Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Syrie-KSA guerre en perspective?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Syrie-KSA guerre en perspective?

    En donnant la parole au chef des Frères musulmans syriens, un quotidien saoudien consomme la rupture.

    LE CONFLIT s'aggrave entre la Syrie et l'Arabie saoudite. Le royaume avait déjà accusé la Syrie de « semer le chaos dans la région », en réponse aux propos tenus par le vice-président syrien le 15 août. Farouk al-Chara dénonçait la « paralysie » saoudienne au Proche-Orient, lui reprochant implicitement son alliance avec les États-Unis. La monarchie ne semble pas s'estimer quitte. Le grand quotidien national al-Watan publie une longue interview du chef des Frères musulmans syriens, Ali Sadreddine al-Bayanouni, qui vit en exil à Londres. Bayanouni se livre à une attaque en règle contre le gouvernement syrien, le qualifiant de « régime dictatorial et despotique sans aucun soutien du peuple » et appelant à un « changement sans délai ».

    Le simple fait de donner la parole au secrétaire général des Frères musulmans équivaut à une déclaration de guerre contre Damas. L'interview n'a pu être réalisée sans l'assentiment des dirigeants saoudiens, dans un pays où la presse est sous contrôle. Les « Frères » restent la principale bête noire du régime syrien. La simple appartenance à la confrérie islamiste est punissable de mort en Syrie. Sunnites comme la majorité des Syriens, alors que le pouvoir est centré autour de la minorité alaouite, les Frères musulmans ont en outre passé des alliances avec l'opposition laïque.

    Mauvais présages

    Mais au-delà du symbole, l'entretien poursuit, à travers Bayanouni, la polémique entamée la semaine dernière. Bayanouni traduit en termes non équivoques la vision saoudienne : selon lui, « les crimes commis par le régime syrien au Liban et en Irak menacent les pays arabes voisins » et de ce fait « isolent la Syrie de son environnement arabe ».

    Le responsable islamiste désigne le coupable : « L'axe syro-iranien », responsable des « crimes sectaires en Irak » et « des opérations terroristes au Liban, perpétrées par des groupes infiltrés à travers la frontière syro-libanaise ». Toujours selon Bayanouni, la Syrie cherche ainsi à « sortir de la crise que constituent pour elle la prochaine élection présidentielle libanaise et la formation du tribunal international chargé de juger l'assassinat de Rafic Hariri », l'ancien premier ministre libanais, et de plusieurs personnalités antisyriennes. Deux sujets qui constituent pour Damas une « obsession », affirme Bayanouni.

    L'Arabie saoudite avait tenté de se réconcilier avec la Syrie, réservant des égards au président Bachar el-Assad lors du sommet de la Ligue arabe à Riyad fin mars. La monarchie avait tout fait pour écarter Damas de l'orbite de Téhéran.

    Mais la Syrie n'a rien fait pour aider l'Arabie saoudite, qui lui demandait d'user de son influence au Liban, en Irak et dans les territoires palestiniens. Damas continue à jouer son propre jeu, soutenant l'opposition libanaise et le Hamas palestinien. Damas conteste également l'utilité de la prochaine conférence de paix sur le Proche-Orient, soutenue par Riyad. La rupture entre les deux pays, qui paraît consommée, est lourde de mauvais présages pour le Proche-Orient.






    -----------------------------------------------------------------------

    Qui dit guerre?

  • #2
    entre la K.S.A. et la S.A.R, quel est le régime le plus dictatorial que l'autre?. La syrie reste quand même un pays multiconfessionnel, la démocratie est balbutiante, mais sur la bonne voie. Au lieu de s'entredéchirer les arabes devraient rechercher à mettre en valeur leur destin commun et les éléments qui les rapprochent, au lieu de se diviser et être la risée de ses veritables énnemis. Ca sert à quoi le leadership dans la région si on est déconnecté de son propre peuple.

    Commentaire


    • #3
      L'Arabie Saoudite donne des leçons de démocratie ?
      Un jour, liberté naîtra, volonté existera, conscience on aura, et enfin, la paix sera...

      Commentaire

      Chargement...
      X