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  • un élu travailliste d'origine iranienne agressé pour ses positions anti-islam

    Aux Pays-Bas, un élu travailliste d'origine iranienne agressé pour ses positions anti-islam

    L'agression brutale dont a été victime, samedi 4 août, un jeune conseiller municipal de Voorburg, dans la banlieue de La Haye, a troublé un peu plus les relations difficiles entre musulmans et non-musulmans aux Pays-Bas. La victime, Ehsan Jami, 22 ans, est d'origine iranienne. Arrivé aux Pays-Bas avec ses parents en 1995, il a abjuré sa religion, l'islam, après les attentats du 11 septembre 2001. Depuis, il a fondé un comité pour les ex-musulmans, qui soutient les apostats. Cette initiative, lancée il y a quatre mois, a divisé la société néerlandaise et focalisé l'attention des médias sur le jeune élu du Parti travailliste.


    Ehsan Jami a, depuis, multiplié les déclarations sur "l'islam totalement arriéré" et le prophète Mahomet, "homme effrayant", "criminel", "exactement pareil à Ben Laden". Des propos qui lui ont valu diverses menaces verbales, dont celle d'être "pendu".

    Samedi, trois hommes attendaient M. Jami à proximité de son domicile pour le rouer de coups. Ils l'auraient, selon la victime, traité de "sale juif" et "sale homosexuel". Ehsan Jami affirme que deux de ses agresseurs étaient marocains et le troisième, qu'il a reconnu, somalien.

    "SAFE HOUSE"

    Le jeune homme a, depuis, été placé sous haute protection. Une polémique a d'ailleurs éclaté entre ses supporteurs et les responsables de la lutte antiterroriste au sujet de la surveillance dont il aurait dû bénéficier compte tenu des menaces qui le visaient. Afshin Ellian, un chroniqueur réputé, adversaire résolu de l'islamisme et conseiller du comité fondé par M. Jami, indique que son nom, son adresse et son numéro de téléphone figuraient depuis des semaines sur un site Internet islamiste. Le parquet de La Haye soutient que M. Jami avait, jusqu'à samedi, refusé l'idée d'une protection policière.

    Le débat est d'autant plus vif qu'il s'est posé à diverses reprises depuis 2002 et l'assassinat, à Hilversum, du leader populiste Pim Fortuyn, victime d'un défenseur de la cause animale. En 2004, le cinéaste Théo Van Gogh, qui avait, lui aussi, dénoncé violemment l'islam, est tombé sous les balles d'un extrémiste musulman, à Amsterdam.

    Interrogé par une chaîne de télévision, M. Jami a refusé de confirmer qu'il avait été placé dans une "safe house", un logement sécurisé appartenant à l'Etat. Même si l'agression dont il a été victime paraît avoir effrayé certains membres de son comité, dont des femmes, et même si son parti entend l'inciter à plus de modération, le jeune élu affirme vouloir poursuivre son combat.

    Les initiatives de M. Jami ne font pas l'unanimité. Deux écrivains d'origine iranienne réfugiés aux Pays-Bas, David Danish et Shervin Nekuee, ont souligné dans De Morgen qu'il fallait défendre l'apostasie mais que le comité ne respectait pas suffisamment le million de Néerlandais de confession musulmane. Pour eux, l'initiative n'aboutira qu'à crisper un peu plus les extrémistes de tous les camps.
    Jean-Pierre Stroobants
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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