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Zerhouni aurait dù envoyer des lettres a ceux qui ont voté

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  • Zerhouni aurait dù envoyer des lettres a ceux qui ont voté

    Comment ne pas y avoir pensé plus tôt ? Comment ne pas y avoir pensé, tout court ? Rabah y a pensé, lui ! Rabah, c’est ce lecteur assidu du Soir d’Algérie qui se demande s’il n’aurait pas été plus juste pour le département de Zerhouni d’envoyer des lettres aux Algériens qui ont… voté, plutôt qu’à ceux qui se sont abstenus. C’est tellement plus logique effectivement ! D’abord, ça serait plus économique pour le contribuable que d’envoyer quelques milliers de lettres à ceux qui ont voté, plutôt que des millions de plis à ceux qui ne l’ont pas fait. Ensuite, et c’est là que l’opération «lettres aux votants» aurait été fichtrement rentable, une telle correspondance nous aurait aidé à mieux connaître ces Algériennes et ces Algériens qui sont allés à l’urne le 17 mai dernier. Savoir comment fonctionne mentalement ce citoyen qui vote dans la république familiale. Mieux cerner cette Algérienne qui s’isole dans une urne posée là par un régime encore plus isolé dans ses palais. Décrypter les logiques de cet Algérien bien inscrit qui accomplit son devoir électoral dans le pays de la pomme de terre à 80 DA. Saisir les motivations de ces Algériens qui accomplissent encore un acte de confiance républicaine dans une contrée où depuis 1999, tous les records de scandales financiers de la planète ont été hardiment et allègrement battus. Percer l’épais secret qui plane par-dessus ces Algériens qui n’hésitent pas à plonger leur bulletin dans la caisse en bois au moment où leurs dirigeants plongent leurs mains et leurs louches dans les autres caisses, les caisses dorées de la rente pétrolière, sans penser à en asperger un petit peu les citoyens. Mieux comprendre ces gens-là qui vont dans les écoles les jeudis électoraux, avec tout autour du pays sur lequel les Kertali, les Mezrag et tout récemment encore les Haddam s’essuient les pieds sans qu’ils soient remis à leur place, en prison ou sous terre. C’est tout cela qu’un envoi de lettres aux votants, aux biens inscrits aurait permis de savoir. Zerhouni, en se trompant de destinataires, en écrivant aux abstentionnistes au lieu des votants nous a empêchés d’accomplir des avancées sociologiques, psychologiques et psychanalytiques phénoménales. C’est vraiment dommage. On peut même parler de gâchis ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
    H. L.
    par Hakim laalam
    le soir d'algerie
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