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Vers la nécessité de mobilisation des savoirs en Algérie

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  • Vers la nécessité de mobilisation des savoirs en Algérie

    Aujourd'hui, il est clair que la fonction d'expertise est au cœur du « policy making » partout dans les pays qui sont en train de réaliser un développement durable et notamment un progrès technique.

    En effet, le propre des sociétés modernes est d'ajouter aux causes externes du changement et de l'amélioration, des facteurs internes ou endogènes tels que la mobilisation des savoirs et de la ressource humaine compétente qui les condamnent au besoin renouvelé de la mutation de la société. En somme, deux phénomènes sont apparus au sein du progrès de ces sociétés : l'endogénéisation et la rapidité, et l'apport de l'expertise dans l'élaboration et l'évaluation des politiques publiques. C'est une dynamique sociétale !

    En effet, aujourd'hui, l'homme de ces sociétés et notamment celui qui s'occupe de la gouvernance n'est ni plus intelligent que ceux des pays en développement, ni meilleur qu'eux, mais il a acquis une capacité considérable sur la nature, le temps et l'espace, et cela par la mise en valeur de tous les savoirs existants et qui l'entourent. Cette maîtrise quasi parfaite l'a conduit à bouleverser non pas seulement le sort de son pays mais parfois celui de la planète.

    La constatation faite aujourd'hui dans ces pays est que de nouvelles bonnes politiques publiques et de nouveaux progrès sont inéluctables grâce à cette mobilisation des savoirs, dont personne n'est capable de mesurer les conséquences à terme. De même, ils sont à l'origine d'un immense espoir de l'homme qui échappe à sa condition. En effet, l'obligation dans ces pays de s'orienter vers un mode de gestion fondé sur l'organisation sociopolitique et permis par cette mobilisation des savoirs et des compétences est dans le but de tâter le pouls de quelques priorités reconnues, à savoir l'édification des pays sains, des villes saines, propres et vertes, des communautés éducatives, des territoires locaux, des districts et secteurs productifs et générateurs de richesses, des communautés solidaires, des communautés démocratiques...

    Dans ce sens, il est souvent dit que l'impact de l'expertise et des savoirs en général sur la conduite des politiques publiques dans ces pays est même devenu une dimension fondamentale de la recherche sur les transformations de l'action publique dans ces mêmes pays. Dans cette perspective, différents schémas explicatifs ont été élaborés permettant de mieux identifier les dynamiques et les mécanismes qui décident sous quelle forme, et dans quelle mesure, un pays, par exemple, va adapter ses politiques publiques (élaboration, exécution et évaluation) aux exigences et aux dynamiques des savoirs.

    En particulier, il s'agit de noter de ces expériences qu'il ne faut pas laisser de côté l'ensemble des dimensions cognitives et normatives de l'action publique où connaissances, savoirs et conceptions d'un enjeu sont pris en compte comme des éléments vitaux pour la compréhension d'une politique.

    L'idée proposée ici est que les processus de production et de diffusion de l'expertise légitime constituent l'un des moyens privilégiés à travers lesquels s'opèrent les mécanismes d'élaboration et d'exécution des politiques qui sont situées plus dans la conception des enjeux à traiter que dans les pratiques institutionnelles traditionnelles. Le rôle important de l'expertise dans l'élaboration et l'évaluation des politiques publiques a un effet transformateur, c'est-à-dire qu'il peut améliorer la qualité de vie des populations défavorisées, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'emploi, des infrastructures... Il permet aussi d'accélérer la diffusion d'informations aux décideurs. Autrement dit, l'efficacité de l'action gouvernementale, la performance et la transparence des administrations peuvent aussi être améliorées grâce seulement à la mobilisation de ces savoirs. Il est important pour l'Algérie que l'utilisation de l'expertise et des différentes formes d'intégration des informations soit considérée comme une ressource indispensable permettant à ces instances d'intervenir dans des domaines politiques qui, normalement, sont situés en dehors de leur compétence d'action formelle. On peut donc dire que c'est l'homme ou la ressource humaine qui peut apporter la prospérité et le développement. Car, comme a dit Mohammed Bin Rashid Al Maktoum, « neither technology nor money can bring prosperity, only man can », c'est-à-dire que ni la technologie, ni l'argent ne peuvent assurer la réussite et l'avenir, mais c'est l'homme qui peut permettre cela.

    Dernièrement, la compétence de l'exécution des projets publics algériens a été mise en cause par des institutions internationales telles que la Banque Mondiale. Ainsi, l'Algérie se doit de considérer la mobilisation d'experts, d'intellectuels et d'académiques (ces derniers devant se prononcer en faveur de nouvelles initiatives dans les champs politiques, économiques...) comme l'une des approches multiples développées par la gouvernance afin d'approfondir l'intégration de ce pays en matière de politiques publiques. L'idée est de vouloir élargir la conscience, la science, l'expertise et la mobilisation autour de champs d'interventions nouveaux où l'Algérie veut progresser.

    Ainsi, la tâche de l'Algérie consiste à repenser la manière dont l'expertise publique doit être mobilisée pour impulser les transformations adéquates. Pour cela, il s'agit pour l'Etat d'être secondé dans ses missions par des organismes d'expertise privés ou publics, tout en conservant la prérogative du régulateur, du « donneur d'ordre » et du contrôle des missions. Cette dynamique de décloisonnement doit être alimentée par les outils que les sciences sociales forgent et mettent au service des décideurs publics : science politique, droit, sciences économiques et de gestion, sociologie. En d'autres termes, il s'agit de mettre concrètement en oeuvre cette gouvernance appelée par tous, c'est-à-dire en rassemblant dans la même action publique des acteurs différents par leur statut ou leur origine. Force est de dire qu'il y a urgence aujourd'hui de s'orienter vers un mode de gouvernance fondé sur la mobilisation des savoirs et cela pour mieux gérer les projets et les moyens du pays dans une approche en faveur d'une concrétisation accrue du développement.

    Par Riadh Bouriche, le Quotidien d'Oran

  • #2
    >>>L'idée proposée ici est que les processus de production et de diffusion de l'expertise légitime constituent l'un des moyens privilégiés à travers lesquels s'opèrent les mécanismes d'élaboration et d'exécution des politiques qui sont situées plus dans la conception des enjeux à traiter que dans les pratiques institutionnelles traditionnelles.

    Quelqu'un peut donner une signification à cette phrase qui dépasse en longueur l'autoroute est ouest ?

    On se demande vraiment si ce journaliste ne doit pas commencer lui même par s'appliquer une politique d'expertise pour la rédaction d'articles.

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