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L'Arabie saoudite veut devenir un grand du raffinage

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  • L'Arabie saoudite veut devenir un grand du raffinage

    Avant de penser au tout industriel, il faut déjà s'occuper du secteur clef et le développer.
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    [img]http://www.lesechos.fr/medias/2007/0824//4613940.jpg[img]

    L'Arabie saoudite ne veut pas seulement produire du brut. De plus en plus, la principale éponge à pétrole de la planète souhaite s'intégrer en aval et transformer sur place une partie de son or noir. Les dernières décisions prises par Riyad le confirment : le pays entend développer ses installations de raffinage à marche forcée. L'objectif officiel consiste à augmenter sa capacité de 80 % en cinq ou six ans, pour la porter à 3,8 millions de barils par jour. Avec à la clef des investissements évalués au bas mot à 18 milliards de dollars...

    Un volontarisme qui nécessite de faire appel plus qu'auparavant à des partenaires étrangers. La compagnie nationale Aramco a beau être le premier groupe pétrolier mondial, elle ne peut pas faire tout toute seule. Elle vient ainsi de lancer un appel d'offres auprès de cinq sociétés d'ingénierie (Foster Wheeler, JGC, KBR, SNC-Lavalin et WorleyParsons) pour construire une nouvelle unité de 400.000 barils par jour sur le site Ras Tanura, où se trouve déjà la plus grande installation de raffinage du pays. Les sociétés en lice doivent remettre leurs offres à la mi-septembre. Compte tenu de l'envolée des tarifs dans le secteur, l'usine pourrait coûter 7 à 8 milliards de dollars.

    Autre mégaprojet : la création d'une raffinerie sur un site totalement nouveau, à Jizan, un port de la mer Rouge. Pour la première fois, Aramco ne sera pas associé à l'exploitation de ce complexe. Il sera construit et géré par des acteurs privés, a réaffirmé cette semaine le ministère du Pétrole et des Ressources minérales. Cinquante sociétés ont déjà été préqualifiées : 8 entreprises saoudiennes et 42 groupes internationaux, dont toutes les majors comme Exxon, Shell ou Total. L'appel d'offres devrait être lancé d'ici à la fin de l'année, afin de désigner un consortium associant saoudiens et étrangers. Dans la même logique, Aramco a déjà signé des accords pour construire deux raffineries à Jubail et Yanbu, en association avec Total pour l'une, ConocoPhillips pour la deuxième.
    Capter de la valeur ajoutée

    Au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), l'Arabie saoudite est clairement le pays le plus offensif en matière de raffinage. Mais la tendance est générale. « Entre la fin 2005 et la fin 2011, les projets des pays membres devraient augmenter la capacité de raffinage de 5,9 millions de barils par jour », soit 60 %, explique le cartel. Déjà passée d'environ 6 % à 11 % en vingt-cinq ans, la part de l'Opep dans la production d'essence, de gazole, etc., devrait donc grimper encore plus. Il s'agit de répondre à la pénurie actuelle de raffineries dans l'ensemble du monde, de capter une part accrue de la valeur ajoutée, et de rendre les pays concernés un peu moins dépendants à l'égard des cours du brut. Au total, l'Opep chiffre les investissements nécessaires à 66 milliards de dollars. Une facture qu'avec les revenus qu'ils engrangent en ce moment, les pays concernés ont largement les moyens d'acquitter.

    DENIS COSNARD
    Les Echos.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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