.

    «Aujourd’hui [vendredi, ndlr] Beltransgaz a effectué le premier paiement d’une partie significative de la dette», a indiqué Gazprom dans un communiqué rendu public vendredi. «En conséquence, nous avons décidé de reporter la réduction des livraisons de gaz», a-t-il ajouté.
    Cependant, Gazprom a prévenu qu’il attendait d’ici une semaine le reste de la somme due pour le gaz livré au 1er semestre 2007.
    «Dans une semaine, nous prendrons notre décision sur la réduction des livraisons de gaz en fonction du paiement effectué» et le flux sera réduit de 30% si de nouveaux fonds ne sont pas transférés, a déclaré son porte-parole Sergueï Kouprianov à la radio Echo Moscou.

    Le responsable a une fois de plus voulu rassurer les pays européens, indiquant que Gazprom avait étudié «tous les scénarios possibles» et que «toutes les actions viseront à assurer des livraisons de gaz aux pays tiers». A Minsk, Beltransgaz a confirmé que la livraison de gaz se poursuivait vendredi dans sa totalité vers le Belarus et l’Europe.

    A titre indicatif, une première tranche de la dette d’un montant de 190 millions, soit près de 40%, a été versée, selon le porte-parole de Beltransgaz citant son directeur général adjoint Tsvitomir Sorokhane.
    Les négociations ont, pour rappel, commencé jeudi soir entre responsables des deux compagnies. Elles se poursuivent à Moscou pour déterminer le calendrier des prochains versements. Cette semaine sera en fait décisive.
    Pour mémoire, la Russie avait déjà menacé fin 2006 de fermer les vannes du tuyau gazier si le Belarus n’acceptait pas de s’acquitter d’un nouveau prix du gaz, plus élevé, imposé par Gazprom. Près d’un an plus tôt, Gazprom avait interrompu ses livraisons à l’Ukraine à la suite d’un conflit similaire sur le prix du gaz. L’UE a fait part de son inquiétude ces derniers jours au sujet de ce nouveau conflit gazier. Quelque 20% des importations de gaz russe vers l’UE transitent par le Belarus, essentiellement vers la Pologne, l’Allemagne et la Lituanie.

    Après le règlement d’une partie de la dette, la Commission européenne a renoncé à convoquer la réunion pour mercredi prochain (8 août) entre les membres du groupe de coordination des «27» sur le gaz, estimant qu’elle «n’était plus nécessaire» après le désamorçage de la crise. «Nous saluons le développement intervenu», a, en effet, commenté un porte-parole à Bruxelles.

    Pour sa part, le président biolorusse Alexandre Loukachenko avait promis jeudi dernier de rembourser la dette de son pays à Gazprom «dans les prochains jours», ouvrant la voie à un règlement du conflit.
    Mais M. Loukachenko s’était plaint que la Russie cherche à l’«humilier».
    De son côté, le groupe russe insiste depuis le début sur le fait qu’il a scrupuleusement respecté ses engagements en fournissant le volume de gaz prévu (21,8 milliards de mètres cubes sur l’ensemble de 2007).

    Gazprom, qui a aussi payé 625 millions de dollars pour les 12,5% qu’il a acquis cette année dans Beltransgaz dans le cadre de la renégociation générale du contrat, estime, en outre, que le Belarus ne saurait être à court de liquidités. C’est pour cela que le géant russe a opté pour la menace.

    Par la Tribune
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