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Quand Cécilia fait la fine Bush

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  • Quand Cécilia fait la fine Bush

    Du Fouquet’s aux hot-dogs il y a un monde. La première dame du premier homme de France n’a pas voulu franchir le pas. C’est un président en jean, en retard et sans famille qui est donc allé rendre visite aux Bush, pour discuter Lafayette, saucisses et ketchup.

    Grosse épidémie d’angine blanche, le week-end dernier, du côté de Wolfeboro, Etats-Unis. Manque de chance, ce lieu paisible du New Hampshire avait été choisi comme résidence de vacances par la famille Sarkozy. Seul Nicolas a survécu. Les autres, tous les autres, ont été victimes de l’angine et n’ont pu répondre à l’invitation lancé par les tontons Bush, eux tous bien portants et au complet, dans leur modeste résidence de Kennebunkport. Une tragédie élisabéthaine, mal vécue par le héraut de Neuilly, qui dut se rendre seul, en jean, et très attardé, au pique-nique texan. Mais le président courant ne faisant jamais une seule chose à la fois, il profita illico de ce modeste retard pour achever sa lecture (relecture ?) de la biographie de Lafayette, écrite par Gonzague Saint-Bris. Du coup, à peine excusé de son inélégance, notre transpirant président récita que cela faisait au bas mot bien « 250 ans » que les Etats-Unis et la France étaient des alliés et des amis. Et qu’une bisbille, par ci, par là, entre amis ou en famille ça ne fait pas de mal et n’atténue en rien la profondeur des liens. On se rassure comme on peut.

    Quel talent, tout de même, ce Sarko ! Là où les Bush, sourires carnassiers et moumoutes ajustées, ne voyaient qu’un mari incapable de se faire obéir par sa femme, lui s’arrange pour garder l’air décontracté, sourire de même, enfiler ses lunettes et partir pêcher, comme si de rien n’était. Remarquez, négocier avec Cécilia, même Kadhafi a dû céder, alors... Il n’empêche, Sarko se serait bien passé de cette boulette intime, trahissant un certain désordre dans ce que seuls les plus optimistes encartés UMP appelleront encore un « couple présidentiel ». Quel couple ? Pas plus au pique-nique hamburgers-hot-dogs qu’au dîner du lendemain les Bush ne verront autre chose qu’un président délaissé, aux enfants absents et à la femme invisible, sauf dans l’objectif de quelques caméras, apparemment. C’est pas Bernie qui aurait planté son Jacquot, comme ça, au milieu du gué, une bière devant, une saucisse derrière ! Tout se perd ! L’ancienne femme de Jacques Martin n’en fait manifestement qu’à sa tête, consentant un jour à aller libérer quelques otages en Libye, aider si possible à sortir Betancourt de la jungle, mais peu disposée à aller s’empiffrer de junk food chez un président américain que le monde entier présente comme un benêt irresponsable. Cécilia chez les Simpsons, c’est pas demain la veille !

    Son « mari », lui, voit les choses autrement. Les vacances, les riches vacances aux Etats-Unis, s’inscrivent dans une suite logique, démarrée au Fouquet’s le soir du sacre, poursuivie sur le yacht de Bolloré. Une petite demeure à plus de 20 000 dollars la semaine, et alors ? Le leader rapido a des amis qui louent des maisons et qui lui en font profiter, quoi de mal ? L’essentiel est ailleurs. L’essentiel, c’est d’occuper l’écran. Sarkozy déplace autant de journalistes qu’un Philibert de Savoie ou qu’une Paris Hilton. Il intéresse, il est people, on veut savoir. Savoir ce qu’il porte, comment il court, avec qui, pourquoi. Pas besoin d’attendre l’été pour photographier une coucougnette à l’air au fort de Brégançon, Sarkozy c’est toute l’année qu’il est en représentation, jamais sans « ses » journalistes. Des journalistes qui ne sont pas tous bêtement inféodés au bonhomme ou à son parti, mais qui suivent parce que ça se vend. Et un président qui se vend autant, ça fait un bail que ça n’était pas arrivé. Ni Giscard ni Mitterrand ni Chirac n’avaient ce gène Voici-Gala de Sarko. Imaginez Mitterrand en maillot de bains les pieds dans le vide sur la proue d’un yacht avec des lunettes de soleil... Giscard en baskets en train de jogger dans le bois de Boulogne... Chirac en train de pêcher je ne sais quel poisson avec Bush sénior et junior... En fait, contrairement à ses prédécesseurs, Sarkozy est de son époque. Pleinement. Avec bien sûr, toute l’inculture qui l’accompagne. Le petit Nicolas n’est pas un lettré, pas un benêt non plus, mais plutôt un arriviste à la mentalité de commercial, un commercial spécialisé en marketing. Il a faim, il en veut, il le montre. Son agitation, son omniprésence, son éparpillement sont là pour le prouver. L’homme pense qu’être c’est se montrer, c’est être vu. C’est plus la philosophie dans une bergerie à Latché, c’est plus Chateaubriand, c’est plus les arts premiers non plus, c’est même pas les sumos, même pas les gens de la terre, non, c’est plutôt David Guetta. De grosses basses, un rythme efficace et une femme toujours bronzée.

    Mais c’est sur ce dernier point que se joue pour l’instant le drame de Sarkozy. Cécilia. La seule qui ose l’affronter, de l’intérieur. La seule qui ne se contente pas de suivre. Les ministres, eux, la ferment et écopent. L’UMP grogne parfois, mais tout bas. Les Français plébiscitent ou repoussent aux calendes de septembre quelque action. Non, la seule qui résiste encore et toujours à l’envahissant, c’est Cécilia, celle qui a dit non. Quel patron de presse, directeur de chaîne de télé ou de radio oserait en faire autant ? Quel paparazzi ? Quel Montebourg ? Quel Jack Lang ? Quelle Royal ? Quel Delanoë ? Quel MoDem ?

    Avec son angine blanche, Cécilia Sarkozy a peut-être ouvert une brèche. Ou démontré un peu plus à quel point ce couple est atypique, singulier, non protocolaire et surprenant à ce degré-là de responsabilité, de représentativité. A moins qu’elle n’aime peut-être tout simplement ni les hot-dogs ni les hamburgers ni les Bush, et qu’elle ne voyait pas en quoi elle aurait dû se forcer. « T’as qu’à dire que je suis malade ! », a-t-elle dû annoncer à son pressé de mari, qui n’a rien pu faire (que reprendre son Lafayette). Qui aura peut-être moins de mal à virer Alliot-Marie du gouvernement qu’à faire inaugurer les chrysanthèmes à sa charmante épouse. C’est pas demain qu’il lui fera peser des sacs de pièces jaunes avec David Douillet. L’amitié franco-américaine, 250 ans et toutes ses dents, valait bien ce vaudeville-là.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Salut !

    En fait, contrairement à ses prédécesseurs, Sarkozy est de son époque. Pleinement. Avec bien sûr, toute l’inculture qui l’accompagne. Le petit Nicolas n’est pas un lettré, pas un benêt non plus, mais plutôt un arriviste à la mentalité de commercial, un commercial spécialisé en marketing. Il a faim, il en veut, il le montre. Son agitation, son omniprésence, son éparpillement sont là pour le prouver. L’homme pense qu’être c’est se montrer, c’est être vu. C’est plus la philosophie dans une bergerie à Latché, c’est plus Chateaubriand, c’est plus les arts premiers non plus, c’est même pas les sumos, même pas les gens de la terre, non, c’est plutôt David Guetta. De grosses basses, un rythme efficace et une femme toujours bronzée.
    Voilà qui résume assez bien le personnage...

    Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
    Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
    Charif Barzouk

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    • #3
      jallal

      Non effectivement pas lettré, il a seulement un CAPA + un DEA en sciences politiques.......
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Solas

        Lilian Massoulier n'a pas oublié Royale sur Agoravox

        Ségolène Royal, socialiste à l’insu de son plein gré
        Si Royal n’existait pas, Fabius devrait l’inventer. L’ex-candidate, ex-compagne, ex-symbole de l’audace à la française, a avoué qu’elle n’avait jamais cru à son projet présidentiel. Elle aurait été un peu forcée de s’incliner à gauche, pour faire plaisir au parti. Juré, craché: on ne l’y reprendra plus.



        Si on ne sait toujours pas pour qui Ségolène Royal a quitté François Hollande, et si l’identité de l’heureux « élu » ne nous intéresse pas vraiment, en revanche, la tournure que va prendre la carrière politique de Ségolène Royal s’affirme de jour en jour. La dame en blanc, redescendue de toutes les murailles, loin de la bravitude et des agneaux du Poitou, forte de deux défaites sévères aux récentes élections nationales, désire voir l’avenir du PS rapidement fixé. Elle souhaite que les militants se décident le plus vite possible, pour choisir leur nouveau ou leur nouvelle premier ou première secrétaire. Hollande, l’ex, ne l’entend pas de cette oreille et reste, lui, fixé sur ses calendes de 2008, rien avant. Sauf qu’en 2008, qui connaîtra encore madame Royal ? Elle sait bien que le temps ne joue pas pour elle, qu’il faut battre le fer tant qu’il est rose, et qu’elle présente aujourd’hui mieux que DSK. Elle sait bien que si elle a la moindre chance d’emporter le bout de gras, c’est maintenant, tout de suite. Le bluff peut encore fonctionner, l’esbroufe faire son œuvre. Le temps, lui, au fur et à mesure, ne laissera plus de place au doute, la candidate « révolutionnaire » apparaîtra petit à petit sous ses vrais traits, une coquille vide, qui a su manier l’imposture pendant de longs mois mais qui ne peut rien désormais pour empêcher le pot aux roses de se dévoiler.
        La course contre la montre a commencé pour Ségolène, qui a choisi de se démarquer façon trois quarts de l’hémisphère sud des éléphants, encore eux, de son glorieux parti. Le smic à 1.500 euros ? C’était une idée de cet idéologue passéiste de Fabius, pas la sienne. La généralisation des 35 heures ? Idem, jamais elle n’aurait avancé de pareilles inepties incompatibles avec les réalités du monde actuel. Si Ségolène a dû chausser de telles bottes, c’est pour coller à ce fichu « projet socialiste » dont elle ne voulait pas, bien moins beau, bien moins convaincant que son « pacte présidentiel » à elle, dont les socialistes ne voulaient pas. Ségolène a été obligée de faire des concessions, et ce sont ces concessions qui l’ont perdue. Voilà sa version de son échec, pardon de sa « non -ictoire » du mois de mai dernier. Sans ce satané « projet » de gauche, et qui plus est socialiste, la zapatera poitevine serait aujourd’hui au Château, et c’est elle qui recevrait les chefs de parti, pas le leader rapido.

        Au PS on s’étrangle, à l’extrême gauche on s’étouffe. Mélenchon parle de « provocation », Hollande, l’amoureux éconduit, s’il comprend Royal sur la question des 35 heures, pense surtout que le PS a commis des erreurs stratégiques sérieuses : "Nous avions fait d’abord un projet puis le choix du candidat. Tirons-en les leçons. Il faut faire l’inverse". Il reconnaît que Royal a toujours eu « une certaine distance » avec le projet socialiste, mais ne l’exonère pas pour autant : "Elle sous-estime peut-être un autre point. Il faut que dans une campagne, il y ait une cohérence plus forte entre ceux qui soutiennent et le ou la candidat(e)". Une cohérence plus forte, façon habile, courtoise et polie de signifier que le parti avait choisi la mauvaise candidate, celle qui justement n’avait aucune chance d’opérer cette cohérence. Besancennot, lui, voit dans le retournement de tailleur de Royal un « coup de pouce à Nicolas Sarkozy », qui n’en a pas vraiment besoin. « Pense-t-elle, comme Sarkozy, qu’il est possible de vivre avec moins de 1.500 euros ? Et qu’il faut travailler plus, pour être compétitifs... et pour que les profits du CAC 40 continuent à exploser ?! » s’interroge le facteur dubitatif.

        Mais dans son style assez inimitable, Royal n’en est pas restée là, en réclamant une refonte « de fond en comble » du PS, dont les membres auraient selon elle besoin de parler autrement. Selon Royal, leur « charabia » technique est incompréhensible, il faut qu’ils s’expriment plus simplement, plus directement, arrêtent de parler de « motion », de « congrès », mots désuets dans la bouche de Ségolène, qui doit penser pis que pendre du terme « camarade » ! Ca va faire plaisir à Buffet, déjà froide. Cet aparté sur la dialectique du PS a fait là aussi réagir Hollande assez sèchement : ce ne sont que des mots, a déclaré le toujours premier secrétaire, précisant dans la foulée que ce qu’il était urgent de faire désormais, c’était... de la politique. Et là-dessus, Hollande tape juste : le principal défaut de son ex c’est qu’elle n’a jamais fait de politique, depuis qu’elle est candidate. La politique, l’art de communiquer et de convaincre, de comprendre et d’analyser, de composer et de proposer. Ségolène Royal ne sait pas ce que sait, en tout cas ne s’en est jamais servi. Elle s’en est débarrassé en prétextant que c’était l’ancien temps, loin du peuple, inintéressant. Elle n’a pas opté pour « la politique autrement » mais pour « autre chose que la politique », et elle s’y est maintenue, jusqu’au bout. Jusqu’après la chute.

        Reçue par Nicolas Sarkozy, elle a péroré ensuite devant les journalistes qui lui demandaient de quoi ils avaient parlé : d’Europe, et rien que d’Europe, puisqu’elle l’avait décidé. Elle avait fixé un ordre du jour, et elle s’y est tenue. Toujours cette étrange manie de s’affirmer conductrice de l’attelage, celle qui tient les rênes, alors qu’il n’en est rien. Elle n’est pas présidente de la République, elle n’est pas premier secrétaire du PS, elle n’est pas présidente du groupe à l’Assemblée, elle ne s’est pas présentée aux législatives.

        Qui est donc Ségolène Royal ? Un premier choix par défaut, une socialiste par défaut, une femme de gauche par défaut qui lors de la dernière campagne présidentielle a défendu un projet, des idées, auxquels elle ne croyait pas. C’est François Bayrou qui va tomber de son tracteur : il aurait, bien plus qu’elle, mérité d’être deuxième.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
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          Dernière modification par zwina, 13 août 2007, 21h36. Motif: doublon
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
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            Dernière modification par zwina, 13 août 2007, 21h36. Motif: idem
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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