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Tout sur le Ramadan

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  • Tout sur le Ramadan

    salam alaykoum mes frères et soeurs fillah.

    J'ai l'honneur de vous faire partager ce dossier sur le Ramadan.

    je sais c'est long, c'est écrit par thème, prenez le temps de le parcourir, ça peut que vous être bénéfique.

    Bonne lecture à tous.
    Que Allah nous accorde tous le Paradis. Amine.
    Dernière modification par cactusdekabylie, 07 août 2007, 07h30.
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  • #2
    Dossier : Tout sur le Ramadan !!!

    AVANT - PROPOS

    Louange à DIEU, SEIGNEUR des mondes.
    Prière, Paix et Salut sur notre maître Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam , la meilleure des créatures et le Sceau des Prophètes.
    Le principe fondamental de l'ISLAM, c'est la croyance en l'Unicité de DIEU et en Son Prophète :: Ce qui se concrétise par l'attestation (la prononciation) des deux témoignages, soutenue par la conviction intime qu' "il n'y a pas d'autre dieu que DIEU et que Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam est Son Prophète-Messager".
    Le Jeûne de Ramadan est l'une des prescriptions du CREATEUR sur Ses serviteurs que nous sommes. A ce titre, il fait partie des applications de l'Islâm qui ont pour effet d'entretenir, puis de renforcer la foi.
    Il s'agit donc d'un acte (pur) d'adoration qui doit être observé en toute connaissance et dans les normes requises. Faute de quoi, le Jeûne risque de se transformer en fatigue inutile avec pour seules conséquences la soif et la faim.
    C'est dire que l'ignorance, loin d'être une excuse, est au contraire un danger permanent qui menace à chaque instant, au point de conduire parfois jusqu'à la mécréance. Sans le savoir et sans le vouloir.
    D'où la nécessité vitale d'apprendre la Science (de la Religion) pour pouvoir, avec la grâce de DIEU, affronter sereinement les vicissitudes de la vie en s'appuyant sur une Référence stable, à savoir le Qour'àn et la Tradition du Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam . Sans oublier que ceux qui savent et les ignorants ne sont pas égaux; car l'aveugle n'est jamais semblable à celui qui voit, ni les ténèbres à la lumière ou l'ombre à la chaleur ardente.

    En effet, cette Science par excellence permet d'établir, de manière irréfutable, une nette distinction entre le CREATEUR de toutes choses (qui n'a ni commencement ni fin et qui n'a besoin de rien) et nous les pauvres créatures qui dépendons entièrement de LUI.
    Avec l'apport de ce post, nous espérons avoir contribué à la compréhension de ce fondement de l'Islâm qu'est le Jeûne de Ramadan. Nous demandons à DIEU de l'accepter en le rendant accessible et utile à tous. Amine !
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    • #3
      Nous ne devons point nous laisser dominer par la passion. Au contraire, il convient de se rappeler à tout instant que pour réussir ici-bas et dans l'au-delà, il faut absolument agir conformément aux commandements de DIEU, en ayant dans le Prophète Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam un modèle exemplaire et salutaire
      Dernière modification par jnsplu, 07 août 2007, 07h42.

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      • #4
        INTRODUCTION


        Le Jeûne de Ramadan fait partie des actes auxquels le Prophète :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam: a attaché de l'importance, en disant que l'Islâm est bâti sur cinq, c'est-à-dire les choses les plus fondamentales, que certains n'hésitent pas à qualifier, abusivement, de "piliers" de l'Islâm.
        Notons que le Jeûne n'est pas spécifique à la communauté de Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam . A preuve, cette exhortation où DIEU dit, dans le sens:

        "O vous qui croyez! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés, afin que vous craigniez DIEU." (Qour'an II/183)

        Remarque:
        Au début de la prescription de Ramadan sur la communauté du Prophète Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam , on pouvait, tout en étant capable de jeûner, s'en dispenser et, en compensation, nourrir un pauvre pour chaque jour ainsi délaissé. Mais cette disposition fut abrogée par d'autres versets qui viennent juste après, notamment (le sens):

        "Mais que vous jeûniez vaudra mieux pour vous, si vous saviez!" (Qour'an II/184)

        Ou encore:

        "C'est pendant le mois de Ramadan que fut révélé le Qour'an comme Direction pour les hommes; comportant des Signes évidents de Guidée en même temps de Discernement entre le vrai et le faux. Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne..." (Qour'an II/185)


        Ainsi chaque musulman Moukallaf doit obligatoirement faire le jeûne du mois de Ramadan.
        Toutefois, en cas d'empêchement majeur, il y a lieu de recourir au verset (Ayah) qui suit, où DIEU dit, dans le sens:

        "... Celui qui est malade ou en voyage jeûnera plus tard un nombre égal d'autres jours; c'est la facilité que DIEU vous a prescrite et non la difficulté..." (Qour'an II/185)


        DIEU, par Sa Clémence, a fait que quand arrive le Ramadan, les portes du Ciel s'ouvrent, celles de l'Enfer se ferment et les démons sont mis aux fers. C'est dire que ce mois est béni. Chacun de nous devra donc faire preuve d'une patience empreinte de générosité et d'indulgence, en se rappelant que DIEU a dit, dans le sens:

        "Celui qui se montre patient et pardonne, c'est certainement là une marque de caractère." (Qour'an XLII/43)



        C'est ainsi que, selon Abou Hourayrah, le Prophète de DIEU :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam: nous a prodigué le conseil suivant, dans le sens:


        "Quand l'un de vous jeûne, qu'il s'abstienne de dire des grossièretés et d'élever la voix. Si quelqu'un l'injurie ou l'attaque, qu'il se contente de dire: "Je jeûne; je jeûne".
        (Hadith rapporté par Mouslim)

        Nous ne devons point nous laisser dominer par la passion. Au contraire, il convient de se rappeler à tout instant que pour réussir ici-bas et dans l'au-delà, il faut absolument agir conformément aux commandements de DIEU, en ayant dans le Prophète Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam un modèle exemplaire et salutaire
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        • #5
          CARACTERE OBLIGATOIRE DE RAMADAN

          Sachez bien que le Jeûne (Siyam, en arabe) du mois béni de Ramadan est une grandiose ^ibadah (servitude adorative), à laquelle DIEU a conféré des vertus particulières. A cet égard, citons le Hadith Qoudsi rapporté par Boukhârî, Mouslim et d'autres traditionnistes, où le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam dit, dans le sens:

          "Chaque belle action accomplie (par le fils d'Adam) en vaut dix semblables jusqu'à 700 fois parfois. Et DIEU dit: - sauf le Siyam; il est pour MOI, et c'est MOI qui le récompenserai -."
          (Hadith rapporté par Mouslim)

          C'est dire que la pratique adéquate du Jeûne donne lieu à une récompense exceptionnelle. Ainsi, le Jour du Jugement, les jeûneurs seront l'objet d'une insigne faveur. En effet, il y a dans le Paradis une porte qui s'appelle "Ar-Rayyan"; celle-ci leur est exclusivement réservée. On dira: "Où sont ceux qui ont jeûné?". Alors ils se lèveront, et aussitôt qu'ils seront entrés la porte se refermera et personne n'entrera plus par là.

          Cependant, et malgré cela, pour tous les savants, la prière dépasse le Jeûne en importance chez DIEU car, d'après un Hadith rapporté par le traditionniste Ibnou Mâjah, le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam a dit, dans le sens:

          "Sachez que le meilleur de vos actes, c'est la prière."
          (Hadith rapporté par Ibnou Mâjah)



          Le Ramadan a été prescrit dans la 2ème année de Hijrah, environ quatorze ans après le commencement de la Révélation. Et jusqu'à sa mort, le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam a jeûné chaque année, soit neuf Ramadan de suite, puisqu'il a vécu quelque onze ans à Médine.
          Les savants sont unanimes pour déclarer kafir (hors de l'Islâm) celui qui nie cette obligation.
          Il faut savoir que la prescription du jeûne de Ramadan est une obligation connue de tous les musulmans, aussi bien le savant que les gens du commun. Par conséquent:

          Sauf dans deux exceptions:
          1. Celui dont la récente conversion à l'Islâm ne lui a pas encore permis de savoir que le Jeûne de Ramadan est une prescription obligatoire. Dans ce cas, on la lui apprend sans pour autant le déclarer kafir.


          Par contre, cette exception tombe s'il nie l'obligation de Ramadan après l'avoir apprise des musulmans, soit avant ou après sa conversion.

          2. Celui qui est né et a vécu dans une contrée éloignée des savants, de sorte qu'il n'a pas entendu parler de Ramadan.

          Remarque
          Celui qui croit que le Jeûne de Ramadan est obligatoire mais, pour une raison ou une autre, refuse de le pratiquer ne sort pas pour autant de l'Islâm. Toutefois, il commet un grand péché pour lequel il mérite le châtiment de l'Enfer. Et il devra quand même faire le Qada .
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          • #6
            QUELQUES NOTIONS

            Al Wâjib ou Fard: (Devoir, Obligation): c'est ce qu'il faut obligatoirement accomplir. Celui qui le fait, avec toutes les conditions requises, mérite une récompense; et celui qui le délaisse mérite un châtiment.

            As Sounnah: c'est une chose (parole, acte, comportement, etc.) traditionnellement recommandée, que l'on pratique à l'exemple du Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam , et qui a, de ce fait, de la récompense. Mais celui qui ne l'accomplit pas n'encourt aucun châtiment.

            An Nafila: c'est un acte supplémentaire, dont l'accomplissement est recommandé sans être wajib, par exemple, une prière surérogatoire ou de nâfila.

            Al Moubah: (ou la chose simplement permise) est facultative. Cependant, les savants de l'Islâm disent qu'on obtient de la récompense en recherchant l'agrément de DIEU par la pratique d'une chose permise. C'est le cas, par exemple, de celui qui exploite son sommeil afin d'être plus frais et dispos le lendemain pour bien accomplir ses prières; ou qui se nourrit en vue de se fortifier pour mieux exécuter les obligations rituelles.

            Al Makrouh: c'est la chose déconseillée, sans être haram (interdite). Ainsi, celui qui l'accomplit ne sera pas châtié; mais en l'évitant, afin de rester dans la conformité, il aura une récompense.

            Al Halal (le licite): c'est la chose permise, qui est, selon les cas, obligatoire, moubâh, recommandée ou makrouh. Parfois elle donne lieu à une récompense. C'est généralement le contraire du haram.

            Al Haram (l'illicite): c'est la chose qu'on ne doit pas faire. Celui qui la commet, mérite le châtiment; et celui qui s'en écarte, par crainte de DIEU, aura une récompense. Il peut être un petit péché, un grand péché ou même du koufr (mécréance).
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            • #7
              QUI EST CONCERNE PAR LE RAMADAN

              Le Jeûne de Ramadan est un "wâjib" (une obligation) à la charge de celui (ou celle) qui remplit les conditions suivantes:

              1. Etre musulman.
              2. Etre pubère.
              3. Etre sain d'esprit.
              4. Etre pure (pour la femme) de toutes règles ou lochies pendant le Ramadan.
              5. Ne pas être atteint d'une maladie incurable qui, d'ordinaire, empêche de jeûner.
              6. Ne pas avoir d'empêchement dû à la vieillesse.


              1) Etre Musulman

              Tel le woudou pour la prière, l'Islâm est une condition pour le Siyam. Donc le Jeûne du non-musulman n'est pas valable même si, du lever au coucher du soleil, il en présente toutes les apparences (abstinence de nourriture, de boissons, de rapports sexuels, etc.). En outre, il sera châtié le jour du jugement car, en se détournant de la voie droite (l'Islâm), il a négligé et perdu une condition qui était pourtant à sa portée.
              C'est dire que seuls les bons actes accomplis par le musulman sont agréés chez DIEU.



              2) Etre pubère (Bâligh)

              Le garçon devient pubère dès qu'il éjacule pour la première fois; à défaut, sa puberté sera effective à sa 15ème année lunaire.


              Quant à la fille, la puberté se manifeste par l'apparition des premières menstrues ou des sécrétions glandulaires (l'équivalent du sperme); à défaut, comme pour le garçon, c'est sa 15ème année lunaire (environ 142 ans solaires) qui sera déterminante.
              A noter que tout écoulement de sang constaté chez la jeune fille, avant l'âge de 9 ans, n'est pas considéré comme des menstrues.


              3) Etre sain d'esprit

              Ce qui exclut le fou, qui n'est pas tenu de rattraper les jours perdus une fois sa raison retrouvée.


              4) La femme doit être pure de toutes règles ou lochies

              En période de règles ou de lochies, la femme a l'interdiction absolue de jeûner; son obstination constituerait un péché. Elle devra donc attendre la fin de cette indisposition pour commencer ou continuer le jeûne; et après le Ramadan, elle aura à récupérer un nombre égal de jours ainsi perdus. En revanche, les prières non accomplies pour cette même raison ne sont pas à rattraper.


              5) Celui ou celle qui n'est pas atteint(e) de maladie incurable l'empêchant de jeûner

              En règle générale, il est interdit de se faire violence. Ainsi celui qui connais la réaction de son corps, et sait de ce fait que le Jeûne risque d'endommager sa santé, n'a pas à l'observer. Il choisira un autre moment plus favorable (par exemple, en hiver où la journée est plus courte) pour récupérer les jours manquants. Par contre, si cette maladie l'handicape à vie, il n'aura seulement qu'une amende expiatoire à payer.


              6) Celui ou celle dont l'âge avancé n'empêche pas de jeûner

              La personne âgée, dont l'incapacité est momentanément due à des conditions défavorables, attendra une autre occasion pour faire son rattrapage.
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              • #8
                COMMENT DETERMINER LE 1er JOUR DE RAMADAN


                La question est fondamentale car, comme tous les ordres de DIEU, le jeûne de Ramadan doit être accompli en pleine connaissance de cause et conformément aux normes requises. En effet, DIEU dit, dans le sens:

                "... Quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne..." (Qour'an II/185)


                On le voit, nous sommes tenus de pratiquer le Jeûne. Or le recours aux calendriers préétablis (chose très répandue de nos jours) ne permet pas de déterminer, de façon précise, le commencement de Ramadan.
                Il faut donc suivre le Prophète de DIEU sallallâhou ^alayhi wa sallam en se basant sur la constatation visuelle de la lune, comme le laisse transparaître clairement le Hadith suivant (le sens):

                "Jeûnez et rompez votre jeûne à la vue du croissant, s'il est voilé –par les nuages- complétez Cha^bane à trente jours."
                (Hadith rapporté par Boukhârî et Mouslim)

                Cette observation oculaire est un devoir d'ordre collectif (en arabe, fard kifayâh). Autrement dit, il suffit que dans chaque ville un groupe de musulmans aille constater la naissance de la lune pour que les autres en soient dispensés.
                Ainsi, le 29 Cha^bane (8ème mois lunaire), cette observation se fera en direction de l'horizon ouest, directement après le coucher du soleil.
                L'apparition du croissant de lune signifiera alors la fin de Cha^bane, c'est-à-dire le début de Ramadan pour le lendemain.
                A défaut de cette vision, il ne restera plus qu'à attendre, éventuellement, une telle nouvelle venant de tout pays islamique qui pratique l'observation oculaire de la lune selon les méthodes de la Chari^a (loi islamique).
                Cependant, si rien ne vient confirmer cette apparition, le mois de Cha^bane sera porté à 30 jours. Ce qui veut dire que le Jeûne commence indiscutablement le lendemain (de ce trentième jour) car Boukhârî rapporte que le Sincère, le Véridique, le Loyal sallallâhou ^alayhi wa sallam a dit, dans le sens:

                "Nous n'écrivons pas et ne faisons point de calculs; le mois est ainsi et ainsi ..."
                (Hadith rapporté par Boukhârî)


                C'est-à-dire que le mois a 29 ou 30 jours. Ainsi l'utilisation des calendriers préétablis, aussi sophistiqués soient-ils, pour déterminer par avance le début de Ramadan est formellement prohibée par les quatre Madhhab . On ne devra donc y recourir qu'à titre strictement indicatif et estimatif, afin de rendre les gens plus attentifs à l'approche de la fin de Cha^bane.

                Le Jeûne devient Wajib (obligatoire):
                1-par la vision du croissant de lune annonçant la naissance du mois de Ramadan, ou
                2-après écoulement complet de 30 jours de Cha^bane

                Remarque
                Ceux dont le témoignage engage autrui à entamer le jeûne de Ramadan doivent être:
                pubères
                de sexe masculin
                libres (non esclave) et
                ^adle

                Observons que le témoignage de la femme, pas plus que celui de l'esclave, de l'enfant ou du pervers ne peut conduire le juge à déclarer ouvert le début de Ramadan. Cependant, par leur propre vision du croissant de lune, ces mêmes personnes (excepté l'enfant) doivent jeûner. Quant aux autres, ils n'auront pas le droit de jeûner par souci de précaution, car le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam nous a interdit de jeûner le jour du doute.
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                • #9
                  Combien faut-il de témoins ?

                  Dans le livre de Abou Dâwoud, il est écrit que 'Abdoullah Ibnou ^Oumar (fils du 2ème Khalîfe) a dit, dans le sens:


                  "J'ai annoncé au Prophète :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam: que j'avais vu le croissant de lune. Alors il a jeûné et a ordonné aux gens de jeûner."
                  (Hadith rapporté par Abou Dâwoud)

                  La justesse de cette tradition a été confirmée par le grand traditionniste Ibnou Hibbân. Et c'est sur cette base que le jurisconsulte et fondateur de madhhab, l'Imâm Châfi'î (que DIEU l'agrée) déclare suffisant le témoignage d'un seul ^adle pour inciter le juge à annoncer le commencement de Ramadan. Au contraire, les autres Moujtahidoun exigent le témoignage de deux ^adles pour déterminer le juge dans sa décision.

                  Remarque:
                  On doit, sur la base de la déposition d'un témoin ^adle, accepter pour authentique l'apparition de la nouvelle lune indiquant le mois de Ramadan . Cependant, l'homme qui annonce cette nouvelle doit être un témoin oculaire dont la déclaration sera:

                  - Je témoigne avoir vu, cette nuit, le croissant lunaire de Ramadan.


                  Et non pas:
                  -"Je sais que c'est Ramadan "
                  -"On m'a dit que demain c'est Ramadan "
                  -"je suis sûr que demain c'est Ramadan "
                  etc.

                  Le témoignage doit être non seulement oculaire mais exprimé en des termes clairs et précis
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                  • #10
                    PREUVES QUE LE RAMADAN EST OBLIGATOIRE

                    La prescription du Jeûne de Ramadan est confirmée par le Qour'an, le Hadith et l' ijma'.

                    Le Qour'an: dans le sens:


                    "...Donc quiconque d'entre vous est présent en ce mois, qu'il jeûne..." (Qour'an II/185)


                    Le Hadith:

                    L'Islâm, nous dit le Prophète :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam: , est basé sur 5 (fondements):

                    1. L'attestation que "rien ne mérite l'adoration sinon que DIEU et que Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam est l'Envoyé de DIEU (ALLAH)";
                    2. L'accomplissement de la prière (as-salat);
                    3. L'acquittement de la Zakat (aumône légale obligatoire);
                    4. Le pèlerinage (Hajj) à la Ka^ba, pour celui qui en a la possibilité.
                    5. Le Jeûne de Ramadan
                    (Hadith rapporté par Boukhârî et Mouslim)



                    L'Ijma' (consensus, unanimité) de la communauté du Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam .
                    Les musulmans reconnaissent unanimement le caractère obligatoire de Ramadan.


                    En quoi consiste le Jeûne ?

                    Le Siyam (Jeûne), c'est s'abstenir totalement de manger, de boire et de tous rapports sexuels depuis la première lueur du jour jusqu'au coucher du soleil. Après avoir préalablement formulé, au moins un instant pendant la nuit, l'intention de jeûner.

                    Le Jeûne de Ramadan ne sera valable qu'avec une bonne intention. Et cette intention n'est acceptée, chez DIEU, que du musulman seulement.

                    REGLE

                    Le Jeûne de Ramadan ne sera valable qu'avec une bonne intention. Et cette intention n'est acceptée, chez DIEU, que du musulman seulement.

                    Remarque

                    1) Le Ramadan n'est pas une obligation pour l'enfant. Cependant, dès sa septième année, s'il peut supporter le jeûne, son tuteur doit le lui ordonner. A dix ans, et pour peu que l'enfant en ait la capacité, il doit le contraindre, au besoin en le frappant sans jamais lui causer de dégâts corporels.
                    2) Le malade qui subit de graves difficultés en raison du jeûne doit s'en abstenir.
                    3) Celui qui entreprend, avant le fajr et dans un but licite, un voyage long peut rompre le Jeûne.

                    Et si malgré les risques encourus, le malade (cas 2) ou le voyageur (cas 3) s'entêtent, leur jeûne reste valable, malgré cette désobéissance.
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                    • #11
                      LES FARA^ ID (Piliers) DU SIYAM


                      Les fara^id (fard, au singulier) du Jeûne sont l'intention, l'abstinence et la connaissance des deux extrémités de la journée.


                      L'INTENTION

                      C'est une condition essentielle pour la validité du Siyam. Ainsi, s'agissant du Jeûne obligatoire de Ramadan, cette intention doit être présente dans le coeur, au moins pour un instant, après le coucher du soleil (Ghouroubou-chams) mais avant la première lueur du jour. Il suffira donc qu'elle soit formulée de la manière suivante, dans le sens:


                      "Nawaytou Siyama Yawmi Ghadin min chahri Ramadan"

                      "J'ai l'intention de Jeûner la journée de demain du mois de Ramadan."

                      On pourra valablement dire:

                      "J'ai l'intention de Jeûner la journée de demain, de ce mois de Ramadan, pour m'acquitter de mon obligation envers DIEU."

                      Chez les Malikites , l'intention formulée dans la première nuit (après le coucher du soleil du dernier jour de Cha^bane) vaut pour tout le mois de Ramadan. Dans ce cas, il suffira de dire, par exemple:

                      "Nawaytou Siyama Thalathina Yawman 'an chahri Ramadana hadhihi-s-sanah."

                      "J'ai l'intention de Jeûner 30 jours du mois de Ramadan de cette année."


                      Si donc, pour une raison ou pour une autre, l'intention d'observer les trente jours n'a pas été faite durant cette première nuit, il faudra procéder comme chez Châ-fi'î Fondateur de l'école Châfi'îte (que DIEU l'agrée), il est né en 150/767. Sa tombe se trouve au Caire, où il est mort en 204/820. Ses adeptes sont répandus en Indonésie, Malaisie, Egypte, Liban, etc., en la renouvelant chaque soir pour le lendemain. En effet, on ne peut promettre de jeûner 30 jours alors que cette intention n'est intervenue, par exemple, que deux, trois, voire dix jours après le commencement de Ramadan.

                      Notons que chez l'imâm Châfi'î, l'intention qui a été formulée après le fajr (mais avant l'inclinaison du soleil) n'est valable que pour un Jeûne surérogatoire (non obligatoire).

                      Remarque

                      Si les règles ou les lochies cessent pendant la nuit, la femme doit formuler l'intention de jeûner le lendemain, et ce même si elle n'a pas encore fait le ghousl (grande purification).
                      Car le ghousl est une condition pour pouvoir accomplir la prière (As-salat), et non pas pour la validité du jeûne.

                      Boire, manger ou avoir des rapports sexuels avant le fajr n'annule pas l'intention précédemment formulée.

                      Celui qui a oublié de formuler préalablement l'intention, et s'est réveillé après le fajr, doit s'abstenir, durant cette journée, de tout ce qui rompt le jeûne. En plus, il devra, après le Ramadan, rattraper ce jour ainsi perdu.

                      Toutefois, selon l'imâm Abou Hanî-fah (que DIEU l'agrée), l'intention formulée avant l'entrée du Zohr permet de gagner la journée; mais à condition de n'avoir rien fait, entre-temps, qui rompt le Jeûne.
                      A noter que pour le Jeûne de Nafila (surérogatoire), l'intention peut être encore formulée (dans le coeur) avant le Zohr, si rien de ce qui rompt le jeûne n'a été fait depuis le fajr.


                      L'ABSTINENCE

                      C'est l'un des piliers du Jeûne, qui consiste à s'abstenir de rapports sexuels, de manger, de boire ou de faire pénétrer quelque substance que ce soit, même minime, par l'un des orifices dits naturels (oreilles, bouche, narines, vagin et anus) de la première lueur du jour (fajr) à la disparition complète du disque solaire (maghreb).

                      Remarque
                      Le coït est rigoureusement interdit pendant la journée de Ramadan. Par contre, dès le coucher du soleil, rien ne l'empêche dès lors qu'il intervient dans un cadre islamiquement légal (halâl).


                      CONNAISSANCE DES DEUX LIMITES DE LA JOURNEE

                      Le Fajr authentique ou réel, à la différence du fajr dit trompeur ou mensonger, représente la première lueur blanche qui apparaît horizontalement du côté Est, et qui s'achève avec le lever du soleil.
                      Le Maghreb, c'est la disparition totale et complète du disque solaire, à l'horizon Ouest.

                      La journée étant déterminée par ces deux limites, le Jeûne commencera donc au fajr pour se terminer au Maghreb. Cependant, compte tenu de la situation géographique et climatique de certains pays (par exemple la Suisse), il n'est pas toujours aisé d'observer le fajr authentique. Dans ce cas, une marge de sécurité s'impose pour ne pas perdre la journée.
                      Il est obligatoire (wajib) de connaître les deux extrémités de la journée. En effet, DIEU dit, dans le sens:

                      "...Mangez et buvez jusqu'à ce vous puissiez distinguer le fil blanc du fil noir du fajr. Puis accomplissez le Jeûne jusqu'à la nuit..." (Qour'an II/187)

                      Quand ce verset fut révélé, 'Adiyyi Ibnou Hâtim, un des compagnons du Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam prit un fil noir et un fil blanc qu'il plaça sous son traversin. Durant la nuit, il les regardait et ne put les distinguer l'un de l'autre. Le matin, il alla trouver l'Envoyé de DIEU sallallâhou ^alayhi wa sallam et lui rapporta la chose.

                      "Ces deux fils, répondit le Saint Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam , symbolisent uniquement la noirceur de la nuit et la blancheur du jour."
                      (Hadith rapporté par Boukhârî)


                      Il ne suffit pas de se baser sur des calculs préétablis, non vérifiés par des visions directes, pour prétendre connaître ces deux limites. D'où l'intérêt de privilégier l'observation personnelle et, à défaut, celle faite par un ^adle .


                      Remarque:
                      Celui qui mange après le Fajr, puis s'aperçoit de son erreur, doit continuer l'abstinence pour tout le reste de la journée et rattraper ce jour après le Ramadan . Et celui qui mange avant le Maghreb, en croyant à tort que le soleil s'est couché, devra par la suite rattraper ce jour perdu.

                      Notion
                      La journée commence, non pas à minuit, mais avec l'apparition de l'aurore (Fajr) et se termine au Maghreb (coucher du soleil); alors que la nuit part depuis le coucher du soleil jusqu'à l'aube. En effet, dans le comput islamique, la nuit précède le jour. Ainsi, après le Maghreb, on ne dira plus, par exemple "samedi soir" mais plutôt la "nuit du dimanche".
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                      • #12
                        LE KOUFR (MECREANCE) ET SES CONSEQUENCES SUR LE JEUNE


                        En référence au Qour'an et aux hadiths, les Imâms des 4 grandes écoles (Châfi'îte, Hanafite, Hanbalite et Mâlikite) sont unanimes sur la classification du Koufr (mécréance, apostasie, etc) en trois catégories distinctes:



                        LE KOUFR PAR LA CROYANCE

                        C'est le fait de croire, par exemple:
                        que DIEU ressemble à ses créatures (un corps, une lumière, un esprit, une âme, etc.); qu'Il s'incarne dans une place ou dans toutes les places; qu'Il est assis sur le Trône (en arabe AL ^ARCH );
                        que l'Enfer n'est pas éternel pour les mécréants;
                        qu'une religion autre que l'Islâm est valable; etc, etc...

                        Au contraire, la bonne croyance consiste à croire, sans nul doute, que DIEU était il n'y avait rien avec LUI, et après avoir tout créé (les cieux, la terre, la lumière, l'obscurité, le vide, le plein, le mouvement, le repos, le haut, le bas, etc.), IL est maintenant comme IL a toujours été, c'est-à-dire sans places, sans endroits et sans repères. Etant Le Créateur du temps et de l'espace, DIEU Existe sans où, quand ni comment.



                        LE KOUFR PAR LA PAROLE

                        C'est tout propos qui constitue un blasphème, une moquerie ou de l'irrespect envers DIEU, un de Ses Prophètes, un de Ses Anges, un des symboles de l'Islâm (l'adhan, le tawaf, le rajm, le Siyam, etc.);

                        - mentir sciemment et prendre DIEU à témoin du contraire (c'est associer DIEU au mensonge en disant par exemple: "DIEU Sait que je dis la vérité");

                        - demander à DIEU le pardon pour quelqu'un qui est mort non-musulman (kafir);

                        - arler de l'Enfer en dérision en disant qu'il y fait bon chaud;

                        - se moquer du Paradis et de ses habitants, comme celui qui dit par exemple: "- même si Dieu me donne le Paradis, je ne l'accepterai pas si c'est pour y être avec untel";

                        - glorifier les fêtes de mécréance;

                        - appeler maison de DIEU un endroit où se pratique la mécréance;

                        - déclarer licite quelque chose qui est connu de tous comme illicite (ex: l'alcool, le porc, l'adultère, etc.); ou, au contraire, déclarer illicite une chose licite et ainsi connue de tous (ex: le divorce, le commerce, etc.).

                        LE KOUFR PAR LES ACTES

                        C'est le fait par exemple:
                        - de se prosterner pour une idole;
                        - de vénérer les symboles de mécréance;
                        - d'aider sciemment quelqu'un à faire le koufr. C'est l'accompagner par exemple (à pied ou en voiture) dans un endroit de mécréance tout en sachant qu'il s'y rend pour la pratiquer;
                        - d'envoyer des voeux pour une fête de mécréance;
                        - de jeter le Qour'an, volontairement et délibérément, dans la poubelle ou tout autre endroit sale; etc, etc.

                        Si donc, pendant la journée de Ramadan, quel qu'un sort de l'Islâm en commettant le Koufr volontairement, par négligence, par colère ou par plaisanterie, son jeûne est coupé. En effet, le Siyam est une adoration, et l'adoration d'un kafir (non-musulman) n'est pas valable. Alors, que faire ?

                        - Il doit immédiatement faire les chahâdatayn avec l'intention de rentrer dans l'Islâm, tout en abandonnant la ou les causes de son koufr; regretter ce qu'il a fait et mettre dans son coeur l'intention de ne plus jamais recommencer.

                        - S'abstenir de tout ce qui rompt le Jeûne pour le restant de la journée.

                        - attraper ce jour après le Ramadan.

                        Le Koufr , le plus grand des péchés, a des conséquences catastrophiques pour son auteur, dont:

                        - l'anéantissement total et définitif de tous les bons actes (prière, jeûne, aumône, etc.) déjà accomplis. Même les liens du mariage sont coupés, de sorte que toutes relations sexuelles intervenues dans cet état relèvent de l'adultère.

                        - le châtiment éternel dans l'Enfer si, par malheur, il mourrait avant de retourner à l'Islam.

                        Il y a là, si besoin en était, une raison supplémentaire pour détester davantage encore le koufr, surtout lorsqu'on se met en mémoire les passages du Qour'an où DIEU dit, dans le sens:

                        "... Ceux d'entre vous qui sortiront de la Religion et mourront mécréants (koufars), pour ceux-là, leurs oeuvres auront été vaines dans ce monde et dans l'Autre: ils seront les hôtes du Feu où ils demeureront éternellement." (Qour'an II/217)

                        Ou encore:

                        "Pour ceux qui sont mécréants et meurent dans cet état, jamais il ne sera accepté de l'un d'eux tout l'or qu'il faudra pour remplir la terre même s'il veut le donner en vue de se racheter. Ceux-là auront un châtiment douloureux et ne trouveront personne pour les soutenir."
                        (Qour'an III/91)


                        Il faut apprendre la science (de la Religion) pour pouvoir, avec l'aide de DIEU, déjouer les nombreux artifices de Satan, notre irréductible et principal ennemi, en se préservant du Koufr qui reste le plus grand péché que l'on puisse commettre. Sans oublier que le Jour du Jugement, les mécréants n'auront personne (ni Jésus sur qui ils ont toujours menti, ni Mouhammad sallallâhou ^alayhi wa sallam qu'ils n'ont jamais cessé d'insulter) pour les secourir.
                        Nous demandons à DIEU de nous maintenir sur la droiture, en faisant de nous Ses ^Ibad (adorateurs-serviteurs) dévoués et sincères. Âmine !
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                        • #13
                          CAUSES DE RUPTURE DU JEUNE

                          - Le fait de manger volontairement, même la quantité d'une graine de sésame ou encore moins, rompt le Jeûne.

                          - Le fait de boire volontairement, ne serait-ce qu'une goutte d'eau, ou même des médicaments, rompt le Jeûne.

                          - Si pendant le woudou (ablutions), et pour avoir insisté dans le rinçage de la bouche ou le reniflement, l'eau pénètre dans le corps, le Jeûne est rompu.

                          - Excepté chez quelques jurisconsultes, le fait de racler la gorge et d'avaler ensuite la glaire qui aurait dépassé la limite de sortie (vocale) de la lettre "ha", rompt le Jeûne. Par contre, avaler cette glaire avant ladite limite ne fait pas rompre le Jeûne.

                          - Celui qui vomit, en provoquant volontairement son vomissement, rompt son Jeûne, même s'il ne ravale rien de sa vomissure.

                          En effet, d'après Abou Hourayrah (que Dieu l'agrée) le Prophète :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam: a dit, dans le sens:

                          "Celui qui vomit involontairement, son jeûne reste valable; celui qui provoque son vomissement, qu'il rattrape ce jour."
                          (Hadith rapporté par Abou Dâwoud)

                          - Le fait de fumer (cigarettes, pipe), de chiquer, de priser le tabac ou une autre substance, rompt le Jeûne.

                          - Le fait d'instiller des gouttes dans l'oreille rompt le Jeûne.

                          Chez l'Imâm Ahmad , le Jeûne n'est pas rompu si, pendant la baignade, l'eau s'infiltre accidentellement dans les oreilles.

                          - L'instillation par le nez fait rompre le Jeûne.

                          - Le lavement (injection de liquide par voie anale) rompt le Jeûne.

                          - Perdre la raison pendant la journée, même pour un court instant, fait rompre le Jeûne.

                          - Le fait de s'évanouir toute la journée (de l'aurore au coucher du soleil) fait rompre le Jeûne. Au contraire, le jeûne reste valable si l'évanouissement n'a duré qu'un instant de la journée.

                          - L'apparition des règles ou des lochies, même peu de temps avant le coucher du soleil, rompt le Jeûne (de la femme).

                          - L'émission de sperme par masturbation, baiser voluptueux (embrassement avec plaisir intense) ou autres caresses et attouchements rompt le Jeûne. En revanche, l'éjaculation intervenue par suite de fantasme, regards ou pensées lubriques, ne rompt pas le Jeûne.

                          - Le coït volontaire, même sans émission de sperme, rompt le Jeûne.

                          Remarque
                          De l'avis de certains savants, contrairement à d'autres, le coït fait par distraction rompt le Jeûne. C'est le cas, par exemple, de quelqu'un qui oublie qu'il est entrain de jeûner.

                          - L'utilisation de suppositoires ou autres ovules fait rompre le Jeûne.

                          - Les touchers vaginaux ou rectaux, notamment lors d'examens médicaux, font rompre le Jeûne de la personne qui les subit.

                          - L'apostasie (sortir de l'Islam en tombant dans le koufr) rompt le Jeûne.
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                          • #14
                            FAITS SANS INCIDENCE SUR LE JEUNE


                            Définition
                            Le Hadith Sahih sont les paroles justes et authentiques du Rassoul :Salla l-Lâhou ^alayhi wa Sallam Messager de DIEU), racontées par une chaîne d'hommes pieux, dignes de confiance, doués d'une faculté de mémorisation prodigieuse et d'une capacité de conservation et de transmission à toute épreuve.
                            Le fait de boire ou de manger par oubli, même dans le cas d'une Nafila (acte surérogatoire dont l'accomplissement est récompensé), ne rompt pas le Jeûne.
                            En effet, selon un hadith sahih rapporté par Boukhârî, Ahmad Ibnou Hanbal, Ibnou Mâjah et d'autres, Abou Hourayrah relate que le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam a dit, dans le sens:

                            "Celui qui, par oubli, mange ou boit pendant qu'il jeûne, qu'il le continue. Certes, c'est DIEU qui l'a fait manger et boire."
                            (Hadith rapporté par Boukhârî)

                            Remarque
                            - L'infiltration dans le corps, par exemple, de poussière ou de criblure de farine, ne rompt pas le Jeûne.
                            A l'évidence, il s'agit là de choses qu'on peut difficilement éviter.

                            - Le fait d'avaler sa salive emmagasinée dans la bouche, mais non mélangée à une autre substance, ou qui n'est pas devenue impure , ne rompt pas le Jeûne.

                            En revanche:

                            1. la déglutition (avaler) de la salive rentrée dans la bouche après l'en avoir sortie (ex. par débordement sur les lèvres) rompt le jeûne.

                            2. le jeûne est également rompu par le fait d'avaler sa salive mêlée à une autre substance, ou qui est devenue impure. Sauf si cette déglutition est involontaire.

                            - Le brossage des dents ne rompt pas le Jeûne. Mais à condition de bien rincer la bouche pour ne pas avaler la salive qui serait mélangée, par exemple, à la pâte dentifrice.

                            - Respirer la fumée émise par un fumeur ne rompt pas le Jeûne.

                            - a fumée dégagée par l'encens ou l'odeur de parfum ne rompent pas le Jeûne.

                            - L'instillation de gouttes dans l'oeil ne rompt pas le Jeûne.

                            - Le sommeil, même long et profond, durant toute la journée, ne rompt pas le Jeûne.

                            - Le regard lubrique , avec ou sans éjaculation de sperme, ne rompt pas le Jeûne. Tout au plus, il en diminue la récompense.

                            - Le mensonge, tout en étant illicite (haram), ne rompt pas le Jeûne; toutefois il en réduit la récompense.


                            Définitions
                            La Ghibah, c'est le fait de parler d'un musulman, en son absence, d'une chose vraie le concernant mais qu'il n'aime pas qu'on raconte. Par exemple dire de lui qu'il s'habille mal; que son enfant est mal élevé; que sa maison n'est pas bien entretenue; qu'il est boiteux; que c'est sa femme qui le commande; que celle-ci ne sait pas faire la cuisine; etc.

                            La Namimah, c'est colporter des propos entre deux musulmans ou deux groupes de musulmans dans le but délibéré de semer la zizanie entre eux. C'est le fait, par exemple, d'aller rapporter à quelqu'un que tel autre a dit de lui qu'il ne l'aime pas, et ceci dans le but délibéré de les opposer l'un à l'autre.

                            - Al Ghibah et An Namimah, tout en étant des grands péchés (donc interdits), ne rompent pas le Jeûne.

                            A savoir que certains péchés, comme la Ghibah et la Namimah, bien que n'étant pas des causes de rupture du jeûne, en font perdre la récompense. Il faut donc, comme on dit, tourner sept fois sa langue dans la bouche avant de dire quoi que ce soit.
                            - Le baiser , même interdit (par ex. entre cousin et cousine), ne rompt le Jeûne que s'il a donné lieu à une éjaculation.

                            - Le fait de dormir dans la journée et d'avoir des pollutions à la suite d'un rêve, ne fait pas rompre le Jeûne.

                            - L'inhalation de vapeur, même mélangée à une substance, ne rompt pas le Jeûne.

                            Définitions
                            La janabah, c'est l'état de pollution dans lequel se trouve la personne (homme ou femme) par suite d'émission de sperme, ou du simple coït même sans éjaculation.

                            Le ghousl (ou grande ablution) est une purification rituelle qui fait sortir de la janabah.
                            Il comporte deux obligations:
                            1.- formuler l'intention de le faire,
                            2.- laver tout le corps (de la tête aux pieds).

                            - fait de se réveiller jounoub ne rompt pas le Jeûne. Mais le ghousl doit obligatoirement être fait pour pouvoir accomplir la prière.

                            Les injections intramusculaires, sous-cutanées ou intraveineuses ne font pas rompre le Jeûne. Car pour qu'il y ait rupture, il faut que l'introduction, même de substances sans valeur nutritive (ex. une pierre), soit effectuée par une des voies normales d'ouverture (oreilles, bouche, narines, vagin, anus).

                            - donner ou recevoir du sang par injection ne fait pas rompre le jeûne.
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                            • #15
                              LES OBLIGATIONS DE CELUI QUI N'A PAS JEUNE VOLONTAIREMENT UN OU PLUSIEURS JOURS

                              Celui qui ne fait pas le Jeûne de Ramadan se trouve confronté à l'une des situations suivantes:

                              1) Il lui faut seulement rattraper, par la suite, un nombre égal d'autres jours.

                              2) Il rattrape jour pour jour et effectue, en plus, une petite expiation.

                              3) Il ne rattrape pas les jours manqués, mais doit payer une certaine rançon.

                              4) Il rattrape jour pour jour en plus d'une grande expiation.



                              Première catégorie

                              Il s'agit ici de ceux qui n'ont que les jours perdus à rattraper:

                              - Celui qui n'aura pas jeûné pour cause de maladie devra, une fois guéri, rattraper un nombre de jours égal.

                              - Celui qui rompt volontairement son jeûne (autrement que par le coït, que nous allons examiner à part), commet un grand péché. Par exemple, sachant que c'est Ramadan, et sans être malade ni en voyage, il mange tout simplement parce qu'il ne veut pas se donner de la peine.

                              Selon l'Imâm Mouhammad Ibnou Idriss achChâfi'î (que DIEU l'agrée), il doit rattraper jour pour jour et faire la tawbah (repentir avec regret sincère et ferme résolution de ne plus recommencer).

                              Pour les autres (Abou Hanîfah, Mâ-lik Ibnou Anas et Ahmad Ibnou Hanbal), il lui faut rattraper les jours perdus et expier (pour chacun de ces jours) par ordre de priorité:

                              1. en affranchissant un esclave (homme ou femme); à défaut,

                              2. en jeûnant deux mois consécutifs; et s'il ne le peut pas,

                              3. en offrant à soixante pauvres de quoi leur assurer deux repas quoti-diens.


                              - Celui qui n'aura pas jeûné à cause d'un voyage entamé avant le fajr et qui permet le regroupement des prières .
                              Cependant, chez l'Imâm Ahmad, on peut rompre le jeûne même si le voyage a été entamé après le lever du soleil. Mais à condition que ce soit avant l'entrée du Zohr (inclinaison du soleil en direction de l'ouest) et qu'il permette de regrouper les prières.

                              Signalons au passage que, selon les savants, on peut regrouper les prières à partir d'une distance de voyage d'environ 27, 48 ou 80 km.

                              - La femme enceinte, ou celle qui allaite son enfant, qui rompt son Jeûne par crainte de nuire à sa propre santé, récupèrera jour pour jour.

                              - Celui qui oublie de faire l'intention (Niyyah) devra non seulement s'abstenir, pour le reste de la journée, de tout ce qui rompt le Jeûne, mais en plus rattraper ce jour. Et, selon l'Imâm Châfi'î, il n'aura pas d'expiation à faire.

                              - Le Jeûne de l'apostat (celui qui sort de l'Islâm) est immédiatement et définitivement rompu. Il lui faut, sans tarder, revenir à l'Islâm et s'abstenir de tout ce qui rompt le Jeûne pour le restant de la journée. En outre, il devra rattraper ce jour-là, après le Ramadan.

                              - La femme qui n'a pas jeûné pour cause de règles ou de lochies devra, après Ramadan, rattraper tous les jours manquants.

                              Remarque
                              Pendant la journée de Ramadan, il est strictement interdit de donner à manger à des personnes autres que celles qui ont une raison légale de rompre le Jeûne, tels que les enfants, les personnes handicapées par leur grand âge, les femmes en période des règles, le voyageur, etc. Même le kafir (non musulman), à moins d'une telle excuse, ne peut absolument pas être nourri en pleine journée de Ramadan. C'est donc un grand péché que de servir dans un en droit où l'on donne à manger ou à boire en plein jour de Ramadan, et ceci conformément à ce que DIEU dit, dans le sens:

                              "...Entraidez-vous dans l'accomplissement des prescriptions et ordres de DIEU, ainsi que dans la piété et non pas dans la violation de la Chari^a et l'iniquité." (Qour'an V/2)

                              Deuxième catégorie

                              Définition
                              La fidyah est une compensation, sous forme d'amende expiatoire, qui consiste en une quantité suffisante d'aliments (ou sa contre-valeur ) pour assurer deux repas quotidiens à un pauvre (faqir ou miskine).

                              Cette 2ème catégorie concerne la personne qui doit rattraper un nombre égal d'autres jours et payer, en plus, une fidyah pour chaque jour de jeûne non effectué:

                              - La femme enceinte qui ne jeûne pas par crainte de nuire à la santé de l'enfant qu'elle porte.

                              - La femme qui allaite et qui ne jeûne pas de peur de nuire à la santé de son enfant.

                              - Celui qui n'aura pas accompli ses rattrapages avant le Ramadan suivant.

                              Dans tous ces cas, le rattrapage se fera par un nombre de jours égal, en plus du paiement d'une fidyah pour chacun des jours ainsi perdus. Et si ce rattrapage n'intervenait pas, par exemple, avant deux ou trois Ramadan, la fidyah à payer sera doublée ou triplée pour chaque jour perdu. Ainsi après deux Ramadan, il devra, en plus du rattrapage obligatoire, donner deux fidyah pour chaque jour à faire.


                              Chez Châfi'î, à la place d'une somme d'argent, on donne un moudd de grains permettant d'assurer les deux repas quotidiens. Etant entendu que ces grains doivent constituer l'aliment de base du pays concerné: par exemple, du riz en Chine, du blé en Europe, etc. Et lorsqu'il y a deux aliments de base dans un même pays, c'est le plus couramment consommé qui sera pris en compte.

                              Le Faqir: (pl. fouqara): c'est quelqu'un qui n'arrive pas à couvrir la moitié de ses besoins. Ainsi, par exemple, ayant besoin de 10 francs quotidiennement, il arrive à obtenir 2 ou 3 francs mais jamais 5.

                              Le Miskine: (pl. massakine): c'est celui qui, au contraire, arrive à couvrir la moitié ou plus de ses besoins, mais jamais la totalité. Par exemple, il lui faut quotidiennement 10 Francs; il arrive à se procurer 5, voire même 9 francs, mais jamais la totalité.

                              Le Moudd: C'est la quantité que peuvent contenir les deux mains - de grandeur moyenne - jointes ensemble en forme de bol.


                              Troisième catégorie

                              Elle concerne celui qui n'a que l'amende à payer, sans aucun rattrapage des jours non effectués:

                              - La personne âgée dont la vie est mise en danger par la pratique du Jeûne, et qui ne peut pas non plus attendre un autre moment pour rattraper.
                              - Celui dont la maladie incurable l'empêche de jeûner.


                              Dans les deux cas, il faut donner, à un pauvre, un moudd pour chaque jour à rattraper (c'est-à-dire au jour le jour), ou bien attendre la fin de Ramadan pour partager la totalité des 30 moudd (environ 12 kilogrammes).



                              Quatrième catégorie

                              C'est le cas du jeûneur (homme ou femme) qui s'est volontairement livré au coït, en pleine journée de Ramadan. Il devra donc, en plus du rattrapage (jour pour jour), faire la kaffarah .
                              Qu'est-ce que la kaffarah ?
                              Pour y répondre, citons le Hadith suivant qui dit, dans le sens:

                              "Abou Hourayrah (que Dieu l'agrée) a dit: "Pendant que nous étions assis auprès du Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam un homme vint le trouver et s'écria: "O Envoyé de DIEU, je suis perdu. -Qu'as-tu? lui demanda le Prophète. - J'ai fait le coït ave ma femme alors que je jeûnais, répondit-il. - As-tu de quoi affranchir un esclave? - Non, répondit l'homme. - Es-tu capable de jeûner 2 mois de suite? - Non. - As-tu de quoi donner à manger à 60 pauvres? - Non."
                              L'homme est resté là, quand, sur ces entrefaites, on apporta au Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam une corbeille de dattes. Alors le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam lui dit, prends ces dattes et fais en aumône. - Cette aumône, s'écria l'homme, doit-elle être faite à plus pauvre que moi? Je jure par DIEU qu'il n'y a pas, entre les deux champs de pierres de Médine, une seule famille qui soit plus pauvre que la mienne. Le Prophète sallallâhou ^alayhi wa sallam ria au point qu'il découvrit ses canines, puis il ajouta: - Eh bien, donne ces dattes à manger à ta famille."
                              (Hadith rappor-té par Boukhârî)

                              Définition:
                              La kaffarah (rachat) consiste donc à:
                              - Affranchir un esclave musulman (homme ou femme) ne présentant aucun handicap physique ou mental considérable, de nature à l'empêcher de travailler pour se prendre en charge après sa libération. A défaut, c'est de:
                              - Jeûner consécutivement deux mois lunaires, en plus du jour où le coït a eu lieu.
                              Supposons que quelqu'un a fait le coït le 1er et le 10ème jours de Ramadan. Il devra deux expiations, soit quatre mois (deux mois pour le premier jour et deux autres pour le dixième).
                              Les deux mois d'expiation doivent être consécutifs de sorte que si, pour un seul jour par exemple, il interrompt son Jeûne, même pour une cause valable, telle que la maladie, il devra tout recommencer à zéro.
                              Et s'il ne peut ni affranchir un esclave (parce que pauvre), ni jeûner consécutivement deux mois (à cause de son grand âge), il lui faut:
                              - Assurer deux repas quotidiens à 60 pauvres (massakine ou fouqara).

                              Cependant, si momentanément il ne peut satisfaire à aucun de ces cas d'expiation, l'obligation reste toujours "suspendue" à son cou. C'est-à-dire qu'il devra s'en acquitter, tôt ou tard, dès qu'il le pourra.
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