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EAU : Développement agricole

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  • EAU : Développement agricole

    L'agriculture, c'est le pétrole vert des Emirats.
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    Les E.A.U. produisent des dattes, du fourrage frais, des légumes et des fruits (principalement des agrumes et des mangues). Leur cheptel est constitué de chèvres, de moutons, de chameaux, de vaches et de chevaux. Le pays produit aussi de la viande et des volailles, des oeufs et du lait. Les Émirats sont l’un des plus grands centres d’élevage de chevaux arabes du monde. Ils produisent 100 % des dattes qu’ils consomment, 83 % du lait frais, 50 % des légumes, 38 % des oeufs, 28 % de la viande et 18 % des volailles. Le gouvernement apporte une aide technique, financière et matérielle substantielle aux agriculteurs car ceux-ci doivent faire face à des difficultés considérables : chaleur, mauvaise qualité du sol, forte salinité et manque d’eau douce. Les surfaces agricoles sont généralement de petite dimension et les produits sont livrés directement au marché ou aux usines de transformation centralisées.

    Les principales importations concernent les chevaux, le sucre, les poulets et l’huile. Les émirats importent aussi des produits agricoles de base qu’ils réexportent après les avoir transformés dans les zones franches. Ces produits sont principalement des confiseries, diverses préparations alimentaires, des graisses et huiles animales et végétales, des produits de la minoterie, des dattes et des légumes. Les E.A.U. exportent leurs produits agro-alimentaires principalement vers les autres États du CCG, l’Iran, le Pakistan, les pays de l’Union européenne et les États-Unis. Malheureusement, l’agriculture est tributaire des ressources en eau fossile qui se raréfient de plus en plus; et la pluviosité est trop faible pour recharger les aquifères. Son taux d’épuisement est estimé à 2 126 millions de mètres cubes par an, mais ce chiffre ne tient pas compte de la recharge possible des nappes locales par les eaux fossiles de pays voisins comme l’aquifère de l’Arabie orientale. Selon la FAO, la surexploitation des nappes souterraines entraîne une baisse de niveau de plus d’un mètre par an en moyenne depuis 1979, tandis que l’eau de mer s’infiltre de plus en plus dans les zones côtières. Bien que les usines de dessalement (17 unités principales situées à Abu Dhabi, Dubaï et Sharjah, d’une capacité totale d’environ 710 millions de mètres cubes par an) compensent cette baisse de niveau, l’agriculture souffre de cette pénurie, malgré le fait que l’irrigation représente plus de la moitié des dépenses totales en électricité et en eau.

    Face à ces obstacles, les E.A.U. ont grand mérite à avoir tant accompli dans le domaine de l’agriculture. Depuis l’arrivée des premiers revenus pétroliers au milieu des années 70, la surface cultivée est passée de 15 000 hectares (ha) environ à 260 000 hectares, ce qui représente 3,1 % du territoire, chiffre auquel il faut encore ajouter les 4 % couverts par les forêts de palmiers et autres espèces résistantes à la sécheresse. Étant donné qu’Abu Dhabi possède 87 % de la surface totale des E.A.U., il ne faut pas s’étonner que la majeure partie de l’activité agricole se concentre dans cet émirat. Le ministère de l’Environnement et de l’Eau (MEW) soutient la production agricole dans tous les émirats et coordonne les politiques concernant l’agriculture, la forêt et la pêche ; il est aussi chargé d’encourager l’agriculture irriguée et la bonne gestion des ressources phréatiques. Il fait construire les barrages destinés à maîtriser les crues et à recharger les nappes et s’occupe de l’exploitation et de la maintenance du réseau hydrométéorologique. Il veille au bon fonctionnement des laboratoires, des services de pesticides et de contrôle des maladies, des services de quarantaine, d’inspection et de reforestation. La gestion de l’eau est confiée, au niveau fédéral, à la Direction générale des ressources en eau qui s’occupe de la coordination avec les autres services concernés et formule les règles et réglementations sur tout ce qui a trait à l’eau, comme l’immatriculation des entreprises de forage de puits et la délivrance de licences de forage (voir la section l’Électricité et l’Eau dans le chapitre sur les infrastructures).

    Les jardins municipaux & plantations

    La municipalité d’Abu Dhabi, qui est responsable des parcs et espaces verts de la ville ainsi que des plantations le long des routes et de projets de reboisement plus étendus, a récemment révélé qu’elle s’occupait de 2 228 hectares de pelouse et de 2 180 hectares de palmeraies à la fin de 2005. En dehors de la ville, la municipalité entretient aussi environ 4 000 hectares plantés de palmiers-dattiers, 2 187 hectares de pâturages et 34 108 hectares de forêts. En 2005, la section Parc publics a réalisé la propagation de 47 552 plantes, a distribué 55 135 pousses et en a vendu 3 437. Près de 120 puits ont été forés (qui représentent une profondeur cumulée de 8 708 mètres) et 178 fontaines ont été construites. Abu Dhabi possède 23 jardins publics couvrant au total 170 800 hectares.

    La terre agricole

    Les terres agricoles sont exploitées par leurs propriétaires. Mais le gouvernement gère quelques fermes expérimentales, pépinières, plans de reboisement et jardins publics. Il est permis aux entreprises étrangères de devenir partenaires minoritaires dans des entreprises locales, mais les terres agricoles restent aux mains des citoyens émiriens. Afin de doper le secteur agricole, le gouvernement d’Abu Dhabi a, depuis quelques années, adopté une politique consistant à accorder des terres aux Émiriens, à préparer celles-ci à la culture et à fournir les engrais, les pesticides, les semences et l’irrigation. Dès la première récolte le gouvernement achète une partie de la production (principalement les légumes et les dattes) au prix fermier et la revend aux cours fixés dans les points de ventes de la municipalité.


    L’aide aux agriculteurs

    L’aide aux agriculteurs, sous forme d’investissements et de subventions à la production, comporte l’assainissement et la distribution de terres agricoles, la fourniture des équipements nécessaires et la formation, la plantation de grandes palmeraies pour créer des zones ombragées propices aux cultures, la fourniture d’eau douce et de semences, la fourniture d’engrais et de conseils sur leur utilisation, l’aide au marketing. Les producteurs de bétail ont droit à un service vétérinaire gratuit couvrant les soins et la vaccination de leurs bêtes. Les cultivateurs de fourrage, qui satisfont à la plus grande partie des besoins, reçoivent des terres, des semences, des engrais et une irrigation gratuite.

    À Abu Dhabi, les ventes de fourrage sont organisées par la municipalité. La recherche s’est donné quatre objectifs principaux : augmenter la production de palmiers, de dattes et de fruits comme les agrumes et les mangues ; augmenter la production de plantes fourragères, pastorales et sauvages ; faire des recherches à long terme sur les maladies des plantes cultivées ; faire des recherches sur les plantes de serre. Le MEW finance aussi des recherches sur les types de fourrage capables de supporter les conditions climatiques du pays et de survivre avec très peu d’eau. On étudie aussi les moyens de combattre la salinité ainsi que la capacité de différents types de plantes fourragères à supporter une forte teneur en sel dans le sol. La recherche sur les méthodes de contrôle biologique est encouragée car elle offre d’autres moyens que l’utilisation d’insecticides pour lutter contre les maladies. Parmi les autres domaines de recherche figure la production d’autres produits végétaux dans des serres. Les Émirats accueillent aussi le Centre international d’agriculture biosaline ; cet institut de recherche et de développement appliqués situé à Dubaï a pour mission de développer et de promouvoir l’utilisation de systèmes agricoles durables utilisant l’eau saumâtre pour arroser les récoltes.

    La suite...
    Dernière modification par zek, 19 août 2007, 08h43.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

  • #2
    Les dattes

    Productif, le palmier-dattier est à l’origine même de la transformation des Émirats en une société florissante. Aux E.A.U., les arbres, les dattes et les produits dérivés sont omniprésents ; partout, en architecture ou dans les jardins, les dattiers occupent une place prépondérante. La datte, le fruit succulent et sucré de cet arbre, constitue la principale récolte des Émirats. La culture des palmiersdattiers joue un rôle de premier plan dans le reboisement du désert. Plus de 40 millions de palmiers-dattiers poussent dans les Émirats et 16 millions bordent les routes. Les nouvelles technologies d’irrigation, la culture tissulaire, le clonage, le contrôle des maladies, les méthodes de récolte et de fertilisation ont augmenté la production. Parmi les producteurs hi-tech, on citera Al Wathba Marionnet, une entreprise du Groupe de compensation des E.A.U. créée en 1997 qui exporte ses dattes et produit environ 300 000 palmiers-dattiers par an au moyen de méthodes de culture tissulaire.

    Dans la zone franche de Djebel Ali, une entreprise a inventé une nouvelle technologie permettant de produire un sirop de fructose à partir de dattes. La société Concept Food Industries affirme être la première à utiliser cette technologie dont le produit dérivé est un aliment pour animaux riche en protéines. Ses installations ont une capacité d’extraction annuelle de 35 000 tonnes de sirop riche en fructose. Cette nouvelle installation devrait renforcer les efforts financés par le gouvernement pour améliorer la culture des dattes aux Émirats.

    Les autres produits

    À Al Ain, une usine de conditionnement de légumes appartenant à l’émirat d’Abu Dhabi a été lancée en 1987 pour transformer les surplus agricoles locaux. Elle produit des légumes macérés dans du vinaigre (3 000 tonnes par an), des légumes congelés (500 tonnes) et du concentré de tomate (60 000 tonnes). La société Grand Mills d’Abu Dhabi, minoterie pour farines de consommation et farines pour animaux, a vu sa capacité de production passer de 200 à 800 tonnes par jour depuis sa création en 1998. Un seul moulin produit plus de 50 variétés de farine pour animaux. Par ailleurs, un nouveau moulin d’une capacité de 30 tonnes par heure, produit des aliments pour volailles, poissons et autres utilisations. La Dubai Investments Company, fondée en 1995 par le gouvernement de Dubaï pour investir dans les entreprises locales afin d’améliorer leur productivité, participe au projet LLC de l’Edible Oil Company (Dubai) en partenariat avec le groupe suisse CAM. Son usine de broyage, située dans la zone franche de Djebel Ali, produit des huiles alimentaires au rythme d’environ 1500 tonnes par an.

    Volailles & produits laitiers

    Consciente que la taille est un facteur crucial pour un producteur de volailles et d’agro-alimentaire en général, la National Foodstuff Company (Foodco) d’Abu Dabhi, une société par actions publique, a étendu sa base de production et de marketing au-delà de ses frontières actuelles. En 2006, la société, dont le siège social se trouve à Abu Dhabi et qui possède des succursales à Dubaï et Al Ain, a ouvert un nouveau bureau à Bahreïn. Elle exporte déjà de grosses quantités de
    volailles, de viande et de légumes congelés à l’Arabie saoudite, à Oman, au Qatar, à Bahreïn, au Koweït, au Yémen, à l’Iran et à l’Égypte. Elle vend non seulement un large éventail de grandes marques mais exporte et distribue également des denrées de première nécessité comme le riz, le sucre, le sel et les huiles alimentaires. La société a annoncé une augmentation de 46 % de ses bénéfices nets en 2005 par rapport à la même période l’année précédente. Ses bénéfices
    nets se sont élevés à 133 millions de dirhams (36,24 millions de dollars) contre 72 millions de dirhams (19,61 millions de dollars) en 2004. Elle a également révélé que le prix de ses actions était passé de 3,12 dirhams en 2004 à 4,14 dirhams en 2005.

    Certains élevages de volailles des E.A.U. ont souffert en 2005 ; les problèmes ont été causés, au départ, par le durcissement de la concurrence et la réduction ou disparition des marges bénéficiaires ; plus tard, la situation s’est aggravée sous l’effet de la menace de grippe aviaire qui a causé une baisse de la consommation de poulets. Bien que la Poultry and Feeding Company de Ra's al-Khaimah ait annoncé un bénéfice net de 23,3 millions de dirhams (6,35 millions de dollars) pour 2005 (contre 6,4 millions de dirhams ou 1,74 million de dollars l’année précédente), cette augmentation vient de son négoce en Bourse plutôt que des revenus d’une exploitation normale En 2005, la valeur totale des produits laitiers a atteint 1,2 milliard de dirhams (327 millions de dollars) contre 950 millions de dirhams (258 millions de dollars) en 2004. Le chiffre total des importations a augmenté de 32,2 %, passant de 801 millions de dirhams (218,25 millions de dollars) en 2004 à un peu plus d’un milliard de dirhams (272 millions de dollars) en 2005 ; les exportations ont connu une hausse de 168 % pour atteindre 76 millions de dirhams (20,7 millions de dollars) au lieu de 28 millions de dirhams (7,63 millions de dollars) en 2004. La valeur des réexportations a atteint 123 millions de dirhams (33,51 millions de dollars), ce qui représente un bond en avant de 2,3 %. L’augmentation des importations est attribuée à l’accroissement de la population aux E.A.U., qui s’explique principalement par l’afflux de travailleurs étrangers attirés par le dynamisme économique du pays.

    La société Al Ain Farms, qui produit du bétail, a annoncé pour 2005 une augmentation de 17,5 % de ses ventes annuelles qui s’élèvent à 260 millions de dirhams (70,84 millions de dollars), contre 219 millions de dirhams (59,67 millions de dollars) l’année précédente. En 2005, Al Ain Farms a vu sa production de lait cru augmenter de 15 % et celle de lait pasteurisé de 11 %. Ses ventes de jus de fruit ont progressé de 50 %. L’entreprise reste le premier fournisseur de lait frais aux E.A.U. Cette société d’élevage basée à Al Ain a également augmenté sa production de poulets de 3 % pour atteindre une capacité de 3 866 tonnes de viande. La production d’oeufs est passée de 60 millions à 64,8 millions en 2005, soit une augmentation de 7 %. L’entreprise a également lancé de nombreux produits innovants en 2005, notamment une boisson pour petit-déjeuner, un cappuccino et des boissons à base de café d’Arabie, produits qui tous ont été bien
    acceptés sur le marché. Le service recherche et développement d’Al Ain Farms a également mis au point une glace au lait de chamelle disponible dans une gamme de trois parfums savoureux, gamme qu’elle a commencé à commercialiser vers la fin 2006. Autre projet innovant d’Al Ain Farms : la fabrication et la commercialisation de chocolat au lait de chamelle dans le cadre d’une coentreprise entre Al Ain Farms et la société autrichienne H.M. GmbH.

    Contrôle des zones de pâturage à Abu Dhabi

    La loi no 13 de 2005 concerne le pâturage du bétail dans les Émirats. La loi habilite un comité à répertorier les fermes d’élevage, leurs propriétaires et le bétail afin de les immatriculer. Le comité est également chargé d’évaluer le nombre de puits traditionnels et de soumettre un rapport aux autorités concernées. Il doit en outre soumettre des recommandations concernant l’entretien des puits, la préservation des prés et tout ce qui touche au pâturage. Le comité désignera également les zones de pâturage en excluant les terrains publics, les terrains en cours de développement agricole ou résidentiel, les terres réservées aux entités gouvernementales et toutes les terres exemptées par le Conseil exécutif. Le règlement prohibe l’utilisation de vélos, de véhicules et autres engins automobiles et d’équipements dans les zones réservées au pâturage. Il interdit aussi d’arracher et de faire brûler des plantes, de déposer des ordures, de chasser, de nuire aux animaux et aux oiseaux, de ramasser les oeufs, de détruire les nids et d’introduire des animaux infectés de maladies contagieuses dans les zones de pâturage.

    L’agriculture bio

    Aux E.A.U., on s’intéresse de plus en plus à l’agriculture bio grâce aux encouragements du ministère de l’Environnement et de l’Eau. À l’heure actuelle, les Émirats exploitent plusieurs fermes expérimentales qui appliquent des méthodes bio et viennent d’agréer leur première exploitation biologique privée. Aux E.A.U., la certification bio est plus facile à obtenir que dans d’autres pays car le gouvernement désire inciter les fermiers à se lancer dans cette voie. S’ils veulent obtenir cette certification nationale, les exploitants doivent prouver qu’ils n’utilisent pas de produits prohibés depuis au moins un an. Les normes de certification internationale sont beaucoup plus strictes et les agriculteurs seront libres de s’y plier s’ils veulent pouvoir exporter leurs produits sous le labe ‘bio’.

    http://uaeinteract.com/uaeint_misc/p..._2007/fyb5.pdf
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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