Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Coopération multiforme pour l'Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Coopération multiforme pour l'Algérie

    Chefs d’Etat et princes multiplient les visites à Alger. Dans leur agenda, un objectif aux traits génériques, celui de resserrer le bilatéral avec un pays aux multiples potentialités économiques, au marché ouvert. Dans leur discours, des formules aux accents courtois, des engagements sur un ensemble de dossiers, des réserves sur d’autres. Ce ballet diplomatique reflète-t-il, cependant, une réelle reprise de la coopération internationale de l’Algérie, pays en proie à d’énormes difficultés, il y a six à sept ans, en raison de la situation sécuritaire.

    Réputée modérée dans ses relations internationales, l’Algérie est, politiquement écoutée dans la gestion d’un certain nombre de conflits régionaux, un médiateur pondéré. C’est une voix qui compte. Qu’il s’agisse du Sahara occidental, du conflit proche- oriental, de l’Irak, du nucléaire iranien, du Darfour…, elle a toujours affiché des positions claires, et constantes.

    Economiquement, elle s’est inscrite dans une libéralisation inéluctable, étendue par certains aspects. C’est cette ouverture économique qui semble intéresser le plus les opérateurs économiques étrangers, parce qu’il y a un marché vierge, des potentialités en rade, y compris dans le secteur des hydrocarbures. Comme ils le font en Chine, en Corée du Sud, en Indonésie, en Afrique du Sud, … les chefs d’Etat en visite à Alger, veulent placer des entreprises, dégager des pistes de partenariat, monter des affaires rentables. Nicolas Sarkozy s’est rendu en Algérie en juillet dernier. Dans son agenda de travail, il y avait plus de dossiers économiques que de dossiers politiques. N’est-il pas venu proposer une offre, pas équilibrée, à Sonatrach ? Parce qu’au-delà du projet méditerranéen dont il se fait le promoteur, Nicolas Sarkozy veut trancher des questions problématiques, à commencer par le gaz. Il trouve ainsi intéressant de nouer des relations privilégiées et stratégiques entre le groupe Sonatrach et GDF. Il est reparti peu enthousiaste, l’offre qu’il a faite à ce sujet ne semblant pas convaincre le ministre de l’Energie et des Mines.

    Le chef d’Etat français ne perd pas pour autant espoir et incite les entreprises hexagonale à redoubler d’efforts pour plus de présence sur le marché algérien, au risque de se faire devancer par les compagnies américaines, italiennes ou espagnoles, notamment dans le secteur pétrolier.

    Le déplacement à Alger, fin juillet, du Premier ministre espagnol, Zapatéro, n’était pas non plus sans intérêt économique. Fût-elle éclair, la visite de Zapatéro a permis, entre autres, de rassurer les autorités algériennes sur un dossier à polémique, celui du Medgaz. Le conflit en est arrivé à un point critique : le ministre de l’Energie et des Mines a, dans une de ses déclarations, souligné à mots voilés que l’Algérie peut s’en passer. Dans le monde arabe, Cheikh Khalifa Ben Zayed El Nahian, le président émirati, s’est rendu également à Alger.

    C’est une visite à forte contenance économique. Connus en matière d’investissements en dehors des hydrocarbures, les Emiratis ambitionnent de saisir des opportunités au vol, que ce soit dans les activités portuaires, dans le bâtiment, dans les tours grand standing, ou dans les services. Le Cheikh émirati est reparti avec des projets dans les cartons. Il a promis des investissements qui se chiffrent en milliards de dollars, en Algérie. Le président iranien, en visite depuis hier à Alger, fait lui aussi dans le pragmatisme économique, outre le dossier nucléaire et le conflit avec les Emirats arabes unies dont l’Algérie a pris position en faveur d’une solution qui arrange les affaires des deux pays.

    Puissance régionale respectable, important pays pétrolier, l’Iran diabolisé aujourd’hui par l’Occident sur la question du nucléaire présente des atouts considérables en matière économique qu’il veut faire fructifier davantage en coopération avec des pays intéressants comme l’Algérie. La branche mécanique, l’agroalimentaire, les services bancaires, les hydrocarbures, entre autres, y sont fortement développés.

    Mis à part le pétrole, ces filières, il faut, les promouvoir, les faire vendre, les placer.Et le marché algérien présente une belle occasion pour le faire, à la faveur de cette visite d’Etat. Le produit iranien est présent sur le marché algérien, les entreprises iraniennes participent aux différentes éditions de la Foire internationale d’Alger. Mais Téhéran veut aller plus loin : le président iranien a émis le vœu de coopérer avec Alger dans les domaines que l’Iran maîtrise le mieux : l’énergie et le nucléaire. L’Algérie est liée par des accords de coopération dans le nucléaire civil avec les Etats-Unis, l’Argentine, l’Afrique du Sud, entre autres pays. Le sera-t-elle avec l’Iran ?
    P
    eut-être que cette question sera tranchée à l’occasion de cette visite. L’ambition du président iranien est d’obtenir d’Alger ce dont il a parlé à la presse à la veille de sa visite, à propos du nucléaire civil.
    Mais pas seulement….

    Par la Tribune
Chargement...
X