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8 mai 1945 : massacres de Sétif

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  • 8 mai 1945 : massacres de Sétif

    Vous pouvez écouter sur France-Culture (samedi 7 mai) deux émissions
    consacrées à ce sujet.
    15 heures : Radio Libre
    17 heures : Bouge dans ta tête (Benjamin Stora)
    Bonne écoute

  • #2
    je viens de lire un article ) ce sujet sur le monde trés intéressant.
    "Une répression impitoyable s'abat sur le Constantinois

    Les massacres qui ensanglantent l'est de l'Algérie, entre mai et juin 1945, sont-ils le véritable début de la guerre d'indépendance ? Représentent-ils, comme le suggère l'historien Charles-Robert Ageron, la première "tentative manquée d'insurrection nationale" ?

    La violence des affrontements le suggère. 102 tués du côté des "Européens" . Entre 15 000 et 20 000 Algériens victimes de la répression, lit-on dans La Guerre d'Algérie dirigé par Mohammed Harbi et Benjamin Stora (Robert Laffont, 2004). Au-delà de chiffres encore sujets à controverses, la disproportion entre la brutalité de la répression et l'étendue d'une révolte limitée au Constantinois et qui ne touche que 5 % de la population d'une région estimée à près d'un million d'habitants, reste flagrante.

    Comprendre le fil des événements suppose de revenir au contexte troublé de la seconde guerre mondiale dont la fin, le 8 mai, coïncide avec le déclenchement des troubles. L'affaiblissement de la puissance française après la défaite de 1940 ainsi que l'hostilité des Américains à la présence coloniale française ont dopé les revendications nationalistes qui s'incarnent alors en deux figures : le fondateur du Parti du peuple algérien (PPA, dissous en 1939), Messali Hadj, alors incarcéré, et le pharmacien de Sétif Ferhat Abbas, dirigeant des Amis du manifeste et de la liberté, qui défend une Algérie indépendante plus ou moins associée à la France.

    LE DRAPEAU ALGÉRIEN, DÈS LE 1ER MAI 1945

    Pour les nationalistes, les politiques d'assimilation, comme celle que lance l'ordonnance du 7 mars 1944 accordant la citoyenneté française à 60 000 musulmans, sont tardives ou obsolètes. Ils espèrent beaucoup de la première réunion de l'Organisation des Nations unies à San Francisco, le 29 avril 1945, et multiplient les démonstrations publiques. Dès le 1er mai à Alger, des affrontements font trois morts parmi les manifestants qui arborent, pour la première fois, au milieu des drapeaux alliés, l'étendard vert et blanc frappé de l'étoile et du croissant. Toutefois, le PPA ne donne pas d'ordre clair pour déclencher les hostilités.

    Le scénario d'Alger se répète le 8 mai à Sétif, le jour même de l'armistice. 8 000 à 10 000 manifestants défilent dans les rues de la ville. Beaucoup viennent des campagnes où règne la disette due à de mauvaises récoltes. Les premiers heurts surviennent quand la police cherche à confisquer les drapeaux algériens. Les manifestants se tournent alors contre les Européens et en tuent 29. L'ensemble de la "petite Kabylie" s'embrase et le calme ne revient qu'au bout de plusieurs semaines.

    C'est l'armée qui mène la répression, appuyée par des milices civiles coopérant étroitement avec la police. Tandis que la marine bombarde la côte, 18 avions s'attaquent à 44 mechtas (villages algériens). Des officiers exigent la soumission publique, à genoux, des derniers insurgés sur la plage des Falaises non loin de Kherrata.

    Une commission, dont le rapport a été intégralement publié par la Ligue des droits de l'homme (www.ldh-france.org), sera établie sous la présidence du général Paul Tubert pour mettre un terme à la violence. Mais elle doit interrompre son travail sur ordre du général de Gaulle. L'ordre colonial règne en Algérie où l'on s'imagine les "fanatiques" matés. Provisoirement."
    Nicolas Weill
    Article paru dans l'édition du 08.05.05

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    • #3
      Algeria calls on France to admit 1945 massacres

      EOM !

      http://story.news.yahoo.com/news?tmp...ce_massacre_dc

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      • #4
        Évoquant hier à Paris les massacres du 8 mai 1945

        Bertrand Delanoë souhaite que la France demande pardon à l’Algérie

        Lundi 9 mai 2005

        Par Abdelkrim Ghezali

        Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, a souhaité hier à Paris que la France reconnaisse sa responsabilité dans la répression sanglante des émeutes de Sétif en mai 1945, comme elle l’a fait pour son rôle dans la déportation des Juifs de France. M. Delanoë a redit sur Radio-J que la reconnaissance par Jacques Chirac de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale était, à ses yeux, «vraiment très honorable pour notre pays». Le maire de Paris a rappelé que le 8 mai était «l’anniversaire d’une autre barbarie, celle de Sétif», avant de souhaiter que la France regarde «vraiment en face la vérité» et demande «bien sûr» pardon à l’Algérie pour les violences commises à cette occasion. «Les sociétés du XXe siècle qui ont d’autres maux à gérer […] doivent avoir le courage de la vérité», a-t-il dit. «On s’honore en disant la vérité, parfois en demandant pardon.» Le 8 mai 1945, le premier soulèvement indépendantiste algérien, a été noyé dans le sang par les autorités coloniales françaises à Sétif, mais aussi à Guelma et Kherrata (Est). Rappelons que Delanoë, lors de sa visite à Alger les 26 et 27 avril dernier, avait déjà révélé ses positions anticoloniales et ses veux de voir son pays reconnaître ses erreurs, ses crimes et avoir le courage de demander pardon. La déclaration faite hier par Delanoë à Paris est loin d’être démagogique dans la mesure où c’est sous son mandat de maire de Paris que les victimes de la tragédie du 17 octobre 1961 ont été réhabilitées en érigeant une stèle à Paris à leur mémoire, non sans avoir reconnu la responsabilité de la France dans cet autre massacre colonial. Le 60ème anniversaire des massacres génocidaires commis notamment dans l’Est algérien a connu une médiatisation sans précédent et a mobilisé, à l’instar des autorités et des historiens algériens, la communauté des chercheurs, intellectuels et organismes des droits de l’Homme français dont les avis convergent quant à la nécessité de la reconnaissance du caractère oppressif du système colonial qui ne peut que commettre des crimes contre l’humanité. Si cette approche est admise par l’Etat français, la reconnaissance des crimes coloniaux pourrait alors être évidente et l’acte de repentance envisageable. C’est dans cette perspective que Bouteflika a demandé à la France de reconnaître ses crimes coloniaux et d’aller au-delà du regret pour que la réconciliation historique entre les deux peuples soit effective.

        A. G.

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        • #5
          EOM !

          C'est untrist constat !!

          .......Algeria had been built nearly from scratch by France. Algiers was modeled on Paris. If anything works in Algeria today..its left behind by France. Since its wonderful "independence" from France..its has been the one dream of every Algerian ..to get out of their "liberated" country and move to....France.
          Millions have done so. Algeria has been nothing but a cesspool of corruption and violence since it got "freedom" ! ......

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          • #6
            C'est vrai que c'est un sujet très épineux pour le gouvernement Français.
            Car il a peur que d'autres pays comme ceux de l'Afrique noire vont un jour demander à la France
            de reconnaitre les massacres, l'injustice, le racisme, ...engendrés pendant toute la durée du colonialisme.

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            • #7
              http://www.lefigaro.fr/international...9.FIG0178.html
              ALGÉRIE Tragédie de Sétif
              Les Algériens ont commémoré «l'autre 8 mai»

              j'aime bien le titre de l'article "lautre 8mais" une façon de tout dire sans trop en dire !!!!!!

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              • #8
                je n'ai plus le lien disponible, mais celui qui a resumé la question de la commemoration du 8 mai 1945 de Setif Guelma et Kherrata n'est autre que le dessin humouristique de notre genial Dilem dans le journal Liberté d'hier !
                à ceux qui ont fait une copie, ca vaut vraimant le détour de nous le poster !

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                • #9
                  [IMG]http://liberte-***********/apps/edition/images_editions/3838/dilem.jpg[/IMG]

                  Commentaire


                  • #10
                    C'est aberrant de constater que pendant que la France fait pression sur la Turquie pour qu'elle reconnaisse sa responsabilité dans le génocide dont ont été victimes les arméniens, la même république française hésite voire refuse de reconnaître les massacres dont sont coupables ses soldats en Algérie, notamment dans la région de Sétif, un certain 8 mai 1945. Le slogan "La France donneuse de leçons" est finalement loin d'être exagéré et toujours d'actualité.

                    Sinon, le réalisateur algérien Mehdi Lallaoui a fait un excellent travail au service de la vraie histoire des massacres du 8 mai 1945. Le documentaire "Massacres de Sétif, Un certain 8 mai 1945" en est l'aboutissement. Voir cet extrait du témoignage de Lounès Hanouze.

                    Gloire à nos martyrs.

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                    • #11
                      MR nassim !
                      au lieu de demander a la france le repentir public ou autres dédomagements
                      moraux pour 45 milles morts lors des évenement du 8 mai 1945!

                      le FIS et le pouvoir doivent faire le leur pour :"les 200 ou 300 milles morts
                      lors du génocide de1990 à 2000.

                      Et ceux çi :entre compatriotes.

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                      • #12
                        Terrible constat !!!!
                        J'aurais tant aimé - nous sommes déjà le 9 mai...- que la même frénesie qui chauffe les posts relatifs aux antagonismes algéro-marocains enflamme ce post dédié aux massacres du 8 mai 45...
                        Il n'en est rien, et il y a de quoi déprimer !
                        Au delà de sa spécificité algérienne - dans sa dimension horrible - le 8 mai fut un tournant dans le processus de revendication de l'indépendance des pays maghrébins.
                        Comment des vétilles géostratégiques dopées par la mégalomanie de dirigeants rétrogades et corrompus jusqu'à la moelle peut-elle façonner voire formater la mémoire des peuples jusqu'à leur faire croire que l'ennemie est en face...et que le 8 mai 45 n'est qu'un horrible fait de l'histoire !
                        L'éveil de la conscience nationaliste - dans sa forme d'après-guerre - aussi bien en algérie qu'au Maroc et en Tunisie s'est amorcé ce jour là...
                        Pour preuve la réaction génocidaire du colonialisme : 45000 morts
                        C'est à croire qu'on oublie volontier tous les forts catalyseurs qui peuvent unir et on s'accroche avec une volonté quasi-hystérique à tout ce qui peut désunir...
                        Résumer le 8 mai 45, à 45000 morts, à des excuses et dédomagement français et à des festivités comémoratives est la meilleure des insultes que l'on puisse faire à la mémoire des 45000 morts algériens, et à leur idéal..à celle aussi de tous les martyres maghrébins qui de ce 8 mai 45 ont fait leur raison d'être...
                        Terrible le constat !!!!

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                        • #13
                          Bonsoir Da vinci

                          Personnellement je n'ai jamais eu aucun complexe à dénuder l'histoire de mon pays , ni à en étudier minutieusement les évènements .

                          Les encadreurs nationalistes des manifestations du 8 mai 1945 ont commis une très grave erreur d'appréciation et de choix stratégique en déclenchant une protesta populaire , alors qu'il n'etaient pas encore prêts pour cela .
                          Le massacre des colons etait inutile et ce qu'il déclencha comme répression féroce , retarda la révolution , la vraie de presque 10 ans .

                          Au lieu d'essayer de négocier tout en se préparant d'arrache pied pour l'insurrection armée (seul Ben Boulaid y avait pensé et travaillé , ce qui aida énormément la révolution , à son déclenchement) , ils envoyèrent des milliers des leurs à une mort certaine .

                          Si la France nous doit au moins des excuses , alors nous nous devons à nous même et à nos martyrs au moins un devoir de vérité sans concessions .

                          Amicalement .

                          Commentaire


                          • #14
                            Bonjour Thor,
                            La France n'a pas uniquement obligation de s'excuser elle se doit d'ériger aussi et en plein Paris un monument en mémoire des victimes du 8 mai 45 et à la taille de l'horrible massacre ! Comme elle doit rendre publiques tous les documents et notes de l'etat major inter-armes de l'époque ! Juste pour la mémoire..pas pour la vengeance !

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                            • #15
                              conférence sur le 8 mai 1945 à aubervilliers

                              Vous étes invité à assister à une conférence débat sur les massacres du 8 mai 1945 à : Espace Renaudie, 5 rue Lopez et Jules Martin 93300 Aubervilliers.
                              Métro : Fort d'Aubervilliers Bus : 173 - 152 - 134 - 250.

                              avec L'Historien Jacques Simon
                              et Sylvestre tchibindat
                              et Jacques Salvatore Adjoint au maire, président du groupe des élus socialistes d'Aubervilliers.

                              Soyez nombreux

                              Merci

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