Des terroristes qui ont massacré, pillé et semé la terreur viennent de se rendre compte qu'ils se sont trompés. Ces derniers ont au moins le mérite de reconnaître leurs torts qui ont coûté très cher au pays en vies humaines, en moyens financiers, en infrastructures et en temps.
D'autres acteurs politiques, qui ont présidé aux destinées du pays, continuent à remuer le couteau dans la plaie, à faire et à défaire l'histoire, se limitant aux aspects apparents des choses sans jamais aller au fond des raisons ayant fait plonger l'Algérie dans la tragédie qui a failli souffler les bases de l'Etat national.
L'arrêt du processus électoral et le terrorisme sont devenus chez ces acteurs comme l'histoire de l'Å"uf et de la poule lorsqu'on tente vainement d'expliquer qui a engendré l'autre. Comme si l'histoire de l'Algérie commençait entre décembre 1991 et janvier 1992. Les choses sont un peu plus compliquées que le simplisme complaisant qui caractérise certaines approches ne visant qu'à justifier des décisions dont les résultats sont malheureusement assez éloquents pour supporter la littérature égocentrique. L'Algérie regarde désormais ailleurs et aspire à la paix, à la sécurité, mais, surtout, à sortir des effets de la crise multidimensionnelle générée par les années quatre-vingt-dix.
Aujourd'hui, les Algériens attendent du concret de ceux qui président à leur destinée. En premier lieu, il s'agit, après la réconciliation nationale, de combattre de façon implacable les poches terroristes qui continuent à endeuiller des familles et de menacer la sécurité de certaines régions du pays.
En second lieu, il s'agit de fouetter sérieusement la machine économique pour que la croissance prenne forme et que ses conséquences soient ressenties par les populations, notamment les plus démunies qui ont payé le prix de la crise économique et sécuritaire.
En troisième lieu, les Algériens aspirent à vivre pleinement leur époque, dans le bien-être et la liberté, et à participer à la prise de décision à travers des institutions locales et nationales représentatives et au service des citoyens.
Enfin, les Algériens veulent rompre avec les pratiques de corruption, de népotisme et de passe-droits qui ont creusé le lit du terrorisme ravageur et de l'instabilité politique. Les Algériens espèrent et veulent que tout le processus des réformes institutionnelles aille jusqu'au bout et que des changements qualitatifs et profonds soient engagés.
Quant aux acteurs politique passés et présents, ils ont le droit de s'exprimer sur tous les sujets, à condition de cesser d'être le centre du monde et de se justifier et dire aux Algériens toute la vérité, même si elle dérange.
La Tribune (Algiers)
Abdelkrim Ghezali
D'autres acteurs politiques, qui ont présidé aux destinées du pays, continuent à remuer le couteau dans la plaie, à faire et à défaire l'histoire, se limitant aux aspects apparents des choses sans jamais aller au fond des raisons ayant fait plonger l'Algérie dans la tragédie qui a failli souffler les bases de l'Etat national.
L'arrêt du processus électoral et le terrorisme sont devenus chez ces acteurs comme l'histoire de l'Å"uf et de la poule lorsqu'on tente vainement d'expliquer qui a engendré l'autre. Comme si l'histoire de l'Algérie commençait entre décembre 1991 et janvier 1992. Les choses sont un peu plus compliquées que le simplisme complaisant qui caractérise certaines approches ne visant qu'à justifier des décisions dont les résultats sont malheureusement assez éloquents pour supporter la littérature égocentrique. L'Algérie regarde désormais ailleurs et aspire à la paix, à la sécurité, mais, surtout, à sortir des effets de la crise multidimensionnelle générée par les années quatre-vingt-dix.
Aujourd'hui, les Algériens attendent du concret de ceux qui président à leur destinée. En premier lieu, il s'agit, après la réconciliation nationale, de combattre de façon implacable les poches terroristes qui continuent à endeuiller des familles et de menacer la sécurité de certaines régions du pays.
En second lieu, il s'agit de fouetter sérieusement la machine économique pour que la croissance prenne forme et que ses conséquences soient ressenties par les populations, notamment les plus démunies qui ont payé le prix de la crise économique et sécuritaire.
En troisième lieu, les Algériens aspirent à vivre pleinement leur époque, dans le bien-être et la liberté, et à participer à la prise de décision à travers des institutions locales et nationales représentatives et au service des citoyens.
Enfin, les Algériens veulent rompre avec les pratiques de corruption, de népotisme et de passe-droits qui ont creusé le lit du terrorisme ravageur et de l'instabilité politique. Les Algériens espèrent et veulent que tout le processus des réformes institutionnelles aille jusqu'au bout et que des changements qualitatifs et profonds soient engagés.
Quant aux acteurs politique passés et présents, ils ont le droit de s'exprimer sur tous les sujets, à condition de cesser d'être le centre du monde et de se justifier et dire aux Algériens toute la vérité, même si elle dérange.
La Tribune (Algiers)
Abdelkrim Ghezali
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