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En algérie, la crise de la filière lait, affectée ces derniers mois par la persistance de la tension sur la poudre de lait sur le marché mondial, a fini par provoquer la zizanie dans les rangs de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA). L'annonce du chef du Gouvernement, au début du mois, d'une subvention du sachet de lait qui va directement aux consommateurs pour mettre un terme à la contrebande de la poudre de lait vers d'autres pays voisins ne semble pas faire l'unanimité dans les rangs de la CIPA. Le chef du Gouvernement avait, en effet, annoncé que le prix de la poudre de lait a augmenté à plusieurs reprises sur le marché mondial et le trésor continue de supporter, à lui seul, cette augmentation des prix. «Il est donc impératif de réfléchir au moyen de faire bénéficier le véritable consommateur (parmi les faibles revenus) car ce produit fait l'objet de contrebande vers d'autres pays», a-t-il affirmé.
Cependant, les producteurs de cette filière appréhendent mal cette annonce qui se traduira, immédiatement, par des pertes estimées à des centaines de millions de dinars pour la filière. Première réaction à l'annonce faite par le chef du Gouvernement, plusieurs professionnels de la filière lait brandissent déjà la menace d'une grève illimitée pour forcer le gouvernement à revenir sur cette décision et maintenir la subvention des producteurs.
Mais cette prise de position de certains professionnels de la filière n'a pas été bien accueillie par la CIPA qui a accusé, hier dans un communiqué rendu public, certains «éléments perturbateurs» d'oeuvrer pour profiter de la crise que connaît cette filière. La CIPA s'est démarquée, en effet, de «toute menace de grève dans la production de lait en sachet administré, colportée par la rumeur publique ces derniers jours» tout en rappelant qu'elle reste fidèle aux engagements pris devant les pouvoirs publics en tant que partenaire signataire du Pacte national économique et social. «Les quelques éléments perturbateurs qui tentent de pêcher en eaux troubles sont connus des services compétents et ne peuvent en aucune façon influencer le reste des membres de la CIPA, qui par leur sacrifice et leur engagement ont maintenu leur production durant la crise du sachet de lait qu'a connue le pays», lit-on dans ce communiqué. La CIPA précise, dans ce cadre, qu'elle espère que le gouvernement décide d'une «juste révision» de la subvention du sachet de lait dans les mois à venir en attendant un approvisionnement sécurisé du marché national en poudre de lait. La tension sur la poudre de lait persiste et s'installe durablement sur le marché international, selon les spécialistes, en raison de plusieurs facteurs, notamment la diminution de l'offre à cause de la sécheresse dans les grands pays producteurs et la surconsommation en Chine. Il y a aussi l'arrêt des exportations à partir de l'Inde, mais surtout l'explosion de la demande dans plusieurs pays.
La tonne de poudre de lait, écrue d'une teneur de 26 % en matières grasses, qui était cédée, il y a quelques mois, à 1.800 euros est actuellement cotée à plus de 2.500 Euros soit une hausse de quelque 40 %. En dépit de cette importante hausse, les importations algériennes de la poudre de lait ont sensiblement augmenté durant les six premiers mois de cette année atteignant un taux de 22,7 % pour un montant total de 498,81 millions de dollars. Entre les inquiétudes des professionnels et les assurances du gouvernement, c'est le consommateur qui risque de faire les frais de cette tension. D'ailleurs, les hausses considérables, ces derniers jours, de tous les produits laitiers dans les commerces donnent un avant goût «amer» aux consommateurs.
Par le Quotidien d'Oran
Cependant, les producteurs de cette filière appréhendent mal cette annonce qui se traduira, immédiatement, par des pertes estimées à des centaines de millions de dinars pour la filière. Première réaction à l'annonce faite par le chef du Gouvernement, plusieurs professionnels de la filière lait brandissent déjà la menace d'une grève illimitée pour forcer le gouvernement à revenir sur cette décision et maintenir la subvention des producteurs.
Mais cette prise de position de certains professionnels de la filière n'a pas été bien accueillie par la CIPA qui a accusé, hier dans un communiqué rendu public, certains «éléments perturbateurs» d'oeuvrer pour profiter de la crise que connaît cette filière. La CIPA s'est démarquée, en effet, de «toute menace de grève dans la production de lait en sachet administré, colportée par la rumeur publique ces derniers jours» tout en rappelant qu'elle reste fidèle aux engagements pris devant les pouvoirs publics en tant que partenaire signataire du Pacte national économique et social. «Les quelques éléments perturbateurs qui tentent de pêcher en eaux troubles sont connus des services compétents et ne peuvent en aucune façon influencer le reste des membres de la CIPA, qui par leur sacrifice et leur engagement ont maintenu leur production durant la crise du sachet de lait qu'a connue le pays», lit-on dans ce communiqué. La CIPA précise, dans ce cadre, qu'elle espère que le gouvernement décide d'une «juste révision» de la subvention du sachet de lait dans les mois à venir en attendant un approvisionnement sécurisé du marché national en poudre de lait. La tension sur la poudre de lait persiste et s'installe durablement sur le marché international, selon les spécialistes, en raison de plusieurs facteurs, notamment la diminution de l'offre à cause de la sécheresse dans les grands pays producteurs et la surconsommation en Chine. Il y a aussi l'arrêt des exportations à partir de l'Inde, mais surtout l'explosion de la demande dans plusieurs pays.
La tonne de poudre de lait, écrue d'une teneur de 26 % en matières grasses, qui était cédée, il y a quelques mois, à 1.800 euros est actuellement cotée à plus de 2.500 Euros soit une hausse de quelque 40 %. En dépit de cette importante hausse, les importations algériennes de la poudre de lait ont sensiblement augmenté durant les six premiers mois de cette année atteignant un taux de 22,7 % pour un montant total de 498,81 millions de dollars. Entre les inquiétudes des professionnels et les assurances du gouvernement, c'est le consommateur qui risque de faire les frais de cette tension. D'ailleurs, les hausses considérables, ces derniers jours, de tous les produits laitiers dans les commerces donnent un avant goût «amer» aux consommateurs.
Par le Quotidien d'Oran
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