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Six Italiens abattus à Duisbourg: l'ombre de la 'Ndrangheta
La piste d'un règlement de comptes au sein de la mafia calabraise semblait se confirmer après l'exécution par balles de six hommes âgés de 16 à 38 ans, tôt mercredi à Duisbourg, une ville industrielle de Rhénanie-du-Nord-Westphalie située près de Düsseldorf (ouest).
Les six victimes, qui n'étaient apparemment pas armées, ont été retrouvées dans deux véhicules près de la gare, toutes touchées à la tête. L'une d'elles est morte dans l'ambulance qui l'emmenait vers l'hôpital, a précisé un porte-parole de la police, Hermann-Josef Helmich.
Les six hommes étaient des ressortissants italiens originaires de Calabre et plusieurs étaient connus des services de police, dont l'un pour une affaire de fausse monnaie. Quatre d'entre eux étaient installés dans la région et les deux autres vivaient habituellement en Italie.
La police allemande n'a pas confirmé que la piste de la mafia était privilégiée. Mais le ministre italien de l'Intérieur Giuliano Amato a estimé qu'il pourrait s'agir d'un règlement de comptes entre deux clans rivaux de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise. L'un des six hommes tués serait, selon les premiers éléments, à l'origine d'une dispute, connue en Italie sous le surnom de "querelle de San Luca" du nom du village calabrais où le différend a éclaté en 1991, a-t-il précisé.
Giuliano Amato, qui n'a pas annoncé l'identité de l'homme, a ajouté que ce dernier "s'attendait probablement à ce que quelque chose arrive parce qu'il semble qu'il cherchait des armes pour se défendre". Pour lui, il s'agirait de "l'épilogue d'un conflit entre familles à San Luca" et les forces de l'ordre tenteront d'éviter "qu'il y ait un troisième acte à cette dispute"
Selon Luciano Rindona, le responsable de la police de Bovalino compétente à San Luca, le conflit oppose la famille Nirta-Strangio à la famille Pelle-Romeo depuis que des membres d'un des clans ont jeté des oeufs sur des membres de l'autre pendant les célébrations du carnaval.
Cette affaire a provoqué la mort de quinze personnes, en comptant les six morts en Allemagne. Après une pause entre 2000 et 2006, les affrontements ont repris avec l'assassinat de la femme d'un des chefs présumés du clan, Maria Strangio, le jour de Noël dernier. Le dernier meurtre, celui d'un dénommé Antonio Giorgi, s'est produit le 3 août.
Selon Luigi de Sena, le directeur adjoint de la police calabraise, cité par l'agence de presse ANSA, "la présence des Calabrais en Allemagne est très forte, mais jusqu'à maintenant, ils ont toujours essayé de se tenir en retrait pour ne pas attirer l'attention".
Des agents d'Interpol ont quitté Rome pour Duisbourg afin de participer à l'enquête, a annoncé une porte-parole d'Interpol. La police calabraise a également commencé à travailler sur l'affaire. Le procureur national anti-mafia Pietro Grasso a affirmé au journal télévisé de Sky que "les investigations se feront surtout en Italie".
Selon Reinhard Pape, un autre porte-parole de la police allemande, l'alerte a été donnée par une passante qui a entendu les coups de feu. Les corps ont été découverts vers 2h30 (0h30 GMT), a précisé M. Pape.
Les enquêteurs ont retrouvé de nombreuses douilles sur place, à une centaine de mètres de la gare. Les deux véhicules étaient arrêtés devant un restaurant italien où ils avaient fêté le 18e anniversaire de l'un d'eux. Les voitures se sont percutées, sans que l'on sache si l'accrochage a eu lieu avant ou après les tirs. La police rapporte que deux hommes ont été aperçus à proximité.
L'un des véhicules est une fourgonnette blanche immatriculée à Duisbourg tandis que l'autre était une Golf VW noire de location, immatriculée à Pforzheim, près de Karlsruhe.
Heinz Sprenger, qui dirige l'enquête, a affirmé que la fusillade avait été filmée par plusieurs caméras de surveillance dont les enregistrements étaient étudiés. Le quartier a été bouclé, mais le travail des policiers est considérablement gêné par une pluie battante. De plus, les voisins interrogés semblent ne rien avoir entendu. AP
lp/v0/apd/mw
La piste d'un règlement de comptes au sein de la mafia calabraise semblait se confirmer après l'exécution par balles de six hommes âgés de 16 à 38 ans, tôt mercredi à Duisbourg, une ville industrielle de Rhénanie-du-Nord-Westphalie située près de Düsseldorf (ouest).
Les six victimes, qui n'étaient apparemment pas armées, ont été retrouvées dans deux véhicules près de la gare, toutes touchées à la tête. L'une d'elles est morte dans l'ambulance qui l'emmenait vers l'hôpital, a précisé un porte-parole de la police, Hermann-Josef Helmich.
Les six hommes étaient des ressortissants italiens originaires de Calabre et plusieurs étaient connus des services de police, dont l'un pour une affaire de fausse monnaie. Quatre d'entre eux étaient installés dans la région et les deux autres vivaient habituellement en Italie.
La police allemande n'a pas confirmé que la piste de la mafia était privilégiée. Mais le ministre italien de l'Intérieur Giuliano Amato a estimé qu'il pourrait s'agir d'un règlement de comptes entre deux clans rivaux de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise. L'un des six hommes tués serait, selon les premiers éléments, à l'origine d'une dispute, connue en Italie sous le surnom de "querelle de San Luca" du nom du village calabrais où le différend a éclaté en 1991, a-t-il précisé.
Giuliano Amato, qui n'a pas annoncé l'identité de l'homme, a ajouté que ce dernier "s'attendait probablement à ce que quelque chose arrive parce qu'il semble qu'il cherchait des armes pour se défendre". Pour lui, il s'agirait de "l'épilogue d'un conflit entre familles à San Luca" et les forces de l'ordre tenteront d'éviter "qu'il y ait un troisième acte à cette dispute"
Selon Luciano Rindona, le responsable de la police de Bovalino compétente à San Luca, le conflit oppose la famille Nirta-Strangio à la famille Pelle-Romeo depuis que des membres d'un des clans ont jeté des oeufs sur des membres de l'autre pendant les célébrations du carnaval.
Cette affaire a provoqué la mort de quinze personnes, en comptant les six morts en Allemagne. Après une pause entre 2000 et 2006, les affrontements ont repris avec l'assassinat de la femme d'un des chefs présumés du clan, Maria Strangio, le jour de Noël dernier. Le dernier meurtre, celui d'un dénommé Antonio Giorgi, s'est produit le 3 août.
Selon Luigi de Sena, le directeur adjoint de la police calabraise, cité par l'agence de presse ANSA, "la présence des Calabrais en Allemagne est très forte, mais jusqu'à maintenant, ils ont toujours essayé de se tenir en retrait pour ne pas attirer l'attention".
Des agents d'Interpol ont quitté Rome pour Duisbourg afin de participer à l'enquête, a annoncé une porte-parole d'Interpol. La police calabraise a également commencé à travailler sur l'affaire. Le procureur national anti-mafia Pietro Grasso a affirmé au journal télévisé de Sky que "les investigations se feront surtout en Italie".
Selon Reinhard Pape, un autre porte-parole de la police allemande, l'alerte a été donnée par une passante qui a entendu les coups de feu. Les corps ont été découverts vers 2h30 (0h30 GMT), a précisé M. Pape.
Les enquêteurs ont retrouvé de nombreuses douilles sur place, à une centaine de mètres de la gare. Les deux véhicules étaient arrêtés devant un restaurant italien où ils avaient fêté le 18e anniversaire de l'un d'eux. Les voitures se sont percutées, sans que l'on sache si l'accrochage a eu lieu avant ou après les tirs. La police rapporte que deux hommes ont été aperçus à proximité.
L'un des véhicules est une fourgonnette blanche immatriculée à Duisbourg tandis que l'autre était une Golf VW noire de location, immatriculée à Pforzheim, près de Karlsruhe.
Heinz Sprenger, qui dirige l'enquête, a affirmé que la fusillade avait été filmée par plusieurs caméras de surveillance dont les enregistrements étaient étudiés. Le quartier a été bouclé, mais le travail des policiers est considérablement gêné par une pluie battante. De plus, les voisins interrogés semblent ne rien avoir entendu. AP
lp/v0/apd/mw
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