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Guatemala: les autorités tentent d'endiguer le trafic d'enfants

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  • Guatemala: les autorités tentent d'endiguer le trafic d'enfants

    La police a retrouvé 46 enfants dans un orphelinat clandestin près de la ville touristique d'Antigua, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale du Guatemala. Selon les autorités, ces mineurs, âgés de 3 jours à 3 ans, allaient être adoptés illégalement par des étrangers.

    L'orphelinat Casa Quivira appartient à un citoyen américain, Clifford Phillips, et à son épouse guatémaltèque, Sandra Lopez, une avocate. Les policiers sont intervenus après avoir été alertés par des voisins qui s'étonnaient de voir des étrangers venir chercher des bébés. M. Phillips se trouvait en Floride lors de la descente de la police. Sa femme et une autre avocate, Vilma Zamora, ont été arrêtées.

    Un juge d'Antigua a ordonné que les enfants restent dans l'orphelinat sous la surveillance de la police, durant l'enquête, pour déterminer s'ils ont été enlevés ou obtenus par la contrainte. Selon la procureure chargée de l'enfance, Josefina Arellano, les mineurs ne disposaient pas des papiers leur permettant d'être adoptés.

    La justice guatémaltèque estime que le trafic d'enfants pour l'adoption rapporte environ 200 millions de dollars par an aux réseaux mafieux. Le Guatemala est, après la Chine, le principal pays d'origine des enfants adoptés dans les pays riches. En 2006, 4 496 mineurs guatémaltèques ont été adoptés : 95 % d'entre eux l'ont été par des familles résidant aux Etats-Unis. Le coût d'une adoption varie entre 20 000 et 50 000 dollars.

    Depuis le mois de mars, le département d'Etat déconseille aux citoyens américains d'adopter des enfants au Guatemala, en raison du nombre de bébés volés et des risques d'extorsion. L'ambassade des Etats-Unis exige désormais deux tests ADN confirmant que la femme donnant l'enfant est bien la mère biologique avant de délivrer un visa au bébé adopté.

    RÉACTIONS VIOLENTES

    Pour tenter de freiner le trafic, le Parlement guatémaltèque a approuvé, en mai, la convention de La Haye sur les adoptions internationales, qui devra être appliquée par le Guatemala à partir de janvier 2008. L'absence de supervision sur les activités des notaires peu scrupuleux qui contrôlent actuellement les adoptions provoque souvent des réactions violentes de la population.

    A la mi-juillet, un homme accusé d'avoir volé trois bébés pour les vendre a été brûlé vif dans la communauté indigène de Sayaxche (nord). Depuis le début de l'année, au moins quinze cas de lynchage, tous motivés par des vols d'enfants, ont été signalés au Guatemala.

    Par Le Monde
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