Ils en ont déjà marre de Sarko...Eh oui, à force de vouloir être un peu trop présent sur tous les fronts, ça lasse !
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Merkel-Brown, un duo pour contrer Sarkozy
La chancelière allemande s'est déplacée à Londres le 22 août. Son objectif : renforcer ses liens personnels et politiques avec son homologue britannique afin de sortir du face-à-face avec le président français, explique le Financial Times.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown et son homologue allemande Angela Merkel se sont employés à fonder une nouvelle alliance politique, rendue nécessaire après une série de changements dans le paysage politique européen. Lors d'une rencontre à Downing Street le 22 août, après laquelle ils se sont rendus ensemble au stade de Wembley pour assister à un match amical de football Angleterre-Allemagne [remporté par l'Allemagne], les deux dirigeants se sont mutuellement sondés au cours de ce que des sources proches qualifient de larges échanges.
La nomination de Gordon Brown à Downing Street en juin dernier et l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française en mai ont marqué l'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants politiques sur la scène européenne, augurant de nouvelles alliances et coalitions. Selon certains observateurs, Angela Merkel souhaite vivement se rapprocher du Royaume-Uni afin d'éviter que l'Allemagne ne se retrouve trop liée à la France, en particulier en matière de politique industrielle. Gordon Brown, de son côté, cherche à faire valoir ce qu'il considère comme les bienfaits d'un resserrement de la coopération britannique avec les autres grandes puissances européennes, à l'heure où les conservateurs, dans l'opposition, l'appellent à soumettre à un référendum le traité modificatif de l'UE.
La chancelière allemande et le Premier ministre britannique s'étaient rencontrés en juillet à Berlin, peu après l'entrée en fonctions de Gordon Brown, mais ils n'avaient pas encore travaillé ensemble lors d'un sommet international. Un diplomate allemand explique qu'Angela Merkel entendait profiter de sa visite à Londres pour asseoir son rôle d'éminence grise en Europe et marquer "une certaine distance avec le président Nicolas Sarkozy".
Berlin n'a de fait pas apprécié certaines des initiatives politiques du président français, en particulier la tournure protectionniste de sa politique industrielle, et Angela Merkel veut "montrer qu'elle peut s'aligner sur Londres sur ces sujets et ne pas simplement se laisser influencer par ce que fait Paris", ajoute le diplomate. La chancelière compte également sur Gordon Brown pour ne pas bloquer les propositions allemandes visant à l'adoption d'un code de conduite incitant à la transparence financière en matière de fonds spéculatifs.
Londres et Berlin s'intéressent aussi au conflit en Afghanistan, qualifié par Gordon Brown de "ligne de front de la lutte contre le terrorisme". Comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne appelle d'autres pays, et notamment l'Allemagne, à augmenter leur soutien en la matière. Bien qu'Angela Merkel soit déterminée à se montrer à la hauteur de ce qu'elle estime être les obligations de l'Allemagne, les choses se sont compliquées pour elle cette semaine avec l'ajournement par les sociaux-démocrates, ses partenaires dans la coalition au pouvoir, d'un vote parlementaire sur la participation allemande à une mission en Afghanistan sous l'égide des Etats-Unis. De nombreux parlementaires du SPD s'opposent en effet à la prorogation du mandat de la mission américaine de traque d'Al-Qaida en Afghanistan, distincte de la "force de stabilisation" de l'OTAN présente dans le pays.
Dans une déclaration commune, les deux dirigeants ont reconnu que les efforts pour atteindre les "objectifs du millénaire" pour le développement fixés par l'ONU étaient "insuffisants", et ont appelé à un meilleur traitement de la question ainsi qu'au déblocage de fonds supplémentaires pour faire face à cette "urgence du développement". Un "partenariat international sur la santé", ont-ils ajouté, doit être lancé le mois prochain pour permettre une meilleure utilisation des ressources. Cet organisme sera chargé de coordonner les actions entre les pays donateurs et les agences internationales, telles la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la santé, sur des programmes de lutte contre la mortalité infantile et le sida.
Alex Barker, Daniel Dombey et Hugh Williamson
Financial Times
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Merkel-Brown, un duo pour contrer Sarkozy
La chancelière allemande s'est déplacée à Londres le 22 août. Son objectif : renforcer ses liens personnels et politiques avec son homologue britannique afin de sortir du face-à-face avec le président français, explique le Financial Times.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown et son homologue allemande Angela Merkel se sont employés à fonder une nouvelle alliance politique, rendue nécessaire après une série de changements dans le paysage politique européen. Lors d'une rencontre à Downing Street le 22 août, après laquelle ils se sont rendus ensemble au stade de Wembley pour assister à un match amical de football Angleterre-Allemagne [remporté par l'Allemagne], les deux dirigeants se sont mutuellement sondés au cours de ce que des sources proches qualifient de larges échanges.
La nomination de Gordon Brown à Downing Street en juin dernier et l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française en mai ont marqué l'arrivée d'une nouvelle génération de dirigeants politiques sur la scène européenne, augurant de nouvelles alliances et coalitions. Selon certains observateurs, Angela Merkel souhaite vivement se rapprocher du Royaume-Uni afin d'éviter que l'Allemagne ne se retrouve trop liée à la France, en particulier en matière de politique industrielle. Gordon Brown, de son côté, cherche à faire valoir ce qu'il considère comme les bienfaits d'un resserrement de la coopération britannique avec les autres grandes puissances européennes, à l'heure où les conservateurs, dans l'opposition, l'appellent à soumettre à un référendum le traité modificatif de l'UE.
La chancelière allemande et le Premier ministre britannique s'étaient rencontrés en juillet à Berlin, peu après l'entrée en fonctions de Gordon Brown, mais ils n'avaient pas encore travaillé ensemble lors d'un sommet international. Un diplomate allemand explique qu'Angela Merkel entendait profiter de sa visite à Londres pour asseoir son rôle d'éminence grise en Europe et marquer "une certaine distance avec le président Nicolas Sarkozy".
Berlin n'a de fait pas apprécié certaines des initiatives politiques du président français, en particulier la tournure protectionniste de sa politique industrielle, et Angela Merkel veut "montrer qu'elle peut s'aligner sur Londres sur ces sujets et ne pas simplement se laisser influencer par ce que fait Paris", ajoute le diplomate. La chancelière compte également sur Gordon Brown pour ne pas bloquer les propositions allemandes visant à l'adoption d'un code de conduite incitant à la transparence financière en matière de fonds spéculatifs.
Londres et Berlin s'intéressent aussi au conflit en Afghanistan, qualifié par Gordon Brown de "ligne de front de la lutte contre le terrorisme". Comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne appelle d'autres pays, et notamment l'Allemagne, à augmenter leur soutien en la matière. Bien qu'Angela Merkel soit déterminée à se montrer à la hauteur de ce qu'elle estime être les obligations de l'Allemagne, les choses se sont compliquées pour elle cette semaine avec l'ajournement par les sociaux-démocrates, ses partenaires dans la coalition au pouvoir, d'un vote parlementaire sur la participation allemande à une mission en Afghanistan sous l'égide des Etats-Unis. De nombreux parlementaires du SPD s'opposent en effet à la prorogation du mandat de la mission américaine de traque d'Al-Qaida en Afghanistan, distincte de la "force de stabilisation" de l'OTAN présente dans le pays.
Dans une déclaration commune, les deux dirigeants ont reconnu que les efforts pour atteindre les "objectifs du millénaire" pour le développement fixés par l'ONU étaient "insuffisants", et ont appelé à un meilleur traitement de la question ainsi qu'au déblocage de fonds supplémentaires pour faire face à cette "urgence du développement". Un "partenariat international sur la santé", ont-ils ajouté, doit être lancé le mois prochain pour permettre une meilleure utilisation des ressources. Cet organisme sera chargé de coordonner les actions entre les pays donateurs et les agences internationales, telles la Banque mondiale et l'Organisation mondiale de la santé, sur des programmes de lutte contre la mortalité infantile et le sida.
Alex Barker, Daniel Dombey et Hugh Williamson
Financial Times
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