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500 boulangers ont abandonné leur métier

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  • 500 boulangers ont abandonné leur métier

    Tant que l'Etat s'occupera des affaires de boulangers et de la farine et bien on continuera de pédaler dans la semoule.
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    Les boulangers exigent que le prix de revient de la baguette de pain soit de 11,95 DA. Le pain est vendu par ailleurs à 7,50 DA. Les boulangers se mobilisent pour revendiquer les dommages causés à leur commerce. Leur porte-parole, Maâmar Hentour, a déclaré dans une communication téléphonique, qu’il justifie la légitimité de la revendication. Un doigt accusateur est pointé sur les concepteurs de la loi des finances pour 2007 dans son volet «fiscalité de l’exercice de l’activité de boulanger». Ce même responsable nous apprendra que le dossier est sur la table de la chefferie du gouvernement.

    «La loi des finances pour 2007 (LF 2007) n’a pas pris en considération la marge bénéficiaire des boulangers.» C’est ce que nous a indiqué, hier, notre interlocuteur, président du comité national des boulangers, contacté par téléphone. Plus explicite, ce même responsable dira que «le mode de calcul de la fiscalité pour l’activité commerciale du boulanger n’a fait que diminuer la marge bénéficiaire». A savoir que le mode opératoire des impôts pour le boulanger consiste à l’abattement à hauteur de 70% du chiffre d’affaires (CA), le boulanger ne paie que 12% sur les 30% restants du CA.

    Ainsi, dira-t-il, les impôts sont calculés sur le chiffre d’affaires, chose qui pénalise le boulanger. Et de poursuivre qu’il aurait été préférable de calculer l’impôt sur le bénéfice comme cela se faisait à l’issue de la loi des finances 2006. Et de souligner que tant bien que mal, à l’issue de cette dernière loi, en l’occurrence la loi des finances 2006, le boulanger était bénéficiaire. Le commerçant, à cette époque, était exonéré de la taxe sur l’activité professionnelle et de la taxe de la valeur ajoutée et était appelé à payer les impôts que sur le revenu global de son activité. Ce qui n’est pas le cas à l’issue de la loi des finances 2007. En résumé, le président du Comité national des boulangers appelle au retour de l’impôt sur le forfait unique, en l’occurrence l’IRG. Aussi, les boulangers revendiquent auprès du gouvernement une aide financière. Il s’avère qu’ils ont une dette envers les impôts à hauteur de 240 milliards de centimes et qu’ils se retrouvent, pour la majorité, dans l’incapacité de subvenir aux charges exigées par le métier. Dans ce contexte, le pire est passé, mais il faut le reconnaître, c’est un drame pour l’ensemble des boulangers. Et pour cause, il s’agit de la fermeture de 500 boulangeries à l’échelle nationale à cause des difficultés financières. A titre indicatif, l’activité est exercée par près de 12 000 boulangers, selon les statistiques recueillies auprès de la Chambre du commerce et de la Chambre des métiers. Sur un autre chapitre, cette fois-ci relatif aux nouvelles donnes du marché du travail, le boulanger est directement touché, dira Maâmar Hentour.

    Dans une brève explication, il indiquera que le nouveau Salaire national minimum garanti (SNMG), due à la main d’œuvre employée par les boulangers, est évalué à 12 000 DA. Cet état de fait n’a pas suivi la taxation de la baguette de pain. Et pour conclure, M. Hentour, à une question relative au prix de la farine qui semble être exorbitant pour les boulangers, nous indiquera qu’il s’agit d’un problème secondaire. Pour expliquer que le prix du quintal de farine n’a pas augmenté avec la même ampleur que les charges journalières pour lesquels déboursent le commerçant. Dans ce contexte, il dira que le marché offre le quintal de farine entre 2 100 et 2 800 DA. En 1996, le prix du quintal était arrêté à 2 000 DA. Donc la différence en termes de prix n’est pas aussi alarmante. Elle est entre 100 et 700 DA, en comparaisant aux prix des autres charges que sont l’électricité, le gaz et le gasoil.

    Souâd Grine
    07-08-2007. La Nouvelle République.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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