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La création de micro-entreprises peine en Algérie

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  • La création de micro-entreprises peine en Algérie

    Plusieurs projets de création de micro-entreprises n’arrivent toujours pas à voir le jour en Algérie. Les raisons sont connues de tous. Seulement les parties concernées par ce dispositif se rejettent la balle. Chacun à son niveau justifie ce «blocage».

    La directrice de l’Ansej, Mme Fatma Sedaoui, parle de l’absence totale d’accompagnement soutenu des projets. «Nous voulons avoir affaire directement aux jeunes, leur vulgariser le dispositif et les accompagner dans tout le processus de création de leur micro-entreprise», a-t-elle dit, intervenant hier sur les ondes de la Radio Chaîne III. Elle a beaucoup insisté sur le travail de proximité à travers, notamment la décentralisation de la gestion des dossiers de l’Ansej.

    Mme Seddaoui soutient que le traitement des dossiers doit se faire dans une première étape au niveau local avant d’être transférés au comité de garantie. «Cette action vise essentiellement à mettre les chefs de wilaya devant leur responsabilité quant au traitement des demandes», dit-elle. Il faut souligner qu’à chaque occasion qui se présente, les jeunes promoteurs soulèvent le problème du blocage des crédits bancaires et la lenteur administrative au niveau de ces dernières.

    D’ailleurs, la majorité de ces projets n’aboutissent pas à cause de ces obstacles et ce, malgré la création d’un Fond de garantie des crédits. Certes, les modèles de réussite ne manquent pas que ce soit dans le domaine du service public, agriculture, maintenance ou autres et ce grâce aux différents dispositifs d’emploi mis en place. Cependant, même ces promoteurs évoquent ces blocages. «Parcours du combattant» est l’expression utilisée pour désigner les péripéties rencontrées de l’initiation du projet à sa mise en oeuvre.

    Situation qui remet en cause tout le dispositif dans l’absorption du chômage qui ronge surtout les jeunes de l’intérieur du pays. Cet état de fait est vite justifié par M.Abderahmane Benkhalfa, président de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef). Celui-ci renvoie la balle aux organismes et au ministère en charge du secteur. «Il y a un problème de rentabilité des projets faute d’accompagnement et d’étude approfondie des dossiers. Les banques ne veulent que s’assurer qu’un projet a une viabilité économique», argumente-t-il. Il considère dans ce sens que les micro-entreprises ont atteint dans certains cas un seuil qui risque de rendre redoutée la prise de risque par les banques.

    Même si M.Benkhalfa reconnaît la contribution de ce dispositif dans l’absorption du chômage, il estime néanmoins qu’il faut passer aujourd’hui à une autre étape. «Il faut que les instruments de soutien ne soient pas seulement administratifs. Il faut créer un réseau d’assistance managériale et donner une viabilité économique au projet», suggère-t-il. Le président de l’Abef parle, en fait, de l’étude technico-économique d’un projet qui valide la fiabilité du projet.

    Dans ce cadre, M.Saïd Anan, directeur général de l’emploi et de l’insertion au département de Tayeb Louh estime que tous les acteurs de création de l’entreprise doivent être impliqués dans ce processus et non pas uniquement le ministère. Il parle en revanche de l’actualisation et de l’ajustement du dispositif Ansej au contexte économique et social. Cela permettra, dit-il, d’évaluer les projets concrétisés et voir dans quelle mesure les correctifs aux problèmes rencontrés peuvent être apportés pour régler les dysfonctionnements. «En 2003, l’Ansej a connu un aménagement qui a permis une relance des projets». En revanche, l’invité de la Chaîne III considère que tout dispositif a un taux de mortalité. «Cependant, ajoute-t-il, ce dernier fera peur s’il risque de menacer les équilibres financiers du Fonds de garantie». «Ce taux est gérable et rentre dans le processus de création d’entreprise. Il suffit juste de le maîtriser», conclut-il.

    Par L'Expression
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