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La fin d'une vieille désillusion

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  • La fin d'une vieille désillusion






    Fatia : le rêve est parti en fumée. L’espoir de voir la première automobile sortie d’une chaîne de montage algérienne, s’est transformé en désillusion. En effet, Fatia (Fabrication automobile de Tiaret), le très médiatisé projet, qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, qui devait donner naissance à la première voiture algérienne né sous le règne de Chadli, vient de connaître son épilogue.
    En effet, la société mixte Fatia, en partenariat avec les italiens de Fiat, issue de la restructuration de l’ex-Sonacome, vient de faire l’objet d’une dissolution. La décision de liquidation a été prise lors d'une assemblée générale extraordinaire de cette société, tenue le 21 juillet 2007.
    Un investissement de 12 milliards DA
    Le projet n’a pas résisté à l’épreuve de la réalité économique. Un investissement qui a, faut-il le rappeler, coûté à l’Etat un investissement estimé à 12 milliards de dinars, soit 160 millions USD. Après le désistement en 2000 du constructeur italien, Fiat, qui détenait 36% des actions de Fatia, un espoir a pourtant subsisté.
    La faiblesse en capacités d’absorption du marché national, les structurations entreprises durant les années 1990 par le constructeur italien, l’éloignement du site de production des ports des principales voies de communications, sont mis en avant comme certains des facteurs, qui ont contribué à l’échec du projet Fatia.
    Le gouvernement a tenté, à maintes reprises, de relancer le projet en essayant d’y intéresser d’autres constructeurs étrangers, pour reprendre les installations et y faire construire des véhicules. En haut lieu, l’on n'avait cessé d’assurer que rien ne serait perdu, que le projet renaîtrait de ses cendres tel le phoenix.
    En mars 2004, le ministre de l’Industrie d’alors, M. El Hachemi Djaâboub, (actuellement au département du Commerce), est allé même jusqu’à affirmer, lors d’une visite à Tiaret, où il s’est déplacé au site même de l’usine, que “la première fournée de véhicules de tourisme fabriqués en Algérie, sortira des usines de Fatia avant fin 2004”.
    Produire 30 à 40 000 véhicules par an
    Le DG de Fatia, Bencheikh Mustapha, rencontré, en mars 2005, lors d’une journée sur la sous-traitance au siège de la SNVI , nous avait déclaré alors que l’objectif était de “produire la Fiat Punto , un véhicule de large diffusion qui répondrait à 60% des besoins du marché algérien”. Il parlait d’une production de 30 à 40 000 véhicules par an. Mais voilà que le projet connaît une rupture de financement, a-t-il souligné. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le partenaire italien connaît au cours des années 90, une crise aigue qui l’a amené à opérer d’importantes restructurations de ses activités aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, selon notre interlocuteur.
    Le site de l’usine d’assemblage, situé à Tiaret, sur une superficie de 45 ha , comprenait une unité d’assemblage, qui était achevée, selon notre interlocuteur, à 85 % (bâtiments industriels). Les 15% restants sont les équipements destinés aux chaînes de montage et autres éléments de fabrication, qui nécessiteront un investissement de 50 à 60 millions USD. Un complément de financement qui a été mis en place puis abandonné, a relevé la même source.
    Un environnement fiscal défavorable
    Le premier responsable de Fatia, nous avait également affirmé durant la même rencontre que l’environnement fiscal, ayant trait au secteur automobile, a changé depuis 1998. “La loi de finances de 1992 a mis en place un dispositif fiscal intéressant en faveur du CKD (importations en kit complet), qui se traduisait par un minimum de mesures d’accompagnement, notamment le différentiel en matière de droits de douanes entre le CKD et les véhicules finis importés. Soit 30 points en faveur du CKD”, fait remarquer M. Bencheikh.
    La loi de finances de 1997, fait encore plus, puisque l’avantage en faveur du CKD est porté à 40 points. Mais voilà que celle de 1998 réduit cet avantage à seulement 10 points.
    Il citera, comme exemple, les cas de la Tunisie et du Maroc, qui ont mis en place des lois spécifiques (le Maroc notamment), pour favoriser le montage avec des mesures concrètes d’accompagnement de cette activité, dont, entre autres, des mesures douanières favorables.
    Une autre entité, a par ailleurs vu le jour, pour reprendre le flambeau à Fatia, la Société algérienne de l’automobile et du développement des activités connexes (Saada).
    Entreprise publique économique à capitaux 100% algériens, Saada, dotée d’un capital social de 792 millions de DA équivalent à 8 millions d’euros, devait se lancer dans l’industrie automobile, tels que la fabrication des pièces de rechanges et autres équipements et accessoires. Le projet a, aux dernières nouvelles, changé de main pour être repris par le ministère de la Défense Nationale, après un accord conclu avec le ministère de l’Industrie. Le site devait servir, en partenariat avec un constructeur coréen, à la construction de véhicules légers tout-terrain (4x4) destinés à l’Armée nationale populaire.

    Y. B.
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

  • #2
    Un mort né , apres quarante ans
    ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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