Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Refusé de défendre Boumaârafi pour épargner ma vie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Refusé de défendre Boumaârafi pour épargner ma vie

    J’ai refusé de défendre Boumaârafi pour épargner ma vie

    El Khabar: est-il vrai que le président de la république ait demandé l’ouverture d’une enquête sur l’affaire de votre logement et de votre cabinet ?
    M. Ali Yahia Abdenour: J’ai appris la nouvelle par votre journal, je me suis rendu une seule fois à la présidence, le 18 Février 1992 à la demande du regretté Mohammed Boudiaf, l’entrevue de 2 heures s’est très mal terminée. Pour avoir dénoncé au forum de Madrid d’avril 1992 sur la démocratie en l’Algérie, l’ouverture du camp de concentration et demandé leur fermeture immédiate, Boudiaf a déclaré : « s’il y a avait vraiment ces camps de concentration, celui qui a fait ces déclarations y aurait été envoyé le premier ».
    La sensibilité des algériens est extrême à l’égard de la vente des biens immobiliers de l’Etat, hérités de la colonisation, l’Algérie appartient-t-elle à tous les algériens ou seulement à la petite minorité, à ceux qui détiennent ou ont détenu une parcelle du pouvoir. Il faut mettre en garde ce pouvoir tentaculaire et vérace sur son peu de transparence, en ce qui concerne la répartition de ces biens entre les anciens et nouveaux dirigeants, le débat aura lieu après l’installation de la démocratie dans tous les rouages de l’Etat.

    El Khabar: vous accusez Ahmed Ouyahia d’être à l’origine du refus de cession de votre cabinet d’avocat et de votre logement.
    M. Ali Yahia Abdenour: C’est Ahmed Ouyahia, chef du gouvernement qui possède une immense fortune, qui a interdit cette vente faisant de moi un SDF. C’est une formule politique injuste qui produit de l’injustice parce qu’il porte l’injustice en lui. Il a nié la sincérité de mes motivations et la rigoureuse honnêteté intellectuelle qui m’a conduit à mettre ma vie en accord avec mes idées, à aller jusqu’au bout de mes engagements, et à en assumer toutes les conséquences.
    El Khabar : Dans votre livre vous dites que le système politique traverse l’épreuve la plus grave depuis son installation, quels sont les indices, que sera l’Algérie dans le futur immédiat ? Quelles alternatives et quelles solutions de rechanges politiques ? y a t il des questions que l’on ne doit pas poser, des vérités qu’il convient de taire, selon l’adage qui veut que toute vérité n’est pas bonne à dire ?
    M. Ali Yahia Abdenour : un problème bien posé peut être convenablement résolu, quand il est élaboré avec prudence, franchise et clarté, avec hauteur de vue, avec délicates attentions et une générosité du cœur pour ce qui est de la maladie du président de la république, que d’aspérités du destin, il faut adoucir.
    Tout indique que le système politique en vigueur depuis l’indépendance du pays traverse une grave épreuve, est en phase finale, en fin de régime. Ces événements prévus ou imprévus peuvent survenir dans la situation politique actuelle. L’Algérie est en situation objective de crise qu’elle peut résoudre dans un proche avenir. Le président a-t-il la capacité physique de conduire des affaires du pays ? Sera-t-il contraint à un retrait anticipé pour maladie, ou suivra-t-il l’exemple des présidents Français George Pompidou ou François Mitterrand qui ont assumé leur tache jusqu’à l’épuisement. Les présidents des deux institutions solides de l’Etat, les décideurs de l’armée et le président de la république, doivent mettre leur maturité politique au service de la patrie, avec le regard de leur intelligence et la sûre intuition de leurs cœurs.
    Le peuple algérien doit peser sur les événements, et ne pas attendre que d’autres décident à sa place. Le test décisif du changement ne sera apporté par la mise en œuvre de la souveraineté populaire confisquée, et la qualité du citoyen pour l’Algérie qui a été et demeure un sujet. La transition pacifique vers un régime démocratique est la juste prétention de l’Algérien à devenir le sujet et non l’objet de l’histoire. La démocratie c’est d’abord l’alternance qui est le droit souverain du peuple algérien à choisir librement ses représentants au niveau de toutes les institutions élues de l’Etat.
    Le peuple algérien appelle les décideurs de l’Armée et le président de la république au sursaut, au renouveau, à des révisions déchirantes, car tout indique que des échéances et des choix redoutables s’imposeront dans un proche avenir.
    El Khabar : il est connu que vous avez refusé de défendre Boudiaf dans l’affaire de son assassinat, pourquoi ?
    M. Ali Yahia Abdenour: Lembarak Boumaârafi, l’assassin présumé du président Boudiaf m’a écrit dès son arrestation et sa mise en détention à la prison d’Annaba, et m’a demandé d’assurer sa défense. Sa lettre a été retirée par l’agent de la sécurité militaire qui supervisait ce dossier, c’est le doyen des juges d’Alger, Mr Saada, en charge du dossier qui m’a informé du refus de répondre à son interrogatif en mon absence. Dans sa deuxième lettre après mon refus d’assurer sa défense, il me demandait de lui rendre visite pour me confier un secret qu’il ne voulait transmettre à personne d’autre.
    Boumaârafi qui avait lu la violente campagne à mon encontre, déclenchée par les médias lors du forum de Madrid sur la démocratie a pensé que je méritais sa confiance. Le sentiment d’absence d’espoir qui est le drame d’un prisonnier, sur qui pèse une lourde charge, sa résistance morale qui s’affaiblie ou sa révolte fait qu’il a besoin d’un avocat qui ne fléchirait pas devant la pression des services spéciaux. Je suppose que la fonction de président de la LAADH que j’exerce sans rupture de fidélité et de solidarité envers toute personne privée de sa liberté et de ses droits, m’a grandi et conféré à ses yeux une autorité morale qui le tranquillisait et le sécurisait. J’ai refusé d’assurer la défense parce j’avais peur d’être liquidé physiquement pour détention des secrets d’Etat. Un an auparavant, en septembre 1991, le général major Smail Lamari, qui était alors colonel avait fait pression des mois durant sur les dirigeants du FIS pour qu’ils me déconstituent, ces derniers ont opposé un refus catégorique à sa demande. Lors de son procès, Boumaârafi s’est replié sur lui-même et a refusé de dire ses vérités. La Chambre d’accusation de la cour d’Alger a ordonné une expertise balistique, pour savoir si les balles retirées du corps de Boudiaf et celles incrustées dans les murs provenaient de la même arme. Cette expertise n’a pas été faite et les caméras qui ont filmé le discours de Boudiaf n’ont pas été présentées au procès.
    Le président Liamine Zeroual a demandé à Adami, ministre de la justice, de réviser le procès de Boudiaf. Il est revenu sur sa décision pour des raisons que la raison ignore.
    El Khabar : La LAADH regrette de plus en plus votre absence à sa tête, plusieurs défenseurs des Droits de l’Homme disent que la LAADH est morte ?
    M. Ali Yahia Abdenour : Comprendre une question, c’est l’exposer franchement, avec méthode, sans précipitation, mais avec la ténacité d’un esprit dont la tension ne se relâche qu’une fois la tache achevée. Mettre un terme aux divisions, aux polémiques et aux querelles, pour que la ligue puisse sortir de sa léthargie et consacrer sa volonté et son énergie à la réalisation de ses objectifs est sans doute le plus urgent des problèmes, afin que son action soit ordonnée et efficace, car les fautes de méthode se paient aussi cher que les erreurs d’analyse.
    Le comité directeur de la ligue, organe exécutif a éclaté, et le conseil national est revenu une seule fois en 2ans, alors qu’il doit se réunir tous les six mois. D’incident en incident, on en vient à alourdir le climat qui se dégrade par tranches successives et surajoutées, et si nous n’y prenons garde, cela ira en s’aggravant jusqu’à une crise de plus en plus aigue. L’épreuve doit être dépassée par l’application des statuts de la ligue qui redresseront une évolution dangereuse. Il n’y a d’influence et autorité dans une ligue que celles prévues dans les statuts.
    Le conseil national de la LAADH doit orienter ses travaux autour de trois principes, l’intérêt de la ligue qu’il faut préserver et renforcer, et doit avoir le pas en toutes circonstances, le respect de ses statuts, créer un climat de confiance où chaque militant se retrouve à l’aise et retrouve le droit d’être lui-même. Il est normal qu’une évolution nécessitant une réorganisation se produise, pour laisser place à une équipe de travail plus soudée, plus efficace, en mesure de réaliser les objectifs de la ligue.
    Une étape va être tournée et le livre de la LAADH ne se feuillette que dans un sens. La LAADH doit s’imposer par une profonde connaissance des problèmes les plus divers, la clarté de son argumentation, un jugement sûr sorti de l’effort collectif, sa vision, une action inséparable de la réflexion faite de modération, de mesure, de dialogue, une autorité morale incontestée.
    La devise « dans la voie du devoir », vous rappelle constamment que les droits de l’Homme reviennent de loin en Algérie, mais qu’ils ont encore un très long chemin à parcourir, et qu’il faut être plus sensible, plus motivé, plus déterminé à poursuivre la route qui reste à faire, qu’au chemin parcouru.

    19-08-2007


  • #2
    Far

    Je rajouterais juste une chose à l'endroit d'Ali Yahia Abdenour : vous qui vous dites defenseur des droits de l'homme que faites vous pour Yakouren ?
    Dernière modification par zwina, 19 août 2007, 13h16.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

    Commentaire


    • #3
      Zwina :
      tu ne peux qu'être d'accord avec nous
      Juste une question très simple. Depuis un certain temps, tu dis souvent "nous". Qui est ce "nous" ?
      La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

      Commentaire


      • #4
        Dz

        Ceux qui comme moi ne veulent que la justice.........
        Dernière modification par zwina, 19 août 2007, 13h16.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

        Commentaire


        • #5
          Zwina de quoi tu parle ? nous, vous ? daccord pas daacord ?!!!!!!!!!!!!
          C'est quoi cette chekchouka

          Yakouren ? si tu parle de cette larve de mira, je sais pas mais d'après la presse l'himunité sur lui va etre levé et il sera jugé et inchallah il paiera pour son crime. Soit patiente.

          Commentaire


          • #6
            quelqu'un saurait quel livre à écrit le Mr abdenour ?
            svp

            merci d'avance.
            une fleur de printemps au coin des lèvres... c'est une fille d'avril qui se présente à vous.


            ***lafille2lalune***

            Commentaire


            • #7
              je rêve. Yakouren à toutes les sauces. que fait la WWF pour la protection des magots de yakouren au secours!!!!

              Commentaire


              • #8
                Bonjour

                Envoyé par *lafille2lalune*
                quelqu'un saurait quel livre à écrit le Mr abdenour
                Le titre du livre« La dignité humaine » paru en juillet aux éditions INAS!
                Dernière modification par l'imprevisible, 19 août 2007, 15h00.
                “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                Commentaire


                • #9
                  L'avocat du diable- papa du "Qui tue Qui?"

                  Le test décisif du changement ne sera apporté par la mise en œuvre de la souveraineté populaire confisquée, et la qualité du citoyen pour l’Algérie qui a été et demeure un sujet. La transition pacifique vers un régime démocratique est la juste prétention de l’Algérien à devenir le sujet et non l’objet de l’histoire. La démocratie c’est d’abord l’alternance qui est le droit souverain du peuple algérien à choisir librement ses représentants au niveau de toutes les institutions élues de l’Etat.
                  La leçon du jour de Monsieur " la plate-forme de paix à Sant’Egidio "!

                  Alors en cas ou quelqu'un n'aurai pas saisi le message de l'avocat du diable , en claire il parle du retour du FIS dissout, de la Pseudo "légitimité" de la victoire de ces larves en 1992.
                  Le président a-t-il la capacité physique de conduire des affaires du pays ? Sera-t-il contraint à un retrait anticipé pour maladie, ou suivra-t-il l’exemple des présidents Français George Pompidou ou François Mitterrand qui ont assumé leur tache jusqu’à l’épuisement.
                  L'art de la manipulation !! Mr Ali yahia est maître dans la discipline.

                  Il doit en savoir quelque chose car il est claire qu'il s'est donnée mission de défendre ses "grands amis" jusqu'à épuisement.

                  On constate que c'est toujours le grand amour entre lui et l'ex premier ministre, si ça se trouve c'est cette fameuse phrase qui raisonne encore au fond de son esprit (qui doit avoir du mal à trouver le repos) « oui à la paix, non à Sant’Egidio » proclamait Ahmed Ouyahia en 1997 .
                  Boumaârafi qui avait lu la violente campagne à mon encontre, déclenchée par les médias lors du forum de Madrid sur la démocratie a pensé que je méritais sa confiance.
                  J'avoue que j'ai envie de me tordre de rire à la lecture de cette interview, mais j'y arrive pas car j'ai encore les images de "cet" individu à Rome, se pavanant aux coté de ses petits copains qui ont mis le pays a feu et à sang alors qu'eux étaient bien en sécurité dans leurs "refuges politiques"

                  Encore une fois il a perdu l'occasion de se taire .
                  Dernière modification par l'imprevisible, 19 août 2007, 16h37.
                  “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                  Commentaire


                  • #10
                    zwina:qui manipule qui?

                    zwina, alors pour toi c'est l'etat qui manipule la violence et la kabylie, je concluerai donc a ta place: l'etat manipule al quaida, al jazeera et cie.
                    il y a toujours cette confusion entre la mafia, la corruption et les terros.
                    il faut resoudre un probleme a la fois et dans l'ordre: d'abord les terros.

                    Commentaire


                    • #11
                      Mehdimai

                      La plus grosse mafia du monde sera toujours les gouvernements.......
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                      Commentaire


                      • #12
                        conclusion

                        alors c'est l'etat qui a enfante al kaida et tous les terros du maroc aux philippines

                        Commentaire


                        • #13
                          Mehdi

                          Tu ne le savais pas ? Qu'est ce un terroriste d'abord ?
                          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                          Commentaire


                          • #14
                            Le Rebelle

                            Jusqu'au jour où ils leur ont dit que maintenant il y avait une addition........
                            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

                            Commentaire


                            • #15
                              secte

                              zwina, les terros, tu vas ecrire qu'il sont sont la creation de l'etat.
                              et toi, le rebelle, tu vas rajouter que ça ete cree contre les kabyles.
                              les terros existent meme au maroc, en tunisie depuis longtemps , en egypte partout. rappelez vous du massacre de louxor en egypte, ou des touristes ont ete egorges.
                              un terro au depart c un mesquin qui a ete endoctrine par la secte des assassins, qu'il soit pauvre, analphabete, ou lettre, tres qualifie, mais tres faible psychologiquement.
                              toujours aujourd'hui , l'endoctrinement continue, des terros sont envoyes en irak. des jeuns mineurs sont parfois endoctrines en kabylie par exemple. vous allez ecrire que c l'etat contre la kabylie. ça veut dire que c l'etat qui envoie des kamikazes en irak.
                              l'endoctrinement a commence il ya bien longtemps surtout dans les annees 70 dans beaucoup de pays musulmans dont l'algerie.
                              l'epoque du psycho bouyali au debut des annees 80 c encore l'etat contre les kabyles???
                              si la plupart des terros sont en kabylie ça n'a rien avoir avec cette region. meme a l'est de l'algerie il y a des accrochages.
                              la kabylie est tout proche d'alger et est tres montagneuse.
                              les terros se replient en kabylie carr c bientot leur fin. ils essaient de se faire de la pub, mais ils sont a la limite du desepoir.
                              dommage que des politiciens profitent de la situation pour le pouvoir, comme le patron du ffs, il tient absoluemment a son fauteuil de president du parti, il ne laisse personne prendre sa place. et pour des elections presidentielles par exemple, un parti regionaliste n'emportera jamais des elections, sauf quelques deputes. un parti doit etre un parti de tous les algeriens pas seulement des kabyles. de meme pour le rcd. tant que ces partis ont un image pro kabyle, les choses n'avanceront pas, au contraire, on cree des divisions, et ça arrange les mafieux. apres les terros , on s'occupera d'eux.
                              il faut laisser ce faux probleme de cote, et plus s'unir contre les terros.

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X