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Le 28 aout ne ratez surtout pas cette emission :
Théma et les musulmans démocrates
Le Prophète et les femmes
La chaîne Arte prépare une soirée thématique résolument démocratique. Une Théma consacrée aux démocrates musulmans. « Et à eux seuls ! », précise la chaîne.
Donc, tous à vos magnétoscopes le 28 août ! Après un documentaire, Un homme en colère, sur le journaliste Mohamed Sifaoui, on a droit au clou de la soirée. 40 minutes d’intelligence pétillante avec Le prophète Mahomet et les femmes. La documentariste Lila Salmi signe une œuvre décalée, originale. Elle déconstruit le discours intégriste et nous rappelle que le Prophète est aussi un homme, qu’il a été un grand amoureux et un ardent défenseur des femmes. On sent que réalisatrice et intervenants ont pris plaisir à montrer un autre visage de l’Islam. L’on apprend que le Prophète était beaucoup plus tolérant que son compagnon Omar Ibn Khettab. Que le premier a multiplié les signes d’ouverture tandis que le second se lançait dans une campagne débridée de puritanisme. Déjà. Et comme l’histoire n’est qu’un éternel recommencement, on assistera au fil des siècles à un yoyo absurde. Parce qu’il ne faut pas oublier les premières victimes de l’islamisme : les musulmans. Les musulmanes, surtout. Ce documentaire arrive à point pour relever les inexactitudes, généralement admises de fait car énoncées par des muftis en manque de notoriété. Non, les intégristes n’ont pas le monopole de la religion. Lila Salmi a fait un travail de salubrité publique. En s’attaquant aux amours du Prophète, elle sait pertinemment que son travail sera disséqué, analysé et fera sûrement objet de polémique. Et c’est là justement qu’intervient la finesse de son film. Les spécialistes interviewés peuvent être taxés de modernistes, de progressistes et de toutes les tares laïques ou autres mais sûrement pas d’incompétence concernant la sexualité dans l’Islam. Dounia Bouzar, Olfa Youssef, Malek Chebel et Youcef Seddik apportent un nouvel éclairage sur les relations amoureuses du Prophète. Une histoire qui commence avec Khadidja, riche veuve de 15 ans son aînée qui fait de lui un notable commerçant respecté. Après la mort de Khadidja, le Prophète connaîtra d’autres amours, même si Aïcha, décrite comme une femme mutine et joueuse, demeurera son plus grand amour. On est loin de la lecture rigoriste des fondamentalistes. Lila Salmi, avec les limites techniques inhérentes aux documentaires historiques, notamment les images pour illustrer les propos des intervenants, a su garder un ton juste. La soirée Théma s’achèvera avec un débat auquel participeront Lale Akgûn, députée SPD (première femme kurde élue à Cologne), Abdenour Bidar, philosophe et Saïd Sadi, secrétaire général du RCD. Une soirée 100% démocrates ! On ne va pas bouder notre plaisir pour cette première !
Rémi Yacine
Théma et les musulmans démocrates
Le Prophète et les femmes
La chaîne Arte prépare une soirée thématique résolument démocratique. Une Théma consacrée aux démocrates musulmans. « Et à eux seuls ! », précise la chaîne.
Donc, tous à vos magnétoscopes le 28 août ! Après un documentaire, Un homme en colère, sur le journaliste Mohamed Sifaoui, on a droit au clou de la soirée. 40 minutes d’intelligence pétillante avec Le prophète Mahomet et les femmes. La documentariste Lila Salmi signe une œuvre décalée, originale. Elle déconstruit le discours intégriste et nous rappelle que le Prophète est aussi un homme, qu’il a été un grand amoureux et un ardent défenseur des femmes. On sent que réalisatrice et intervenants ont pris plaisir à montrer un autre visage de l’Islam. L’on apprend que le Prophète était beaucoup plus tolérant que son compagnon Omar Ibn Khettab. Que le premier a multiplié les signes d’ouverture tandis que le second se lançait dans une campagne débridée de puritanisme. Déjà. Et comme l’histoire n’est qu’un éternel recommencement, on assistera au fil des siècles à un yoyo absurde. Parce qu’il ne faut pas oublier les premières victimes de l’islamisme : les musulmans. Les musulmanes, surtout. Ce documentaire arrive à point pour relever les inexactitudes, généralement admises de fait car énoncées par des muftis en manque de notoriété. Non, les intégristes n’ont pas le monopole de la religion. Lila Salmi a fait un travail de salubrité publique. En s’attaquant aux amours du Prophète, elle sait pertinemment que son travail sera disséqué, analysé et fera sûrement objet de polémique. Et c’est là justement qu’intervient la finesse de son film. Les spécialistes interviewés peuvent être taxés de modernistes, de progressistes et de toutes les tares laïques ou autres mais sûrement pas d’incompétence concernant la sexualité dans l’Islam. Dounia Bouzar, Olfa Youssef, Malek Chebel et Youcef Seddik apportent un nouvel éclairage sur les relations amoureuses du Prophète. Une histoire qui commence avec Khadidja, riche veuve de 15 ans son aînée qui fait de lui un notable commerçant respecté. Après la mort de Khadidja, le Prophète connaîtra d’autres amours, même si Aïcha, décrite comme une femme mutine et joueuse, demeurera son plus grand amour. On est loin de la lecture rigoriste des fondamentalistes. Lila Salmi, avec les limites techniques inhérentes aux documentaires historiques, notamment les images pour illustrer les propos des intervenants, a su garder un ton juste. La soirée Théma s’achèvera avec un débat auquel participeront Lale Akgûn, députée SPD (première femme kurde élue à Cologne), Abdenour Bidar, philosophe et Saïd Sadi, secrétaire général du RCD. Une soirée 100% démocrates ! On ne va pas bouder notre plaisir pour cette première !
Rémi Yacine
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