L'union par le mariage existe depuis que la société humaine a adopté des règles de conduite, une morale. On se marie pour éviter le qu’en dira-t-on, perpétuer son nom, avoir une vie normale et équilibrée, préparer la progéniture aux défis du siècle, travailler pour ses années de vieillesse. Ce qui explique pourquoi le mariage a toujours été un événement heureux que l’on partage dans la ferveur générale avec les siens, proches, amis, voisins, et ce quelles que soient les conditions matérielles.
Le mariage et ses rites de passage, du temps de nos aïeux
Dans sa conception ancienne, le mariage est marqué par des rites de passage puisqu’il met fin à la vie de célibataire mal vue en société traditionnelle. Et de tout temps, l’union à vie a nécessité un travail de prospection long et difficile pour le choix d’un bon partenaire. La plupart des divorces provenaient généralement d’une méconnaissance de l’autre, d’une incompatibilité d’humeur ou d’une mésentente entre les parents de l’un et de l’autre.
Le mot mariage (azzaouadj) chez les Arabesse est dérivé du nombre «deux», signifiant un homme et une femme qui s’ unissent - à moins d’un accident de parcours - à vie pour le meilleur et pour le pire. Cela laisse supposer un partage des responsabilités pour la protection et l’entretien du foyer, l’éducation des enfants et les perspectives d’avenir.
Pour un homme et une femme unis par les liens du mariage réussir une union à vie et préparer la progéniture aux défis du siècle relève de records exceptionnels. Ceci est vrai de nos jours mais ça l’était davantage chez nos aînés car dans l’ancien temps il était plus facile de se marier et de divorcer, la femme ayant été des origines à nos jours un être mineur. L’émancipation est une affaire individuelle : elle dépend aujourd’hui de l’instruction, de l’indépendance financière, d’une force de caractère libératrice dans presque tous les cas de figure.
Jadis, la femme qui n’avait aucun droit devait, si elle voulait rester au domicile conjugal, accepter toutes les tâches ingrates qui lui étaient destinées, être capable de procréer sans limitation. Mais ce qui faisait le charme des mariages traditionnels, c’étaient les rites qui ponctuaient chaque cérémonie. Ces pratiques relevaient pour la plupart des croyances superstitieuses. Par exemple, au moment de quitter le domicile paternel, la mariée devait boire une eau rapportée d’un lieu sacralisé par le bec d’une bouilloire que le père ou le tuteur lui tendait.
Un témoin nous a rapporté que dans une région, les familles ont toujours adhéré à la pratique d’un rite extravagant et qui consiste à demander à la mariée de manger avec un cheval dans un même récipient.
Il y avait aussi une tradition commune à presque toutes les régions : c’était celle de la cérémonie du henné que «la sage femme» d’antan avait seule l’honneur de présider aussi bien chez la femme que chez l’homme. L’application se faisait sur le dos et la plante des pieds dans une ambiance musicale. Le transfert de la mariée se faisait aussi dans le respect de règles strictes n’admettant aucune forme de transgression.
Par exemple, en vertu de quelques croyances, la mariée devait sortir sur le dos d’un homme, le plus fort de la famille, qui avait aussi la charge de l’installer sur la bête, un cheval ou un mulet, apprêtée pour assurer son transfert jusqu’au domicile conjugal. Pour que rien ne lui arrive, elle voyageait sur la même selle avec un jeune garçon très dynamique chargé de la maintenir en équilibre. Arrivée à destination, un autre jeune très habile était chargé de la faire descendre de l’animal pour la porter sur son dos jusqu’à la chambre nuptiale. Cependant, avant de franchir le seuil de la porte elle devait lancer une poignée de sel et un œuf cru contre la façade de l’entrée.
Tous ces rites avaient pour les anciens une signification qui relève d’un langage ésotérique.
Il faut rappeler que la jeune mariée devait porter un burnous, un poignard en bandoulière et son visage était couvert d’un voile blanc attaché autour de la tête lors de son voyage. Accoutrement bizarre ! Lorsque tout s’était bien passé, les parents de la mariée venaient dès le lendemain du mariage pour un grand cérémonial, puis le 7e jour pour un rite symbolique : celui de la ceinture qu’un jeune enfant était chargé d’enrouler autour de la taille de la fille nouvellement mariée. Tout se passait dans une ambiance musicale marquée par de nombreux youyous.
Le mariage et ses rites de passage, du temps de nos aïeux
Dans sa conception ancienne, le mariage est marqué par des rites de passage puisqu’il met fin à la vie de célibataire mal vue en société traditionnelle. Et de tout temps, l’union à vie a nécessité un travail de prospection long et difficile pour le choix d’un bon partenaire. La plupart des divorces provenaient généralement d’une méconnaissance de l’autre, d’une incompatibilité d’humeur ou d’une mésentente entre les parents de l’un et de l’autre.
Le mot mariage (azzaouadj) chez les Arabesse est dérivé du nombre «deux», signifiant un homme et une femme qui s’ unissent - à moins d’un accident de parcours - à vie pour le meilleur et pour le pire. Cela laisse supposer un partage des responsabilités pour la protection et l’entretien du foyer, l’éducation des enfants et les perspectives d’avenir.
Pour un homme et une femme unis par les liens du mariage réussir une union à vie et préparer la progéniture aux défis du siècle relève de records exceptionnels. Ceci est vrai de nos jours mais ça l’était davantage chez nos aînés car dans l’ancien temps il était plus facile de se marier et de divorcer, la femme ayant été des origines à nos jours un être mineur. L’émancipation est une affaire individuelle : elle dépend aujourd’hui de l’instruction, de l’indépendance financière, d’une force de caractère libératrice dans presque tous les cas de figure.
Jadis, la femme qui n’avait aucun droit devait, si elle voulait rester au domicile conjugal, accepter toutes les tâches ingrates qui lui étaient destinées, être capable de procréer sans limitation. Mais ce qui faisait le charme des mariages traditionnels, c’étaient les rites qui ponctuaient chaque cérémonie. Ces pratiques relevaient pour la plupart des croyances superstitieuses. Par exemple, au moment de quitter le domicile paternel, la mariée devait boire une eau rapportée d’un lieu sacralisé par le bec d’une bouilloire que le père ou le tuteur lui tendait.
Un témoin nous a rapporté que dans une région, les familles ont toujours adhéré à la pratique d’un rite extravagant et qui consiste à demander à la mariée de manger avec un cheval dans un même récipient.
Il y avait aussi une tradition commune à presque toutes les régions : c’était celle de la cérémonie du henné que «la sage femme» d’antan avait seule l’honneur de présider aussi bien chez la femme que chez l’homme. L’application se faisait sur le dos et la plante des pieds dans une ambiance musicale. Le transfert de la mariée se faisait aussi dans le respect de règles strictes n’admettant aucune forme de transgression.
Par exemple, en vertu de quelques croyances, la mariée devait sortir sur le dos d’un homme, le plus fort de la famille, qui avait aussi la charge de l’installer sur la bête, un cheval ou un mulet, apprêtée pour assurer son transfert jusqu’au domicile conjugal. Pour que rien ne lui arrive, elle voyageait sur la même selle avec un jeune garçon très dynamique chargé de la maintenir en équilibre. Arrivée à destination, un autre jeune très habile était chargé de la faire descendre de l’animal pour la porter sur son dos jusqu’à la chambre nuptiale. Cependant, avant de franchir le seuil de la porte elle devait lancer une poignée de sel et un œuf cru contre la façade de l’entrée.
Tous ces rites avaient pour les anciens une signification qui relève d’un langage ésotérique.
Il faut rappeler que la jeune mariée devait porter un burnous, un poignard en bandoulière et son visage était couvert d’un voile blanc attaché autour de la tête lors de son voyage. Accoutrement bizarre ! Lorsque tout s’était bien passé, les parents de la mariée venaient dès le lendemain du mariage pour un grand cérémonial, puis le 7e jour pour un rite symbolique : celui de la ceinture qu’un jeune enfant était chargé d’enrouler autour de la taille de la fille nouvellement mariée. Tout se passait dans une ambiance musicale marquée par de nombreux youyous.
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