Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’espoir déçu de Benbouzid

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’espoir déçu de Benbouzid

    Les Débats

    Quand le ministre de l’Education avait annoncé, peu avant la fin de l’année scolaire, qu’il s’attendait à des taux de réussite importants aux examens de 6e, du BEM et surtout du baccalauréat, cela n’avait pas convaincu grand monde. Une note d’espoir, mais aussi beaucoup de scepticisme ont accueilli ces déclarations qui, malgré tout, étaient porteuses d’un message qui se voulait réconfortant. Mais la réalité a été la plus forte.

    Juste avant la fin de l’année scolaire, Benbouzid n’a pas arrêté de dire que le taux de réussite à l’examen d’entrée en 6e serait de 80 % et que celui du bac varierait désormais entre 70 et 75%, durant les cinq prochaines années. Il a affirmé aussi qu’il n’y aurait plus de rachats ou de système des quotas pour les candidats au bac, comme ce fut le cas lors des sessions passées.

    Autrement dit, ne seront reçus à cet examen, considéré par tous comme l’étape la plus décisive du parcours scolaire, que ceux qui le mériteront réellement. C’est-à-dire ceux qui auront bien travaillé et obtenu des notes élevées. Ces déclarations n’ont pas convaincu tout le monde, car au-delà des taux de réussite annoncés, ou plutôt espérés par le ministre de l’Education nationale, c’est l’efficacité du système d’éducation qui est mise à l’épreuve. Or il n’est un secret pour personne que le secteur de l’éducation se tient à peine, surtout depuis que le système de l’école fondamentale a été mis en place.

    En voulant bien faire, c’est le contraire qui a été obtenu. Résultat : des horaires surchargés et des élèves qui ne retiennent que peu de choses de toutes les matières, parfois inutiles, qu’on s’évertue à leur enseigner. L’école fondamentale, qui se voulait moderne, a introduit beaucoup de matières comme les mathématiques et la technologie dès le palier du primaire, soi-disant pour développer l’intelligence pratique de l’enfant et le familiariser dès son jeune âge avec l’enseignement technique. Ce qui n’est pas une mauvaise chose en soi, car l’enfant peut, dès le départ, découvrir un penchant pour une matière plutôt que pour une autre. Mais le manque de moyens et de temps, car il faut bien enseigner d’autres matières, font que les élèves passent à côté.

    Enfin, ce n’est pas tout, il faut dire que beaucoup de spécialistes avaient, dès le départ, diagnostiqué les points faibles de l’école fondamentale et avaient même prévu que son issue serait des plus catastrophiques. Mais cela n’avait pas inquiété les responsables du secteur de l’éducation qui avaient rétorqué qu’il fallait aller jusqu’au bout de l’expérience pour vraiment en juger.

    La sonnette d’alarme tirée par des spécialistes, les critiques formulées même dans des livres, l’annonce que cette école fondamentale était la plus mauvaise idée pour l’école algérienne… rien n’a pu faire changer d’avis ceux qui avaient entamé le déclin du secteur de l’éducation. Le résultat, tout le monde l’aura constaté : une déperdition scolaire chaque année plus importante.

    Mais, pire que cette déperdition, car il faut reconnaître qu’il y a toujours des élèves qui ne montrent pas un goût très développé pour l’école et les études et préfèrent s’orienter vers la vie pratique, ce sont ces élèves qui se retrouvent dehors presque analphabètes. Tout le drame réside là. Ces enfants savent à peine lire en arabe. Le français reste, pour eux, une langue inconnue. Comment dès lors s’attendre à ce que ces enfants puissent se lancer dans la vie active avec un niveau d’enseignement si faible ?

    C’est avec cette arrière-pensée d’une école algérienne sinistrée que les parents avaient accueilli les déclarations de Benbouzid qui croit que les réformes apportées ont donné leurs fruits et que l’école algérienne n’est plus sur la pente glissante. C’est donc avec beaucoup de scepticisme que ces déclarations du ministre ont été accueillies, car personne n’est dupe. Et la réalité nous apprend que le déclin de l’école algérienne n’est pas près de prendre fin. Beaucoup de choses restent encore à faire. A commencer par les manuels scolaires qu’on sent préparés à la va-vite et les enseignants qui ont grand besoin de formations. Ils sont nombreux à avouer qu’ils ont réellement besoin de faire plusieurs cycles de formation car au fil des années, le peu de savoir qu’ils ont acquis devient insuffisant.

    La réalité nous apprend aussi que les vœux de Benbouzid n’ont pas été exaucés et que le taux de réussite à l’examen du bac a été 53,27%. C’est encore très loin des 70% espérés par le ministre. Mais c’est un peu mieux que l’année passée où il a été enregistré un taux de 51 %. Un taux qui a été très bien accueilli par les responsables du secteur de l’éducation, car c’était le meilleur résultat enregistré depuis l’indépendance de l’Algérie.

    Cette année, tout le monde s’attendait à un résultat plus intéressant, même si au fond on se demandait où l’on allait caser tous ces bacheliers, car les universités qui existent ont une capacité d’accueil limitée.

    La réalité a mis fin à toutes ces interrogations. Ceux qui ont dépassé le cap du bac iront à l’université sans souci. Il y aura des places pour les accueillir, ils ne sont que 280 000 candidats. Les autres, ceux qui n’ont pas eu cette chance, se retrouveront en dehors de l’école. Même ceux qui passaient leur bac pour la première fois. Pourquoi cette solution extrême, alors qu’ils sont nombreux à pouvoir repasser leur bac encore une fois ? Que s’est-il passé pour que beaucoup de candidats ont reçus, à leur grand désarroi, des bulletins où on leur spécifie que leur scolarité prend fin ?

    Cette mesure que parents et élèves trouveront injuste, fait-elle partie des mesures qui tendent à redonner à l’école algérienne une brillance perdue depuis des lustres ? Cette déperdition scolaire qui touche des candidats au bac, au BEM, mais aussi les élèves des classes de 1re année secondaire… n’est-elle pas un indicateur parmi d’autres qui nous signifient que l’école algérienne est encore sur la pente glissante et que les vraies réformes n’ont pas encore été appliquées ?

    Le choix de beaucoup de parents, surtout ceux qui ont la possibilité de le faire, de mettre leurs enfants dans des écoles privées n’est pas fortuit. Cela reste pour eux la seule possibilité d’offrir à leurs enfants un enseignement de qualité. En fait, presque toutes ces écoles s’en tiennent au programme du ministère de l’Education nationale, mais la façon dont ce programme est enseigné fait toute la différence. La disponibilité des professeurs à expliquer plusieurs fois le même cours est pour beaucoup dans la compréhension des élèves. Mais la possibilité d’aller dans une école privée reste bien limitée. En attendant, l’école publique fait de son mieux. C’est-à-dire pas grand-chose, et beaucoup d’élèves se retrouvent dans la rue sans aucun bagage scolaire.

    Khadidja Mohamed Bouziane
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    La réalité a mis fin à toutes ces interrogations. Ceux qui ont dépassé le cap du bac iront à l’université sans souci. Il y aura des places pour les accueillir, ils ne sont que 280 000 candidats. Les autres, ceux qui n’ont pas eu cette chance, se retrouveront en dehors de l’école.
    Sans soucis!!! voire! Arrivé à l'université il devront affronter une nouvelle langue qu'il maîtrisent à peine dans sa fonction communicationnelle, alors qu'ils auront à l'utiliser pour l'étude de leur spécialité!!!

    Je peux vous le dire, étant dans le secteur, si on avait voulu saboter l'Education en algérie, on ne s'y serait pas prit d'une autre manière!!!

    Et comme en toute chose,il faut considérer le résultat!! Le résultat est là, l'ecole fondamentale a produit au mieux un imam et au pire un terroriste!!
    Dernière modification par hben, 08 août 2007, 23h35.
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

    Commentaire


    • #3
      Toute une génération

      l'ecole fondamentale a produit au mieux un imam et au pire un terroriste!!
      Et une imprévisible

      C'est dure de s'entendre dire que nous ne sommes que des "élèves éprouvettes"
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

      Commentaire


      • #4
        L’espoir déçu de Benbouzid

        Benbuozid lui même est le désespoir de l'engeignement en Algérie, comment voulez-vous qu'il y'ai un espoir benbouzid!!!!!

        Tous les ensiegnants et le syndicats se pleingent de miss n bouzid!!!!

        Commentaire


        • #5
          Comment ce fait-il que boutef ou belkhadem ne l'ont pas viré depuis le temps ? ne me ditent pas qu'il a derière lui un général et qu'il est de ce fait intouchable ?? a-t-il été imposé par un clan ?

          Lui et tou devrais se terrer à jamais.
          Tout ces ministres qui font le tour de rôle des différents ministères ... quel triste constat.

          Commentaire


          • #6
            devines

            Envoyé par far_solitaire
            Comment ce fait-il que boutef ou belkhadem ne l'ont pas viré depuis le temps ?
            Du pareil au même, ou est la différences les trois ?
            “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

            Commentaire

            Chargement...
            X