Bonjour
Adversaire déclaré de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, Nicolas Sarkozy a évoqué lundi la possibilité de relancer les négociations d'adhésion d'Ankara.
Mais il conditionne cette évolution à une réflexion de fond de l'UE sur son avenir.
«Si cette réflexion essentielle sur l'avenir de notre Union est lancée par les 27, la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent», a déclaré le président français dans son discours d'ouverture de la conférence des ambassadeurs.
Huit des 35 chapitres de la négociation engagés en 2005 sont actuellement gelés, les plus importants puisqu'ils portent sur des dossiers comme l'agriculture ou l'union économique et monétaire. Un seul est cloturé à ce jour (science et recherche). Deux ont été ouverts en juin sur les statistiques et le contrôle financier.
Pas trancher
M. Sarozy a précisé qu'il acceptait d'ouvrir la discussion sur les autres chapitres, qui à ses yeux permettaient de ne pas encore trancher à ce stade entre l'hypothèse de l'adhésion de la Turquie comme membre plein et entier de l'Union et celle d'une association comme «partenaire privilégié».
En contrepartie, il souhaite que les 27 membres de l'UE créent d'ici la fin de l'année un «comité de dix ou douze sages de très haut niveau pour réfléchir à une question simple mais essentielle, 'quelle Europe en 2020-2030 et pour quelles missions ?».
Selon lui, ce comité devrait remettre son rapport avant les élections européennes de juin 2009. Si cette proposition venait à être refusée, le locataire de l'Elysée rappelle qu'il peut bloquer le dossier turc à lui seul, puisqu'il nécessite l'unanimité des Vingt-Sept.
Toujours opposé à une adhésion
«Il me semble que c'est une solution qui ne trahit pas le souhait des Français et qui en même temps permet à la Turquie d'avoir une espérance», a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a toutefois souligné qu'il n'était toujours pas partisan d'une adhésion. «Je ne vais pas faire d'hypocrisie: chacun sait que je ne suis favorable qu'à l'association (...) Je pense que cette idée d'association sera un jour reconnue par tous comme étant la plus raisonnable», a-t-il dit.
Mais le président français s'est abstenu de reprendre les formules-choc qu'il avait employées par le passé pour rejeter toute perspective d'adhésion. Il avait alors affirmé que «la Turquie n'a pas sa place» dans l'UE ou que, «quand bien même c'est un pays laïc, il est en Asie mineure».
Les prises de position abruptes du président français avaient provoqué un fort mécontentement à Ankara, partisan d'une adhésion pleine et entière et hostile à toute solution intermédiaire.
http://www.20min.ch/images/content/2...213549/1/1.jpg
Source: SDA/ATS
Adversaire déclaré de l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, Nicolas Sarkozy a évoqué lundi la possibilité de relancer les négociations d'adhésion d'Ankara.
Mais il conditionne cette évolution à une réflexion de fond de l'UE sur son avenir.
«Si cette réflexion essentielle sur l'avenir de notre Union est lancée par les 27, la France ne s'opposera pas à ce que de nouveaux chapitres de la négociation entre l'Union et la Turquie soient ouverts dans les mois et les années qui viennent», a déclaré le président français dans son discours d'ouverture de la conférence des ambassadeurs.
Huit des 35 chapitres de la négociation engagés en 2005 sont actuellement gelés, les plus importants puisqu'ils portent sur des dossiers comme l'agriculture ou l'union économique et monétaire. Un seul est cloturé à ce jour (science et recherche). Deux ont été ouverts en juin sur les statistiques et le contrôle financier.
Pas trancher
M. Sarozy a précisé qu'il acceptait d'ouvrir la discussion sur les autres chapitres, qui à ses yeux permettaient de ne pas encore trancher à ce stade entre l'hypothèse de l'adhésion de la Turquie comme membre plein et entier de l'Union et celle d'une association comme «partenaire privilégié».
En contrepartie, il souhaite que les 27 membres de l'UE créent d'ici la fin de l'année un «comité de dix ou douze sages de très haut niveau pour réfléchir à une question simple mais essentielle, 'quelle Europe en 2020-2030 et pour quelles missions ?».
Selon lui, ce comité devrait remettre son rapport avant les élections européennes de juin 2009. Si cette proposition venait à être refusée, le locataire de l'Elysée rappelle qu'il peut bloquer le dossier turc à lui seul, puisqu'il nécessite l'unanimité des Vingt-Sept.
Toujours opposé à une adhésion
«Il me semble que c'est une solution qui ne trahit pas le souhait des Français et qui en même temps permet à la Turquie d'avoir une espérance», a-t-il dit.
Nicolas Sarkozy a toutefois souligné qu'il n'était toujours pas partisan d'une adhésion. «Je ne vais pas faire d'hypocrisie: chacun sait que je ne suis favorable qu'à l'association (...) Je pense que cette idée d'association sera un jour reconnue par tous comme étant la plus raisonnable», a-t-il dit.
Mais le président français s'est abstenu de reprendre les formules-choc qu'il avait employées par le passé pour rejeter toute perspective d'adhésion. Il avait alors affirmé que «la Turquie n'a pas sa place» dans l'UE ou que, «quand bien même c'est un pays laïc, il est en Asie mineure».
Les prises de position abruptes du président français avaient provoqué un fort mécontentement à Ankara, partisan d'une adhésion pleine et entière et hostile à toute solution intermédiaire.
http://www.20min.ch/images/content/2...213549/1/1.jpg
Source: SDA/ATS
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