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l’économie Algerienne encore trop dépendante des hydrocarbures

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  • l’économie Algerienne encore trop dépendante des hydrocarbures

    L’Algérie a mis en œuvre depuis 1994 des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel avec le concours du FMI et de la Banque mondiale. La stabilisation a été réalisée avec succès, selon les experts, et cela dans un contexte de volatilité des cours du pétrole.

    Elle s’est accompagnée de quelques progrès au plan des réformes structurelles (libéralisation de l’économie nationale, réforme du système financier, amélioration de la réglementation et privatisations) qui ont jeté les bases d’une plus forte croissance, malgré le népotisme et la corruption que dénoncent les critiques.

    A partir de 1999, l’Algérie a bénéficié d’un boom pétrolier continu qui a généré des recettes sans précédent pour l’Etat et une impressionnante accumulation d’actifs étrangers nets. Après la période de solide croissance (1999-2004), où le PIB s’est accru de 4,1 % en moyenne par an, le pays a connu en 2005 un taux de croissance estimé à 5,3 %.

    Le secteur des hydrocarbures contribue alors largement à la croissance, qui enregistre une hausse de 6 % alors que le secteur agricole affiche un ralentissement du taux de croissance de 2 %. Dans les secteurs de la construction et des services, la croissance est restée forte (respectivement 7 % et 6 %).

    Elle est portée notamment par une politique budgétaire expansionniste : un plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) de 144 milliards de dollars (2005-2009) dont l’objectif est de diversifier l’économie et d’améliorer les infrastructures.

    La croissance apparaît en partie artificielle L’année 2006 a été marquée par un certain ralentissement de la croissance réelle mais a vu, pour la première fois, la hausse des investissements directs étrangers (IDE) orientés largement vers des secteurs hors hydrocarbures.

    Officiellement, le chômage a connu une nouvelle baisse (12,8 % de la population active, contre 15,3 % en 2005 et 23,7 % en 2003). Il demeure toutefois élevé chez les jeunes où il est estimé à 45 %. Il frappe particulièrement les nouveaux diplômés des universités, ainsi que les nouveaux venus sur le marché de l’emploi.

    De larges excédents ont permis de réduire la dette extérieure algérienne de 70 % en 2006. Mais l’économie, encore très dépendante des hydrocarbures, demeure vulnérable. Ainsi, la croissance que connaît le pays depuis 2002 apparaît en partie artificielle dans la mesure où elle repose sur une demande publique, essentiellement nourrie par la manne pétrolière.

    L’économie nationale est encore peu diversifiée et ne dispose pas de secteurs de production à forte valeur ajoutée susceptibles de soutenir les exportations. En outre, de nombreux défis restent à relever, notamment le système bancaire qui n’assure pas encore un financement optimal de l’économie et la part du secteur informel qui reste élevée (30 % du PIB).

    Enfin, les privatisations tardent à se mettre en place et le pays peine à s’ouvrir au commerce international. Candidate à l’OMC depuis plus de vingt ans, l’Algérie détient le record de durée des négociations d’adhésion. Le principal point de blocage demeure l’ouverture du secteur des services : l’OMC juge l’offre algérienne insuffisante, tandis que l’Algérie estime que les exigences de l’organisation sont plus élevées que pour les autres candidats.

    Maroc : un programme graduel mais solide de développement humain Au cours des trente dernières années, le Maroc s’est engagé dans un programme graduel mais solide de développement humain et de libéralisation politique. Le taux de croissance s’est élevé à 4,9 % en moyenne dans les années 2000, tandis que l’inflation s’est maintenue à des niveaux raisonnables.

    Mais les deux principaux défis auxquels fait face le Maroc restent une croissance variable et un fort taux de chômage. De manière générale, une croissance molle se traduit par un faible nombre de création d’emplois, particulièrement dans les zones urbaines, où les taux de chômage restent invariablement élevés malgré une baisse de 22 % en 1999 à 15,5 % en 2006.

    Le pays connaît une croissance économique plus vigoureuse depuis 2001 mais on est loin des forts taux nécessaires au recul de la pauvreté. En 2005, les perspectives de croissance ont été compromises par la faiblesse de la demande des exportations marocaines sur les marchés européens, par l’élimination des préférences commerciales en faveur des textiles et par une grave sécheresse.

    Les performances de la croissance en 2006 (en augmentation de 8 %) s’expliquent en partie par une production agricole exceptionnelle qui risque toutefois de diminuer en 2007 en raison de la faible pluviosité. Une distribution inefficace des rares ressources en eau Autre grand défi auquel est confronté le Maroc : l’incidence considérable de la pauvreté qui s’aggrave en cas de sécheresse récurrente accompagnée de faibles taux de croissance.

    Son niveau a toutefois baissé de 19 % à environ 15 % entre 1999 et 2004. Une situation liée à la volatilité de la croissance agricole. Ainsi, cette diminution récente est due à la bonne performance du secteur agricole (2001-2004) tandis que son aggravation dans les années 1990 (de 13 % en 1991 à 19 % en 1999) avait été le fait de la faible production due à la sécheresse.

  • #2
    Plus de 25 % de la population rurale vit en dessous du seuil de pauvreté contre 12 % seulement de la population urbaine. Selon les experts, la disponibilité en eau par habitant pourrait être réduite de moitié d’ici à 2020, compte tenu des niveaux actuels d’utilisation et du taux courant de croissance démographique (1 %).

    Cette tendance inquiétante à la rareté de l’eau est attribuable en partie au secteur agricole, lequel bénéficie de facilités commerciales, d’exonérations fiscales et de programmes de soutien des prix et de subventions. Ces mesures ont entraîné une distribution inefficace des rares ressources en eau : l’agriculture irriguée utilise actuellement 92 % de toutes les ressources d’eau mobilisées du pays, tous les ménages et les industries devant se contenter du reste.

    La Banque mondiale estime cependant que le Maroc reste un exemple dans la région pour le dynamisme de sa société civile, l’ouverture sur différents acteurs de développement, de décentralisation et de participation communautaire qui peuvent influer de façon durable sur la réduction de la pauvreté.

    Tunisie : optimiser le potentiel de croissance La Tunisie, pour sa part, a enregistré ces dernières années une moyenne annuelle de croissance d’environ 5 % et figure désormais parmi les pays dits «émergents». La libéralisation et l’ouverture économique progressive - adhésion à l’OMC, accord d’association avec l’UE – ainsi que le maintien du déficit budgétaire à un niveau raisonnable ont assuré une certaine stabilité macroéconomique (accroissement régulier de la richesse nationale, inflation contenue).

    Toutefois, l’économie tunisienne est marquée par des faiblesses structurelles (taux de chômage élevé, poids de la fonction publique, endettement extérieur brut élevé) qui empêchent le pays d’optimiser son potentiel de croissance. La perspective d’une libéralisation complète des échanges commerciaux avec l’Union européenne d’ici à 2008 rend d’autant plus nécessaire l’accélération des réformes.

    La croissance tunisienne s’appuie sur l’agriculture et la progression des exportations. Le taux de chômage officiel se maintient à environ 14,5 %. Le déficit courant continue de se réduire grâce au redressement du solde commercial et au maintien des transferts des immigrés à 5 % du PIB.

    L’investissement privé s’est par contre légèrement contracté. Les pouvoirs publics tablent désormais sur un taux de croissance annuel supérieur à 6 % et sur le renforcement des activités des services à haute valeur ajoutée pour réduire le chômage, en particulier des jeunes diplômés.

    Une étude réalisée par la Banque africaine de développement (BAD) portant sur la compétitivité de l’économie tunisienne a révélé un changement important de la physionomie des demandeurs d’emploi en Tunisie. Les diplômés de l’enseignement supérieur ont représenté 70 % de la demande additionnelle d’emploi en 2006 (contre 35,3 % en 2002) et ce taux devrait progresser à environ 75 %.

    Pour réduire le chômage en général et celui des diplômés en particulier, les planificateurs tablent sur un taux de croissance de 6,3 % par an durant la prochaine décennie ainsi que sur le renforcement de la spécialisation dans les activités de services à haute valeur ajoutée.

    Libye : le ratio PIB/habitant le plus élevé d’Afrique La Libye, qui sort peu à peu d’un isolement international et ne connaît pas les mêmes problèmes démographiques que ses voisins demeure toutefois une exception. Courtisée pour son pétrole et son gaz, elle poursuit son ouverture économique.

    Considérée comme un état «terroriste», elle est redevenue «fréquentable» depuis la suspension de l’embargo imposé par l’ONU en avril 1999, officiellement levé en septembre 2003. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la Libye est le 2e exportateur de pétrole d’Afrique après le Nigeria.

    La croissance du PIB avoisine 6 % ces dernières années et, compte tenu d’une population peu nombreuse (près de 6 millions d’habitants), la Libye possède le ratio PIB/habitant le plus élevé d’Afrique, soit 6 880 dollars par habitant.

    - La Nouvelle Republique

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