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Angoisse de la Nasa avec la mission Endeavour

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  • Angoisse de la Nasa avec la mission Endeavour

    La NASA vit de nouveaux moments d'angoisse avec la mission Endeavour. D'importantes fissures ont été observées sur le bouclier thermique de l'appareil et la NASA hésite à les réparer.

    «L'analyse des dommages est très complexe. C'est une décision critique et nous devons prendre le temps de faire des tests approfondis », a expliqué John Shannon, responsable de la mission à la NASA.

    Lors du décollage d'Endeavour le 8 août, un morceau de mousse isolante du réservoir externe de la navette s'est détaché et a endommagé des tuiles du bouclier thermique. Dans un point de presse hier, la NASA a présenté une maquette reproduisant la principale brèche observée sur le ventre de l'appareil. Le trou a environ la superficie d'une paume de main et fait entre cinq et neuf centimètres de profondeur.

    La NASA veut analyser sérieusement les dommages avant de décider si des réparations sont nécessaires. C'est qu'elle souhaite éviter de revivre les événements du 1 er février 2003. Ce jour-là, la navette Columbia avait explosé lors de son retour dans l'atmosphère parce que les tuiles de son bouclier thermique étaient abîmées. Les sept astronautes à bord étaient morts.

    «Si vous me demandiez si une réparation est requise ou pas, je dirais que ce n'est pas absolument nécessaire», soutient M. Shannon.

    Le spécialiste du programme spatial américain et analyste en astronautique Sylvain Bélair, est d'un tout autre avis. «Le trou d'Endeavour n'est pas aussi gros que celui de Columbia. Mais je crois que les astronautes devront tout de même le colmater parce qu'il est très profond», dit-il.

    Selon M. Shannon, «les astronautes sont formés pour effectuer les réparations et seront prêts à le faire sil le faut». Le cas échéant, trois options seront envisagées. Les astronautes pourront colmater la brèche avec une pâte, l'enduire de peinture isolante ou encore la recouvrir d'une planche faite de matériaux hyper résistants.

    La NASA devrait décider aujourd'hui si elle va de l'avant ou non avec les réparations. Car le temps presse puisque le retour sur Terre d'Endeavour ne peut plus être reporté. Déjà dimanche, la mission a été prolongée de trois jours, atteignant son maximum. «L'équipage doit pro céder à deux autres sorties dans l'espace au cours des prochains jours. Si des réparations sont nécessaires, l'une des sorties sera modifiée pour que les travaux soient faits», a expliqué l'astronaute Julie Payette, jointe par La Presse à Houston.

    Encore les tuiles!


    Pour Sylvain Bélair, les difficultés techniques vécues par Endeavour ont un triste air de déjà vu. «Malgré toutes les études et les modifications faites après la tragédie de Columbia, la NASA est encore incapable de régler ses problèmes de tuiles thermiques, qui sont extrêmement sérieux», dit-il.

    Et selon lui, l'histoire pourrait se reproduire à l'avenir. «D'ici la fin du programme des navettes spatiales prévu pour 2010, 14 autres vols auront lieu. Après l'explosion de Columbia, des millions de dollars ont été dépensés en analyses pour éviter que ça ne se reproduise. Les navettes avaient été clouées au sol pendant deux ans. La NASA ne peut plus perdre tout cet argent. L'incident d'Endeavour ne changera malheureusement rien aux procédures des prochains vols», croit-il.

    Seul un nouvel accident mortel pourrait venir perturber l'avenir du programme des navettes spatiales américaines. «Si la NAS ne procède pas aux réparations et qu'Endeavour explose, ce sera la fin du programme spatial américain. Pour au moins 10 ans, il n'y aurait plus de vols dans l'espace», avance M. Bélair.

    Deuxième sortie

    L'équipage d'Endeavour a procédé hier à sa deuxième sortie dans l'espace. Pour la deuxième fois en trois jours, l'astronaute canadien Dave Williams a passé six heures et demie à l'extérieur de la navette. Après avoir posé un nouveau tronçon métallique sur la Station spatiale internationale (SSI) samedi, Dave Williams a remplacé un gyroscope défectueux.

    La SSI possèdent quatre gyroscopes qui lui permettent de changer son positionnement. Dave Williams et son collègue américain Rick Mastracchio ont remplacé l'un des gyroscope qui était défectueux.

    «Le morceau pèse plusieurs centaines de kilos. C'est difficile à manipuler. C'était une opération d'entretien difficile qui s'est finalement très bien déroulée», explique l'astronaute Julie Payette.

    Par Reuters

  • #2
    Il n'y a vaiment aucune alternative aux tuiles pur la protection thermique?

    Commentaire

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