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la drogue marocaine L'industrie du mal qui détruit tout le maghreb

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  • la drogue marocaine L'industrie du mal qui détruit tout le maghreb

    Évolution dangereuse du trafic de stupéfiants vers les pays du Maghreb et de l’UE
    Les menaces de la filière de la drogue marocaine


    Une véritable industrie du mal. La production de cannabis au Maroc évolue d’année en année devenant non seulement une source importante de revenu pour de larges couches de la population, mais aussi un facteur de “stabilité” économique et sociale pour le royaume.

    Les gardes frontières d’El-Djorf, dans la wilaya de Tlemcen, ont récupéré, le 20 août dernier, 108,520 kg de kif traité transportés dans des jerricans sur le dos d’une bête de somme abandonnée par un narcotrafiquant ayant pris la fuite vers le territoire marocain à la vue des gendarmes. La brigade de la gendarmerie nationale de Beni Boussaïd a ouvert une enquête. Hier, ce sont quatre Français qui ont été arrêtés par des gendarmes aux frontières algéro-marocaines, alors qu’ils étaient en possession de drogue. Ce n’est pas la première fois que des réseaux de trafic de drogue sont démantelés par les services de sécurité. Et la filière marocaine est de plus en plus pointée du doigt alors que le gouvernement chérifien semble incapable de mettre un terme ou du moins freiner l’évolution dangereuse de la culture du cannabis qui est ni plus ni moins qu’une des constantes de l’économie marocaine. D’ailleurs, les partis politiques marocains ont toujours adopté un profil bas au sujet de la drogue. Seul Mahdjoubi Aherdane, secrétaire général du Mouvement nationale populaire a donné son avis franchement sur la question en affirmant que se “prononcer sur ce dossier revenait à avoir l’État et la population sur le dos”.

    L’image d’un État incapable d’assurer sa propre sécurité…
    Un expert a tenu à préciser que c’est “d’une décision royale dont on a besoin”. Le roi est le seul capable de trancher une fois pour toutes dans ce dossier et lui donner de la visibilité. Le cannabis constitue le talon d’Achille de la diplomatie marocaine, l’immigration clandestine et son traitement sur le plan humain et aujourd’hui le terrorisme sont tout aussi importants pour soigner l’image d’un État perçu comme étant incapable d’assurer sa propre sécurité et, par conséquent, celle de ses voisins.
    Au lieu d’essayer de tirer profit légalement de la culture du cannabis, comme l’a déclaré Mohamed Hmamouchi, directeur de l’Institut national des plantes médicinales et aromatiques implanté à Taourat, le Maroc ne cesse d’utiliser les stupéfiants pour mettre sous perfusion une économie malade.
    En plus de favoriser l’introduction du cannabis en Algérie en l’utilisant comme arme contre notre jeunesse, il sert à saigner l’économie nationale et à alimenter en contrepartie le marché marocain en carburant et produits de première nécessité.
    Les spécialistes n’hésitent pas à lister plusieurs secteurs industriels utilisateurs de cannabis, à savoir le textile, l’industrie du papier, l’alimentation, les cosmétiques la construction, les peintures et vernis, le plastique et les médicaments thérapeutiques. Lors de son audition par la commission d’enquête de l’organe internationale de contrôle des stupéfiants, Bernard Petit, chef de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants français, a déclaré : “L’honnêteté me pousse à dire que 85%, voire 90% de la résine de cannabis interceptée dans tous les pays d’Europe provient du Maroc, cela représente environ 2 000 tonnes de résine produites au Maroc. Certains vont jusqu’à 3 000 tonnes et les autorités marocaines n’en reconnaissent que 1 750. On en saisit environ 600 à 700 tonnes en Europe et 1 000 tonnes s’évaporent donc et passent à travers tous les filtres.”
    Il faut savoir que la production du cannabis brut, selon l’Office contre la drogue et le crime des Nations unies, est de 47 400 tonnes et la production potentielle de résine est de l’ordre de 3 080 tonnes. Quant au revenu du cannabis, il est estimé à 214 millions de dollars.
    Ce rapport a été jugé par
    la communauté internationale comme étant complaisant et fantaisiste d’autant plus que le chiffre d’affaires du marché du haschisch d’origine marocaine est évalué à 12 milliards de dollars.
    L’attaché de la sécurité intérieure l’ambassade de France au Maroc, à l’occasion d’un déjeuner organisé par Philippe Faure, ancien ambassadeur de France au Maroc, a précisé que le gouvernement marocain s’emploie activement à tout mettre en œuvre pour diminuer chaque année de manière significative le nombre d’hectares consacrés à la culture du cannabis. Mais cette déclaration est vite contredite par l’Office contre la drogue et le crime qui, dans son enquête réalisée de concert avec les instances marocaines, reconnaît l’existence d’une véritable extension de cette culture au cours des dernières décennies.

    De Tanger à la Scandinavie
    En 1960, la culture du kif faisait vivre 12 tribus dans le Rif marocain. On estime, aujourd'hui, que plus de 200 000 familles d'agriculteurs produisent de la drogue. Au-delà des régions productrices, la drogue est devenue un rouage essentiel de pans entiers de l'activité économique : commerce, pêche, immobilier, etc. Les revenus des dérives du cannabis représentent la première source de devises du pays, on estime généralement le chiffre d'affaires (à ne pas confondre avec le profit) du trafic au Maroc à 2 milliards de dollars (près de la moitié du PNB). Ce n'est pourtant pas dans le pays producteur que sont réalisés les principaux bénéfices... En avril 1993, le kilo de kif brut se négociait, chez le producteur, entre 2,4 et 4,5 euros. Une fois transformé en haschisch, le produit destiné à l'exportation se négociait à Tanger entre 200 et 500 euros le kilo, selon la qualité. Si le vendeur assure le transport (et donc l'achat des routes), hors du territoire national, ces prix sont, bien entendu, plus élevés. En France, selon les régions et les périodes de l'année, le prix de vente au détail de la même marchandise oscille entre 2 770 et 5 500 euros le kilo.
    Selon le premier rapport du Gafi (Groupe d'action financière), le commerce des dérivés du cannabis, toutes formes et toutes origines confondues, constituait, en 1990, la première source de revenus pour les trafiquants de drogue européens (devant l’héroïne et la cocaïne), avec un marché dont le chiffre d'affaires était estimé à 7,52 milliards de dollars (valeur calculée à partir des prix de la consommation).
    La police néerlandaise (CRI) estimait, pour sa part, en 1993, que le coût de l'importation d'une tonne de haschisch marocain aux Pays-Bas s'élevait à 400 000 euros, achat de la marchandise et transport compris. La revente au détail de ladite marchandise rapportait 1 million d'euros. Bénéfice : 600 000 millions de francs. Si la même tonne de résine de cannabis, après importation, est expédiée en Grande-Bretagne ou en Scandinavie, le coût final de l'opération est double (800 000 euros), mais la vente rapporte 1,6 million d'euros. Bénéfice : 860 000 euros. Suivant ce barème, il apparaît clairement que le potentiel d'exportation marocain, évalué à 1 500 tonnes de haschisch annuelles, représenterait, pour les organisations criminelles européennes, un bénéfice net potentiel de 880 millions à plus de 1 milliard d'euros par an.

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