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Attentat contre Mustapha Kartali, erreur de cible !

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  • Attentat contre Mustapha Kartali, erreur de cible !

    Le GSPC revendique et parle d’erreur

    La tentative d’assassinat de Mustapha Kartali, ancien émir de la phalange Errahmane pour le GIA à Larbâa, wilaya de Blida, a créé une véritable panique dans les rangs du GSPC, au point où son chef, Abou Mossâab, de son vrai nom Droukdel, a signé un communiqué dans lequel il reconnaît que l’attentat a été exécuté par une de ses phalanges « par erreur ».

    Dans un communiqué daté du 19 août 2007 et diffusé sur internet, Droukdel commence par déclarer que « la redditionsous la couverture de la trêve ou de la réconciliation sur conseil des ouléma de mauvaise foi est une erreur qui varie du blasphème à l’apostasie (…) et une grave erreur stratégique ».

    Mais le GSPC, lit-on dans le communiqué, ne voit pas « d’intérêt » à cibler cette catégorie qui « a trahi le djihad » sous le couvert de la réconciliation et de la trêve, sauf pour ceux « qui se sont impliqués directement dans la guerre » contre les terroristes et « dont le sort qui leur est réservé est la mort ». A ce titre, Abou Mossâab écrit avoir donné des « instructions » dans ce sens à ses phalanges, mais « un des hommes a ciblé Kartali, leader des trévistes de la région de Larbâa, sans se référer à la direction ou obtenir sa caution. De ce fait, la direction du GSPC qui n’a ni demandé l’exécution de cet attentat ni en a été informée, déclare qu’il s’agit d’une erreur dont elle assume devant Dieu et devant le peuple les conséquences. »

    Droukdel estime que les repentis et graciés de la réconciliation nationale « peuvent observer une trêve », mais en les mettant en garde contre toute « alliance » avec le pouvoir, tout en leur précisant qu’ils étaient avant habillés « du djihad » et qu’ils sont aujourd’hui, « vêtus de la traîtrise et l’addiction aux impies ». L’émir du GSPC, ou d’Al Qaïda pour le Maghreb islamique, appelle ses anciens compagnons de terrorisme à la repentance, en leur disant que « la porte de la repentance est ouverte » parce que, selon lui, l’action armée « est le seul moyen qui purifiera (leurs) mauvais actes ».

    Il est important de relever que ce communiqué montre encore une fois que le GSPC n’est plus cette organisation bien structurée où règnent discipline et obéissance avec une direction unifiée. Les ordres de celle-ci ne sont plus respectés et exécutés du fait de l’absence de « légitimité », donc de « confiance » entre les chefs et la base.

    L’installation de Droukdel, inconnu au bataillon, par des éléments tous issus de la zone 2 (Centre), notamment Bordj Menaiel, sans réunir Ahl akd oual hal (les chefs religieux) comme le précise le statut de l’organisation, a engendré la colère et la discordance dans les rangs, lourdement aggravées par le ralliement à Al Qaïda, puis l’adoption de la stratégie du recours aux attentats suicide, au racket, aux enlèvements suivis de rançons, etc.

    Une situation qui a eu pour conséquence la reddition de nombreux terroristes qui ont permis aux forces de sécurité de neutraliser quelques-uns des plus proches collaborateurs de Droukdel, dont Ali Disse (en référence à une plante qui a envahi son quartier), le cerveau des attentats suicide, Laâchachi, son bras droit et responsable du recrutement notamment des étrangers, ou encore l’arrestation de Rahmouni Samir, le kamikaze qui a abandonné la Mercedes bourrée d’explosifs à Hydra, le 11 avril dernier, et qui a également accompagné le kamikaze auteur de l’attentat contre la caserne de Lakhdaria, le 11 juillet dernier.

    A ce propos, le GSPC, dans un communiqué publié il y a quelques jours, n’a pas voulu reconnaître cette arrestation, en affirmant que celui qui a abandonné la Mercedes s’est fait tuer. Il a même dénoncé Mossâab Abou Daoud, ancien émir de la zone 9 du Sahara, qui s’est rendu il y a plus d’un mois et qui a fait un appel de repentance destiné aux terroristes encore en activité.

    Salima Tlemçani

    El Watan du 23.08.2007.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf
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