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Othmane Bali maître du Tindé

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  • Othmane Bali maître du Tindé

    La scène artistique regorge des noms d’éminentes personnalités artistiques lesquelles sont mises "à l’écart" et que l’on fini par oublier, petit à petit . Parmi ces illustres personnage, le défunt Othmane Bali, chantre incontesté du genre sublime et envoûtant qu’est le " Tindé ".

    Virtuose du luth, un instrument qu’il avait découvert lors de ses études de médecine au début des années 70. Il écrivait des textes en "tamacheq" et en arabe, saupoudrant parfois ses couplets d’un peu de français. Entre autres, il a revisité, remémoré, dévoilé et englobé la musique du terroir tout en contribuant à sa renaissance et à sa promotion pour qu’elle dépasse les frontières, et pour quelle soit découverte par le monde entier.

    Othmane a toujours voulu mettre en valeur ce bleu de l’oasis intense et captivant et surtout, divulguer les secrets et la magie de l’homme bleu (targui) qui reste peu connu. Pour réaliser cela reste il avait créé sa propre formation. En outre, il avait ce don artistique qu’il avait hérité de son entourage familial. Autour de lui, sa famille, son fils, sa femme, ses nièces, sa mère "khadidjata" incontournable, frêle silhouette à la voix puissante, qui l’accompagne partout dans le monde pour lui porter chance ainsi que pour lui donner sa bénédiction, elle était son "porte-bonheur", et il éprouvait un grand amour et respect pour elle.

    Entouré de sa famille qui lui donnait le courage et l’inspiration, Othmane était bien à l’aise, laissant éclater son immense talent. Mebarek Athmani, était auteur, compositeur, interprète ; il a rehaussé la musique terguie pour lui conférer une dimension universelle. Citoyen du monde par sa musique et ambassadeur émérite, il a porté haut et fort sa voix par-delà les frontières. Il aimait l’improvisation et était capable de jouer jusqu’au bout de la nuit, tout en arrachant des notes épicées et des complaintes lancinantes à son luth, jusqu'à le faire pleurer ou gémir. Sa voix chaude et sucrée comme une datte, accompagnait ses mélopées jusqu’à la transe. Respectueux de la tradition Othmane Bali, était aussi ouvert aux fusions et aux métissages. Il avait notamment, enregistré trois albums avec l’Américain d’origine indienne " Sherokee Steve Shehan ", et venait aussi de terminer une belle aventure musicale avec le jazzman français " Jean-Marc Padovani ".

    Le dernier spectacle du Targui qui avait soulevé l’enthousiasme du public a eu lieu à Alger en mai 2005, juste avant l’accident tragique qui l’a ravi aux siens en laissant derrière lui son luth. Cet instrument qui est un véritable prolongement de l’artiste targui est devenu orphelin désormais. Il ne sera plus caressé par les mains expertes de son maître. Othmane Bali, 58 ans, a été emporté par la crue d’un oued dans la nuit du vendredi 17 juin 2005 à Tassili n’Ajjer à 2000 km d’Alger il est resté discret jusqu'au bout. Les eaux en furie, qui ont redonné vie aux rivières asséchées de la région, après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région ont été fatales au chanteur algérien, sa voiture (4x4) a été engloutie par les eaux de l’oued Tinjatat qui traverse la ville de Djanet, et son corps sans vie a été repêché, le lendemain par la Protection civile. Il a été enterré le dimanche 19 juin au cimetière d’Aghoum, à 1 Km de Djanet en présence d’une nombreuse foule.

    Othmane Bali, maître de la chanson targui qui l’a fait connaître au monde entier à travers sa voix chaude, forte, présente et prenante accompagné de son luth qui était son meilleur compagnon.

    Sous les doigts habiles du chantre de la musique Targui, cet instrument qui est le luth, entraîne par ses vibrations et sa voix l’écho de l’esprit touareg pour nous transmettre cette mémoire ancestrale qui nous fait pénétrer l’immensité du temps et de l’espace : ces deux infinis auxquels il donne du sens et de la substance.

    Les mélopées lancinantes ou hautes en couleurs sont cet espace de liberté, élevé et enlevé, des hauts lieux qui l’ont nourris, les scansions qui rythment celles-ci constituent ce temps qui passe et nous dépasse, mais qui, en nous traversant, semble pour un temps figer ces ailes, pour le bonheur de tous, ainsi que pour s’inscrire de nouveau, dans l’éternité millénaire, son histoire et dont le Tassili est l’écrin. Il est cet immense territoire dont il a hérité la noblesse, la générosité, la simplicité et désormais immortalisés.

    Il nous fait vivre, à travers ses spectacles donnés, à travers le monde, les senteurs de son pays natal et nous fait ressentir aussi, les émotions de générosité et de partage de l’Algérie éternelle, dont il était l’âme, mais surtout, du Tassili, dont il est le digne ambassadeur.

    Il nous fait voyager dans le désert du Tassili sans y être jamais allé. Ses enregistrements se faisaient dans une cuisine aménagée, parce qu’il n’aimait pas trop les studios et leur univers, tandis qu’il aimait bien puiser dans la gamme connue dans les pays du Maghreb et du Sahel.

    Entre autres, il a toujours rejeté l’idée des clips parce qu’il voyait que ceux réalisés en Algérie manquaient d’harmonie entre l’image et le texte. Il ne pouvait être d’accord que si le scénario serait adapté à la chanson interprétée. Selon des artistes qui l’ont connu, il était sympathique, sérieux, ayant une certitude pour ce qu’il faisait. Il époustouflait ses auditoires avec son orchestre, regroupant les membres de sa famille, à sa tête, sa mère Khadidjata, Thameur Zohra, Benomar Mokhtar, Malika Fatima, Elies Mohamed, Zahouani Yamina, Bouazza Mokhtar, et Khabou Ismaïl. oui son orchestre regroupait les membres de sa famille.

    Par ailleurs, Othmane Bali risque de nous quitter pour de bon après avoir été oublié, négligé, ignoré, de l’Etat, et des médias. Ils ont toujours présenté l’art musical que pratiquait Othmane le "tindé comme simple folklore", chose qu’il n’a jamais pu supporter. Il trouvait que faire cela, c’était assimiler cette musique à la peinture rupestre et à l’acacia.

    Il se voyait marginalisé, pourtant, il n’est pas facile de réussir dans ce pays, vu les obstacles qui l’ont assaillis durant son parcours artistique, et dire qu’il était considéré comme un symbole de réussite pour beaucoup de jeunes par son travail, ses efforts, la simplicité, et surtout son attachement au patrimoine. Le dernier concert de l’artiste s’est déroulé au mois de mai 2005 à la salle Ibn Zeydoun (à Alger), lors d’une invitation au Festival culturel européen.

    L’illustre artiste, Othmame Bali a laissé un immense vide sur la scène musicale surtout pour le tindé qui n’est malheureusement pas pratiqué par beaucoup d’artistes.

    Othmane Bali, était, et demeure pour toujours le maître incontesté du tindé.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    bonjours morjane je viens de trouvé deux vidéo de ce grand chanteur que je connaisser pas merci: hommage a Othmane Bali

    Othmane Bali, Le chantre Targui

    les larmes et le temps n'efface pas tous les souvenirs
    on peut pleurer un océan mes il restera des vagues de désir!

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    • #3
      bonjours morjane je viens de trouvé deux vidéo de ce grand chanteur que je connaissez pas merci: hommage a Othmane Bali

      Othmane Bali, Le chantre Targui

      les larmes et le temps n'efface pas tous les souvenirs
      on peut pleurer un océan mes il restera des vagues de désir!

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      • #4
        Bali

        les larmes et le temps n'efface pas tous les souvenirs
        on peut pleurer un océan mes il restera des vagues de désir!

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