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Icheridène ou le rendez-vous de la mémoire

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  • Icheridène ou le rendez-vous de la mémoire

    Cent cinquantième anniversaire de la prise de la Kabylie par l’armée coloniale

    Il y a cent cinquante ans, en 1857, la Kabylie tombait aux mains des soldats du maréchal Randon, après une vaillante résistance populaire dont l’ultime acte fut la célèbre bataille d’Icheridène, sous la conduite de Lalla Fadhma n’Soumer.

    Des centaines de résistants périrent au cours de cet engagement, comme en témoigne la découverte de fosses communes renfermant les ossements de 750 combattants. Pour marquer cet anniversaire, qui doit être une date phare dans l’histoire de la résistance de la Kabylie et de l’Algérie à l’invasion coloniale, un comité d’organisation des festivités, placé sous le haut patronage du président de la République, est mis en place.

    Mme Moula Ouzna et M. Chenoun Abdelkrim, des membres de ce comité, nous ont rendu visite à la rédaction pour nous parler du sens de cet anniversaire.
    “Icheridène Akal Ijuhden”, “Icheridène, terre de résistance” est l’intitulé du programme des festivités qui s’étalent sur trois jours, du 15 au 18 août.

    La cérémonie démarre mercredi par un accueil des invités à la commune d’Ath Agouacha, puis des conférences seront animées, entre autres par Ahmed Aït Ouali qui parlera de “La prise d’Icheridène”, Dahlala Mouloud de “La dimension politique et spirituelle de la Rahmania”, à laquelle appartient Fadhma N’soumer, Mouloud Lounaouci (sociolinguiste) de “La résistance amazighe : continuité historique” et enfin de Kacimi Zinedine qui évoquera “Le rôle des Aït Kaci dans la résistance à la colonisation française”. La journée de jeudi, outre les visites sur site, sera marquée par une conférence de Younès Adli sur “Les forces et limites du commandement de la résistance de 1857”, tandis que Belaïd Nacer interviendra sur “Le rôle de chikh Seddik Ouarab dans la résistance”.
    La journée de jeudi verra d’abord l’inauguration d’une stèle dédiée aux résistants “imseblen” , puis une visite guidée au village martyr d’Icheridène, le tout devant s’achever autour d’une waâdha. Au cours de cette cérémonie, une délégation de Tablat, où, jadis, fut bannie puis enterrée Fadhma n’Soumer, sera reçue.

    Les membres du comité d’organisation tiennent d’abord à souligner l’intérêt du wali de Tizi Ouzou pour cet anniversaire, mais déplorent l’indifférence du ministère des Moudjahiddine, alors qu’il est concerné au premier chef.Mais plus que cet aspect, les membres du comité tiennent surtout à lancer un appel du cœur pour les descendants des résistants d’Icheridène, qui sont aujourd’hui partout en Algérie, de renouer avec la terre de leurs héros ancêtres qui n’avaient à l’époque que leur “nif” et leur audace pour affronter la soldatesque coloniale. Si le mérite de ce comité local de marquer cet anniversaire est immense et mérite reconnaissance et gratitude, il reste qu’un tel événement, qui représente une date phare dans l’histoire de l’Algérie, aurait dû requérir une plus grande attention et au plus haut niveau de l’État. À moins que…

    N. S.

    Source: Liberté du 13-08-07
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    Icerriden oubli

    Il est vraiment dommage que l'Algérie officielle soit aussi amnésique sur le plus grand fait de résistance de l'Algérie.
    Toute l'armée d'Afrique (je parle des troupes françaises) a convergé vers la Kabylie en venant du Constantinois et de l'Algérois.
    A la fin de la bataille d'Icerriden (la première bataille, la seconde ayant eu lieu en 1870), la Kabylie a plié mais dans l'honneur puisque que la France a convenu de respecter les traditions républicaines de la région en ne demandant que d'avoir droit de regard sur les président élus...
    Les derniers à avor déposé les armes furent At Idjer et Illulen que l'on s'en souvienne!

    Ce fut une plage de gloire dont toute l'Algérie devrait se souvenir et non seulement la Kabylie , ceci est un message à une femme qui fut jadis debout...

    S tegmats
    Buh'u

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    • #3
      Le devoir de mémoire pour construire l’avenir

      Célébration du cent cinquantenaire de la résistance populaire de 1857



      De notre envoyée spéciale à Aït Aggouacha
      Sihem Bounabi


      Le coup d’envoi de la célébration du cent cinquantenaire de la résistance populaire de 1857 a été donné hier matin, à la commune d’Aït Aggouacha dans la wilaya de Tizi Ouzou, par la levée des couleurs sur la placette de la commune en présence de représentants officiels et nombreux participants venus rendre hommage aux martyrs de la grande bataille d’Icheridene. Après ce geste hautement symbolique, l’ouverture officielle des activités de cette célébration a été faite par le secrétaire général de la wilaya de Tizi Ouzou à la salle de conférences du centre familial d’Aït Aggouacha.

      Mouloud Dahla, dit Si Lahcen, ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN) et membre de l’Office national de muséologie (ONM), a présenté une conférence sur les dimensions politiques et spirituelles de la tariqa rahmania en mettant en exergue le rôle de ce courant spirituel dans la structuration de la famille et de la société et comment il a œuvré pour redonner de la valeur à la place de la femme et de la famille pour la construction de la société et, de ce fait, pour la construction de l’unité nationale. Le conférencier a soulevé la délicate question de l’éclatement de la tarika suite à la politique sournoise de colonialisme français ayant usé de la trahison de certains imams assimilés, qui ont créé des medersas afin de contrecarrer le souffle nationaliste de la tariqa rahmania.

      La seconde conférence a été présentée par Aït Ahmed Ouali sur la prise d’Icherridene, décrivant la grande bataille qui se déroula le 24 juin 2007. Lors de cette sanglante bataille, des milliers d’«imseblen», ces héros qui partaient sur le champ de bataille en sachant qu’ils allaient se sacrifier pour l’honneur et qui refusaient de courber l’échine face à l’envahisseur. L’intervenant a souligné que, lors de cette grande bataille, la majorité des villages de la région et même d’autres régions avaient envoyé tous leurs hommes valides pour résister à cette 15ème expédition de l’armée française dirigée par le maréchal Rondon qui avait mobilisé 4 divisions pour prendre la haute Kabylie.

      A la clôture des travaux de la matinée, la vice-présidente de l’APW de Tizi Ouzou, membre du comité d’organisation, Ouzna Moula, a souligné le fait qu’«il est important d’œuvrer pour transmettre les combats de nos ancêtres à la nouvelle génération. Surtout que, lors de la décennie pénible que nous venons de vivre, nos jeunes se sont fait manipuler, faute de repères». Les conférences se sont poursuivies l’après-midi avec l’intervention du sociolinguiste Mouloud Lounaci qui a présenté sa communication intitulée «Résistance amazighe, continuité historique» et Kacim Zineddine qui a abordé «le rôle des Aït Kaci dans la résistance à la colonisation française». La journée d’aujourd’hui sera également animée par d’autres conférences historiques qui se dérouleront au niveau du centre culturel de Larba Nath Irathen.


      La Tribune du 16 Aout 2007
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        bel hommage

        Icheridhene (dh comme dans Ardh "terre")
        c'est une bonne initiative mais qui se cantonne malheureusement à cette region, c'est comme si apres la bataille pour la liberation, c'est une bataille pour la mémoire.

        au programme aujourd'hui y'avait

        départ du musée du moudjahid vers les vilages : Bouhelouane (irdjen), Ouaylal (LNI), Thighlt Hadj Ali (LNI).

        Une conférence donnée par M. Younes ADLI "forces et limites du commandement de la resistance de 1857"
        Une autre par Nacer BELAID "role du Cheikh Seddik Ouarab dans la resistance de 1857"

        apres midi:
        omar KERDJA "vie et combat de Lalla Fatma N'Soumer"
        Si YOUCEF "l'avancée du corps expeditionnaire français vers le Djurdjura"

        A 17h00 Piece théatrale : Icheridhene
        A 19h00 Séance cinéma : Icheridhene

        C'etait interessant, j'ai failli y aller.

        Programme pour vendredi:

        10h00 Inauguration de la stele IMSSEBLEN à Icheridhene et dépot de fleurs.
        10h30 Visite guidée du village Iheridhene
        12h00 Waada
        14h00 Activités sportives et culturelles
        17h00 Table ronde avec l'ensemble des conferenciers autour de la resistance populaire de 1857

        Pour samedi

        8h00 départ du musée du Moudjahid vers Tadmait et dépot d'une gerbe de fleurs
        9h00 départ de Tadmait vers le cimetiere El Alia d'Alger.

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        • #5
          “Le rôle des Aït Kaci dans la résistance à la colonisation française”.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            A la mort du chérif Boubaghla, elle ne s’arrêta pas mais poursuivit la résistance, livrant plusieurs batailles contre les troupes françaises, dont la plus importante fut la bataille d’Icheridène qui eut lieu le 24 juin 1857 à Larbaâ Nath Iratène. Toutefois, l’inégalité des forces avait entraîné la défaite des insurgés. Elle se retira alors dans les monts du Djurdjura où elle constitua des groupes de combattants rapides, chargés de suivre les arrières de l’armée française et de leur couper la route des communications et des renforts.

            En raison des attaques continues de la combattante et l’accroissement de son audience, les autorités françaises, craignant le danger qu’elle représentait, lui préparèrent une armée commandée par le Maréchal Randon qui se dirigea vers les villages d’ « Aït Tsouragh » et « Icherridène » où était basée Fatma N’soumer en compagnie de 7000 hommes et un certain nombre de femmes. L’affrontement entre les deux troupes eut lieu le 11 juillet 1857 mais, malgré la résistance héroïque des insurgés, la balance pencha en faveur des Français en raison de l’inégalité des forces. La bataille s’acheva par la mort de 44 soldats français dont deux officiers et 327 blessés dont 22 officiers. Après les pourparlers, un cessez-le-feu fut conclu et assorti de quatre conditions :

            - le redéploiement des troupes françaises en dehors des villages et des hameaux d’habitation

            - L’exonération des taxes

            - La non poursuite et la non sanction des chefs de la résistance

            - La protection des biens et des personnes

            Les négociations étaient dirigées du côté français par le Maréchal Randon et du côté algérien par Si Tahar. Le Maréchal Randon fit semblant d’accepter les conditions mais ordonna l’arrestation de la délégation algérienne à sa sortie du campement. Plus que cela, il envoya le capitaine Fouchoux au village de Takhlicht Nath Atsou pour arrêter Lalla Fatma N’soumer, qui fut arrêtée avec un certain nombre de femmes.
            Des sources rapportent qu’au cours de la bataille, l’armée française avait saisi de nombreux biens, emportant les bijoux des femmes ainsi que 50 fusils et plus de 150 manuscrits d’ouvrages scientifiques et religieux.

            Lalla Fatma N’soumer fut isolée dans la zaouia de Béni Slimane près de Tablat sous la garde du Bachaga Tahar ben Mahieddine et y demeura durant six ans jusqu’à sa mort en septembre 1863 à l’âge de 33 ans.


            On pourra dire que les français n'ont pas fait preuve d'un grand honneur en Kabylie ; arrêter Lalla Fatma alors qu'elle est venue négocier n'est pas très glorieux......sinon jamais ils ne l'auraient attrappée.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Mon grain de sel a defaut de "a-a'eqqa (ou a3eqqa) yessawalen":


              Il aurait ete plus opportun a ces conferenciers de revenir la periode fin-64 jusqu a Juin 15, 1965, et nous expliquer clairement ceux qui s est passe' dans les coulisses du pouvoir algerien pour annuler l accord Ben Bella- Ait Ahmed pour le partage du pouvoir (le seul salut que l algerie ait connu pour eviter la misere dans laquelle elle se debat aujourd'ui).

              On prefere bien sur s occuper d une colonisation revolue...au lieu d exposer et de denoncer la nouvelle colonisation.

              a3eqqa yessawalen... acu i-d-yenna? i-mazal ad-yernu ;-)
              t-fuk tamacahutt (lire tamachahuts)
              Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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              • #8
                Azul Fellak a Buh'u,
                acu i tettud' a mmis tmurt? F-kagh-d issem n l bacagha n constantine?
                (ashu) (tets-udh)
                qu est ce que tu as oublie' fils de tamurt? Donne nous le nom du bachagha qui a assiste' les troupes francaises venant de constantine.

                Envoyé par Buh'u
                Toute l'armée d'Afrique (je parle des troupes françaises) a convergé vers la Kabylie en venant du Constantinois (assiste' par qui?) et de l'Algérois.

                S tegmats
                Buh'u
                Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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