Le riche d’un côté et le pauvre de l’extrémité de l’autre
Une minorité nage dans la luxure et une majorité beigne dans les ordures
L’Algérie divisée en deux ; la société « Jet 7 » et la société poubelle
La société algérienne s’est divisée en deux parties, une minorité vit dans la luxure et la richesse et une majorité souffre des affres de la pauvreté et du besoin. Si le fils du riche nage au Sheraton et dans les plages « protégées », « le fils du pauvre » lui nage dans des plages polluées et non surveillées, ou dans des étangs et meure de faim. Les chiffres indiquent que 24% des algériens sont pauvres… El Khabar a voulu s’en assurer, nous nous sommes ainsi rendus aux ghettos des pauvres et aux clubs des riches afin de vous faire découvrir les modes de vie opposés de ces deux catégories et de connaître les coulisses de ce qui est appelé « la Jet 7 ».
Les pauvres dorment par terre et cherchent à manger dans les poubelles
Il rêvent de « Haraga » et de quitter le pays, d’un logement et d’un travail, ils fouillent dans les poubelles pour trouver quoi manger et pensent la plupart du temps à se suicider pour mettre fin à ce supplice et à cette vie de misère, c’est le cas de centaines de jeunes de familles modestes pour ne pas dire pauvres, les nuits et les jours passent et se ressemblent et l’été cache bien des souffrances.
Cette catégorie n’a aucun remord à trouver des victimes chez les riches, un des délinquants de Oued Koreich « je n’attaque pas et ne vole pas les maisons des pauvres, c’est celles des riches que je choisis », ajoutant qu’il ne s’agit pas de la facilité à voler mais de « la vengeance » pour ce qu’ils ont au moment où nous « ont est privés des besoins vitaux ».
Nager à côté de la mer
Vers quatre heure de l’après midi nous nous sommes rendus à la plage de « Lafontaine » à Ain Benian, la température dépassait les 33 degrés, parler aux « fils de pauvres » n’était pas très dur et les trouver aussi.
Mustapha, 28 ans, nous déclare « où voulez vous que nous nagions à Club des Pins ?, non nous ne sommes pas les fils de « la chkara » et des « ktefs ». Tout ça pour justifier le choix de cette plage.
Le voyage de ces derniers se poursuit pour trouver un semblant de quiétude le soir dans cette même plage, Kamel déclare « lorsque je passe des heures face à la mer, je veux plus que jamais m’échapper et partir », ce jeune n’a que 17 mais il sent que son avenir est perdu depuis qu’il a quitté les bancs de l’école à cause d’une situation familiale très dure.
La manière de passer les vacances diffère d’une personne à une autre, la tournée que nous avons effectuée sur dix jours nous a permis de constater que rester à la « houma » (quartier) et discuter avec les amis faisait le bonheur de dizaines de jeunes, alors que d’autres préfèrent se diriger vers des forêts et des rochers isolés au bord de la mer pour consommer des boissons alcoolisées et prendre toutes sortes de drogues (de kif traité aux pilules hallucinogènes) ces derniers confient à El Khabar que « prendre ces produits leur fait oublier leur misère et leur problèmes qui n’en finissent pas ».
La Jet 7 vie dans un rêve
Leur seul plaisir est l’argent, ils ne le possèdent pas pour répondre aux besoins, ô combien essentiels, à la vie de tous les jours, mais pour faire les beaux et se montrer devant tout le monde, une minorité qui a été appelée « Jet 7 » pour cette richesse, de quoi rêvent-ils ? Comment passent-ils leurs journées et leurs nuits ? Quels sont leurs endroits préférés ?
Pour comprendre cette catégorie il faudrait peut être remonter à l’origine du mot « Jet 7 » ce mot est le nom des avions privés utilisés par les célébrités en Europe, et partout dans le monde, ainsi que les personnes aisées afin de se déplacer d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre ou même d’une ville à l’autre. Cette catégorie est devenue plus visible en Algérie grâce à notre Golden Boy national Rafik Abdelmoumen Khalifa père d’un empire financier qu’il a « fourgué » à grande échelle à la société algérienne.
Ce sont des fils de directeurs de grandes compagnies privées ou publiques, des fils de hauts responsables de l’Etat ou de l’armée, ils se connaissent entre eux et forment différents « clubs » qui n’acceptent que les « riches » cela va de soi.
Les clubs des « gosses de riches »
Nous nous sommes lancés à la recherche des fils de riches à Alger, déterminés à entrer dans leur monde et dévoiler leur secrets, que portent –ils ? Que mangent-ils ? Quelles sont leurs voitures préférées ? Comment raisonnent ils et vivent ils comme minorité ?
Nous avons commencé par l’hôtel Sheraton, il était quatre de l’après midi et là bas les trouver ne fût pas trop difficile mais leur parler par contre ne fût pas une mince affaire.
Nous nous sommes tout d’abord entretenus avec un maître nageur de la piscine, il nous a souligné que seule la classe riche pouvait accéder et nager dans ce lieu, c’est alors que nous fîmes la connaissance d’un jeune homme prénommé Ouassim et âgé de 21 ans, il nous a indiqué qu’il passait une semaine de vacance ici puis il comptait se rendre en Grande Bretagne afin de passer ses véritables vacances d’été. Ouassim a indiqué « on nous appelle Jet 7 et en dépit du fait que cette appellation ne nous convient pas à 100% elle se rapproche toutefois de notre mode de vie ».
Les réponses de Ouassim étaient concises et il a refusé de parler de sa vie privée et s’est contenté de dire « ce que peuvent dire les autres sur la vie de luxe que nous menons ne nous intéresse pas, cependant l’argent est important dans nos vies ni plu ni moins ».
Nous nous sommes par la suite rendus à la plage de Moreti que beaucoup appellent la 49ème wilaya, vu la surveillance dont elle bénéficie, et là bas aussi les trouver (les fils de riches) ne fût pas très dur.
Si la journée des gosses de riches ne débute pas avant quatre heures, c’est parce qu’ils ne vivent que la nuit, on pourrait même les appeler « les chauve-souris d’Alger », et il s’avère du premier abord que la vie a une autre couleur.
Nous ne pouvons pas ignorer la réalité, la présence d’une minorité riche en Algérie, qui ne connaît pas les tracas du quotidien, les bus et les trains, et ne parle pas arabe et ne s’exprime qu’en français (qui est à 90% des cas loin du français), et passent des nuits blanches dans des discothèques et des boites de nuits, qui partent en France, en Angleterre et au Canada plus de trois fois par semaine, ne s’habillent qu’avec de la marque. Nous avons été choqué d’apprendre que ce que le gosse de riche paye pour rentrer à une fête représente la moitié du salaire du fils du pauvre.
La décennie noire a permis l’émergence de « nouveaux riches » et de « barons » qui ont amassé des sommes d’argent colossales de manière suspecte et ont profité de la mauvaise passe du pays durant les années 90 pour piller l’argent public et créer des empires économiques au détriment du pauvre et de ses fils. Mais gare à vous « gosses de riches » car viendra le jour où vous tomberez de votre piédestal et vous vous retrouverez au milieu des ordures.
elkhabar
Une minorité nage dans la luxure et une majorité beigne dans les ordures
L’Algérie divisée en deux ; la société « Jet 7 » et la société poubelle
La société algérienne s’est divisée en deux parties, une minorité vit dans la luxure et la richesse et une majorité souffre des affres de la pauvreté et du besoin. Si le fils du riche nage au Sheraton et dans les plages « protégées », « le fils du pauvre » lui nage dans des plages polluées et non surveillées, ou dans des étangs et meure de faim. Les chiffres indiquent que 24% des algériens sont pauvres… El Khabar a voulu s’en assurer, nous nous sommes ainsi rendus aux ghettos des pauvres et aux clubs des riches afin de vous faire découvrir les modes de vie opposés de ces deux catégories et de connaître les coulisses de ce qui est appelé « la Jet 7 ».
Les pauvres dorment par terre et cherchent à manger dans les poubelles
Il rêvent de « Haraga » et de quitter le pays, d’un logement et d’un travail, ils fouillent dans les poubelles pour trouver quoi manger et pensent la plupart du temps à se suicider pour mettre fin à ce supplice et à cette vie de misère, c’est le cas de centaines de jeunes de familles modestes pour ne pas dire pauvres, les nuits et les jours passent et se ressemblent et l’été cache bien des souffrances.
Cette catégorie n’a aucun remord à trouver des victimes chez les riches, un des délinquants de Oued Koreich « je n’attaque pas et ne vole pas les maisons des pauvres, c’est celles des riches que je choisis », ajoutant qu’il ne s’agit pas de la facilité à voler mais de « la vengeance » pour ce qu’ils ont au moment où nous « ont est privés des besoins vitaux ».
Nager à côté de la mer
Vers quatre heure de l’après midi nous nous sommes rendus à la plage de « Lafontaine » à Ain Benian, la température dépassait les 33 degrés, parler aux « fils de pauvres » n’était pas très dur et les trouver aussi.
Mustapha, 28 ans, nous déclare « où voulez vous que nous nagions à Club des Pins ?, non nous ne sommes pas les fils de « la chkara » et des « ktefs ». Tout ça pour justifier le choix de cette plage.
Le voyage de ces derniers se poursuit pour trouver un semblant de quiétude le soir dans cette même plage, Kamel déclare « lorsque je passe des heures face à la mer, je veux plus que jamais m’échapper et partir », ce jeune n’a que 17 mais il sent que son avenir est perdu depuis qu’il a quitté les bancs de l’école à cause d’une situation familiale très dure.
La manière de passer les vacances diffère d’une personne à une autre, la tournée que nous avons effectuée sur dix jours nous a permis de constater que rester à la « houma » (quartier) et discuter avec les amis faisait le bonheur de dizaines de jeunes, alors que d’autres préfèrent se diriger vers des forêts et des rochers isolés au bord de la mer pour consommer des boissons alcoolisées et prendre toutes sortes de drogues (de kif traité aux pilules hallucinogènes) ces derniers confient à El Khabar que « prendre ces produits leur fait oublier leur misère et leur problèmes qui n’en finissent pas ».
La Jet 7 vie dans un rêve
Leur seul plaisir est l’argent, ils ne le possèdent pas pour répondre aux besoins, ô combien essentiels, à la vie de tous les jours, mais pour faire les beaux et se montrer devant tout le monde, une minorité qui a été appelée « Jet 7 » pour cette richesse, de quoi rêvent-ils ? Comment passent-ils leurs journées et leurs nuits ? Quels sont leurs endroits préférés ?
Pour comprendre cette catégorie il faudrait peut être remonter à l’origine du mot « Jet 7 » ce mot est le nom des avions privés utilisés par les célébrités en Europe, et partout dans le monde, ainsi que les personnes aisées afin de se déplacer d’un continent à l’autre, d’un pays à l’autre ou même d’une ville à l’autre. Cette catégorie est devenue plus visible en Algérie grâce à notre Golden Boy national Rafik Abdelmoumen Khalifa père d’un empire financier qu’il a « fourgué » à grande échelle à la société algérienne.
Ce sont des fils de directeurs de grandes compagnies privées ou publiques, des fils de hauts responsables de l’Etat ou de l’armée, ils se connaissent entre eux et forment différents « clubs » qui n’acceptent que les « riches » cela va de soi.
Les clubs des « gosses de riches »
Nous nous sommes lancés à la recherche des fils de riches à Alger, déterminés à entrer dans leur monde et dévoiler leur secrets, que portent –ils ? Que mangent-ils ? Quelles sont leurs voitures préférées ? Comment raisonnent ils et vivent ils comme minorité ?
Nous avons commencé par l’hôtel Sheraton, il était quatre de l’après midi et là bas les trouver ne fût pas trop difficile mais leur parler par contre ne fût pas une mince affaire.
Nous nous sommes tout d’abord entretenus avec un maître nageur de la piscine, il nous a souligné que seule la classe riche pouvait accéder et nager dans ce lieu, c’est alors que nous fîmes la connaissance d’un jeune homme prénommé Ouassim et âgé de 21 ans, il nous a indiqué qu’il passait une semaine de vacance ici puis il comptait se rendre en Grande Bretagne afin de passer ses véritables vacances d’été. Ouassim a indiqué « on nous appelle Jet 7 et en dépit du fait que cette appellation ne nous convient pas à 100% elle se rapproche toutefois de notre mode de vie ».
Les réponses de Ouassim étaient concises et il a refusé de parler de sa vie privée et s’est contenté de dire « ce que peuvent dire les autres sur la vie de luxe que nous menons ne nous intéresse pas, cependant l’argent est important dans nos vies ni plu ni moins ».
Nous nous sommes par la suite rendus à la plage de Moreti que beaucoup appellent la 49ème wilaya, vu la surveillance dont elle bénéficie, et là bas aussi les trouver (les fils de riches) ne fût pas très dur.
Si la journée des gosses de riches ne débute pas avant quatre heures, c’est parce qu’ils ne vivent que la nuit, on pourrait même les appeler « les chauve-souris d’Alger », et il s’avère du premier abord que la vie a une autre couleur.
Nous ne pouvons pas ignorer la réalité, la présence d’une minorité riche en Algérie, qui ne connaît pas les tracas du quotidien, les bus et les trains, et ne parle pas arabe et ne s’exprime qu’en français (qui est à 90% des cas loin du français), et passent des nuits blanches dans des discothèques et des boites de nuits, qui partent en France, en Angleterre et au Canada plus de trois fois par semaine, ne s’habillent qu’avec de la marque. Nous avons été choqué d’apprendre que ce que le gosse de riche paye pour rentrer à une fête représente la moitié du salaire du fils du pauvre.
La décennie noire a permis l’émergence de « nouveaux riches » et de « barons » qui ont amassé des sommes d’argent colossales de manière suspecte et ont profité de la mauvaise passe du pays durant les années 90 pour piller l’argent public et créer des empires économiques au détriment du pauvre et de ses fils. Mais gare à vous « gosses de riches » car viendra le jour où vous tomberez de votre piédestal et vous vous retrouverez au milieu des ordures.
elkhabar
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