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L’informel nuit gravement à l’économie de l'Algérie

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  • L’informel nuit gravement à l’économie de l'Algérie

    Le commerce informel est très répandu en Algérie et constitue de ce fait un véritable obstacle à l’investissement et un goulot d’étranglement à l’économie nationale. Il prend chaque jour de l’ampleur et décourage les commerçants exerçant dans la légalité.

    Ce secteur est qualifié de " très grave "en Algérie, vu l’énorme préjudice causé à l’activité économique. Le champ de ce phénomène est varié. Les produits et les services, objets de ce " secteur ", empruntent des circuits parallèles ou frauduleux au niveau de leur production, distribution et de leur importation.

    Le poids de ce commerce illégal pèse aujourd’hui sur toute l’activité légale, car le nombre de commerçants qui exercent dans l’informel dépasse celui des ceux disposant d’un registre de commerce. " A travers l’ensemble du territoire national, il y a environ 1,25 million de commerçants qui exercent dans la sphère légale. Ce nombre est dépassé par celui de ceux qui travaillent dans l'ombre, qui est estimé de prés 1.5 million, ainsi plus de 50% du marché algérien est occupé par le secteur informel ". Ce constat surprenant vient de El Hadj Tahar Boulenouar , chargé de la communication de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Ce dernier a qualifié la situation de très grave, en expliquant que plus de la moitié du chiffre d’affaires des activités commerciales échappe ainsi au Trésor public.

    M. Boulenouar a parlé de plus de 400 marchés qui exercent au noir à l’échelle nationale, ce qui prive le Trésor public d’importantes sommes d’argent, là on parle de milliards de dollars. La prolifération de ce phénomène est due au chômage qui touche la plupart des jeunes Algériens, ainsi qu’aux étrangers qui se sont installés dernièrement dans notre pays, à savoir les Chinois qui alimentent le marché informel. La faiblesse du secteur des services et des entreprises d’import-export constitue par ailleurs une autre cause de l’épanouissement de cette activité..

    " Plusieurs dispositions doivent être prises en considération pour éradiquer ce marché illégal, du moins l’affaiblir ", a indiqué M. Boulenouar. Certains commerçants déclarés ont versé dans l’informel, stimulés par le fait qu’ils ne paient pas d’impôts, c’est pour cela que ce dernier a fait état d’une série de propositions, notamment, " contenir la prolifération du commerce informel en Algérie et encourager son intégration dans le circuit légal ". Les recommandations de l’UGCAA ont pour but l’allègement des impôts afin d’encourager les commerçants à travailler dans le légal. En outre, les marchandises vendues dans l'informel constituent un véritable danger pour la santé du consommateur, car elles échappent à tout contrôle.

    Dans le même sillage et devant l'ampleur du marché informel, M. Boulenouar fait appelle à l'encouragement de la construction des centres commerciaux pour éradiquer le phénomène, en s’interrogeant sur la cause de la fermeture de quelque 300 anciennes Galeries algériennes et Souks El Fellah, au moment où le marché parallèle comme celui de Semmar fonctionne toujours, lui qui donne une mauvaise image de l’Algérie, surtout aux investisseurs. Le chargé de communication à l'UGCAA a noté aussi le rôle que doivent jouer les 28 Chambres de commerces, installées à l'échelle nationale, dans l'application des lois, en rappelant que le rôle de ces dernières ne dépassent pas les 10%. M. Boulenouar juge "nécessaire" la coordination entres tous les secteurs qui ont une relation avec l'organisation du marché et la lutte contre l’informel, citant les ministères du Commerce, de l'Urbanisme, de la Santé, des Transports et de l'Intérieur. L’UGCAA suggère aussi la nomination d'un ministre délégué auprès du ministère du Commerce, chargé de l’organisation du Marché national.

    M. Boulenouar a qualifié de "non constructive" la politique des pouvoirs publics dans l'organisation du marché, puisque cette dernière n'a pas atteint ses objectifs, donc il voit la nécessité de changer cette politique.

    Rien n'échappe à ce monstre…

    En évoquant la hausse des prix concernant les fruits et légumes, on peut dire que la prolifération de l'informel est l'une de ses principales raisons. Les marchés de gros sont manipulés par une mafia qui n'a rien à voir avec la profession et qui alimente régulièrement le marché informel. Cette situation portera d'après les experts de grands préjudices au Trésor public.

    Le marché de l'or en Algérie, lui aussi, est manipulé, d'après un responsable de l'Entreprise nationale de traitement et d'extraction de l'or (Enor), à 90% par le secteur informel, car l'exportation d'or d'une manière illégale provient de plusieurs sources : d'Europe, d'Afrique, et même de pays voisins comme la Libye. Selon ce même responsable, le taux contrôlé par le marché parallèle ne peut être comparé avec un autre pays, où l'or est considéré comme une monnaie régie par les règles des autres monnaies.

    Concernant le secteur du cuir, les entreprises de ce secteur sont menacées par le phénomène de l'informel. Le P-DG de la société MVL-CUIR SPA, M. Zougar Mohand, a affirmé que la plupart de ces entreprises sont en crise. M. Zougar a rendu responsable de cette situation, lors d'une conférence animée dernièrement au siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, la proliférations des marchés parallèles qui constituent 50% du marché du cuir. Ce responsable a déploré la mentalité qui fuit la production "Made in Algeria", et qui considère la production étrangère comme étant une marchandise de luxe, ajoutant que le cuir algérien est demandé beaucoup plus par les marchés européens.

    En outre, d'autres secteurs tels que celui des cosmétiques qui lui aussi obéit à la même règle, et met la santé des consommateurs en danger, par la vente des produits contrefaits. Ce n'est pas tout, car on peut citer aussi l'électroménager, les pièces détachées automobiles, dont 61% proviennent de Chine, ce qui a mené à la fermeture de la plupart des magasins qui commercialisent les produits des marques authentiques..

    On croyait, d’autre part, que le secteur de la pêche était protégé, mais, malheureusement, le marché du poisson est l’objet de tous les trafics, car plusieurs dépassements sont signalés, comme la pêche en dehors des périodes de repos biologique. On utilise dans certaines régions de la dynamite pour augmenter les prises, tout comme on fourgue du poisson avarié aux clients…etc. La liste des pratiques illicites dans ce secteur est très longue. Comme pour la pêche, les légumes, le cuir et toutes autres activités liées à la consommation humaine. Il faut dire qu’il y a un sérieux déficit de contrôle sur tous les plans.

    A cet effet, et afin de lutter contre l’informel, le premier responsable du département du commerce en Algérie, El Hachemi Djaaboub, et lors d’une visite d’inspection effectuée dernièrement à Zéralda, a insisté sur la nécessité de mettre fin à ce phénomène, qui, d’après lui, " prend des proportions alarmantes, qui ne fait que gangréner l’économie nationale, en amont et en aval ". A cet effet,le ministre invite les privés nationaux à investir dans les centres commerciaux, les centres d’affaires et les marchés des fruits et légumes.

    Pour cela, la wilaya d’Alger, a décidé de consacrer une enveloppe de 31 milliards de centimes pour construire 23 marchés couverts et 43 autres de proximité, en sus de 30 millions de dinars pour l’édification d’un marché de gros spécialisé en agroalimentaire.

    On peut constater que l’informel dépasse même les produits liées à la consommation, car on trouve quelques patrons d’entreprises qui ne prennent même pas la peine de déclarer leurs travailleurs. L’ampleur du travail au noir en Algérie s’explique par l’ouverture anarchique sur les marchés internationaux et par l’importation de produits dont on ne connaît même pas l’origine de la production et le contenu du produit. Ce phénomène ne peut être éradiqué sans une réponse globale, déterminée et concertée.

    Par la Dépêche de Kabylie

  • #2
    Tout cela est le résultat de la libéralisation sauvage sous la pression du FMI qui a cassé toute les structures qui existaient sans les remplacer ou accompagner leur mise en place. on aurait pu finir avec 100% d'informel....

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    • #3
      si ce marché est actif , c est qu il ya des trous dans notre economie qu il faudrait fermer: c est le probleme de notre Douane, ils font du bon ztraviel ces dernieres années, mais celà n est pas suffisant il faut les renforcer par d autres moyens et une bonne qualification et sensibilisatioin!

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      • #4
        L'informel est une plaie mondiale, selon un rapport du Bureau international du travail il y a plus d'un milliard d'asiatiques qui travaillent dans l'informel, en Amérique Latine, cela représente entre 54 et 60% de la population active, alors c'est pas gagné d'avance.
        Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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        • #5
          zek, c'est pas dutout la meme chose en Algérie. L'informel, c'est le commerce informel.
          Moi je vois la chose d'un autre coté : cela fait vivre beaucoup de famille.

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