Hausse des prix à la consommation
La réévaluation du dinar s’invite au débat
La dernière intervention du président du Forum des chefs d’entreprise ( FCE), au sujet des dernières hausses des prix de produit de base, a été marquée par une proposition, le moins qu’on puisse dire, capitale. C’est la réévaluation de la monnaie nationale.
Ainsi, le Patron des patrons, afin de diminuer le coût des importations, et par ricochet, faire baisser les tarifs des produits de large consommation, a préconisé divers solutions, entre autres, la réévaluation de notre monnaie. Pour l’ancien ministre de l’industrie, " les importateurs algériens subissaient de plein fouet la décote actuelle du dollar par rapport à l'euro " et d’ajouter que plus de 60% des importations algériennes sont effectuées dans la monnaie européenne. Surtout quant on sait que le billet vert, qui est la principale monnaie d'échange de l'Algérie, connaît ces derniers temps une
" descente aux enfers ", face à l’euro.
Si M Hamiani, a inscrit cette option parmi les plus envisageables, la question qui revient à l’esprit, à chaque fois que le sujet refait surface, est la suivante : Est-ce que la réévaluation du dinar algérien est la solution économique idéale, d’une part, et d’autre part, est-il arrivé, le moment pour y procéder ?. Si cette question, a moult fois été le sujet des pourparlers, au sein des gouvernements successifs, celle-ci n’a jamais dépassé les limites des débats. Les spécialistes en la matière, sont eux aussi, réticents. A leurs yeux, la réévaluation du dinar ne peut se faire maintenant dans notre pays, d’autant que les hydrocarbures représentent plus de 90% des exportations nationales. A se référer aux arguments de l’ex-argentier du pays, Mourad Medelci, lorsqu’il était aux commandes du département des finances, notre pays sortira de la crise, si la productivité connaîtra une courbe ascendante. En d’autres termes, faire accroître la production, est, à présent, la clé d’un éventuel décollage de l’économie algérienne. " C’est une solution contre-productive ", ferait-il remarquer, à propos de faire augmenter la valeur du dinar.
Pour la petite mémoire, le dinar algérien, a été dévaluée en 1994 dans le sillage des plans d’ajustement structurel du FMI. Une période, faut-il le rappeler, où les dirigeants de notre pays, sont allés négocier avec les responsables du Fonds monétaire international, avec des caisses de trésors quasiment vides.
En somme la proposition de Réda Hamiani, a, en tout état de cause, relancé le débat de plus belle. Un débat qui a trait à une question relevant des hautes sphère de l’Etat, d’autant qu’il s’agit de la valeur d’une monnaie de toute une nation. Si le moment n’est pas encore venu pour voir celle-ci dans l’ordre de jour de nos gouvernants, il n’en demeure pas moins, qu’elle fera parler d’elle un jour ou l’autre. Le temps nous le dira.
D.Kabyle
La réévaluation du dinar s’invite au débat
La dernière intervention du président du Forum des chefs d’entreprise ( FCE), au sujet des dernières hausses des prix de produit de base, a été marquée par une proposition, le moins qu’on puisse dire, capitale. C’est la réévaluation de la monnaie nationale.
Ainsi, le Patron des patrons, afin de diminuer le coût des importations, et par ricochet, faire baisser les tarifs des produits de large consommation, a préconisé divers solutions, entre autres, la réévaluation de notre monnaie. Pour l’ancien ministre de l’industrie, " les importateurs algériens subissaient de plein fouet la décote actuelle du dollar par rapport à l'euro " et d’ajouter que plus de 60% des importations algériennes sont effectuées dans la monnaie européenne. Surtout quant on sait que le billet vert, qui est la principale monnaie d'échange de l'Algérie, connaît ces derniers temps une
" descente aux enfers ", face à l’euro.
Si M Hamiani, a inscrit cette option parmi les plus envisageables, la question qui revient à l’esprit, à chaque fois que le sujet refait surface, est la suivante : Est-ce que la réévaluation du dinar algérien est la solution économique idéale, d’une part, et d’autre part, est-il arrivé, le moment pour y procéder ?. Si cette question, a moult fois été le sujet des pourparlers, au sein des gouvernements successifs, celle-ci n’a jamais dépassé les limites des débats. Les spécialistes en la matière, sont eux aussi, réticents. A leurs yeux, la réévaluation du dinar ne peut se faire maintenant dans notre pays, d’autant que les hydrocarbures représentent plus de 90% des exportations nationales. A se référer aux arguments de l’ex-argentier du pays, Mourad Medelci, lorsqu’il était aux commandes du département des finances, notre pays sortira de la crise, si la productivité connaîtra une courbe ascendante. En d’autres termes, faire accroître la production, est, à présent, la clé d’un éventuel décollage de l’économie algérienne. " C’est une solution contre-productive ", ferait-il remarquer, à propos de faire augmenter la valeur du dinar.
Pour la petite mémoire, le dinar algérien, a été dévaluée en 1994 dans le sillage des plans d’ajustement structurel du FMI. Une période, faut-il le rappeler, où les dirigeants de notre pays, sont allés négocier avec les responsables du Fonds monétaire international, avec des caisses de trésors quasiment vides.
En somme la proposition de Réda Hamiani, a, en tout état de cause, relancé le débat de plus belle. Un débat qui a trait à une question relevant des hautes sphère de l’Etat, d’autant qu’il s’agit de la valeur d’une monnaie de toute une nation. Si le moment n’est pas encore venu pour voir celle-ci dans l’ordre de jour de nos gouvernants, il n’en demeure pas moins, qu’elle fera parler d’elle un jour ou l’autre. Le temps nous le dira.
D.Kabyle
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