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Comment l’Etat gaspille 45 milliards de dollars de réserves

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  • Comment l’Etat gaspille 45 milliards de dollars de réserves

    Comment l’Etat gaspille 45 milliards de dollars de réserves


    L’aisance financière contribue à la propagation de la corruption
    Le remboursement par anticipation de la dette extérieure a contribué à la hausse de la dette publique

    Il aurait été possible d'utiliser cet argent autrement mais pour cela il faut une vision stratégique à moyen et à long terme
    Dans un entretien accordé à El Khabar, l’économiste Abderrahmane Mebtoul lève le voile sur des aspects cachés de l'aisance financière algérienne et sur un gaspillage inavoué.

    Ce qu'il faut retenir :

    1. L’Algérie connaît, grâce au cours du Brent, les prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole, une aisance financière qu’elle n’a jamais connue auparavant depuis l’indépendance politique et même durant la période 1983 au moment du programme anti-pénurie. Les réserves de change qui ont progressé fortement, passant de 4,40 milliards de dollars US en 1999 à 56,18 en 2005 puis de 70 en 2006 et plus de 90 milliards en fin Juillet 2007 allant vers 100 milliards de dollars US fin 2007.Cette aisance financière explique plusieurs indicateurs économiques positifs, dus à des données essentiellement exogènes et non facteurs de bonne gouvernance interne.
    2. Remboursements par anticipation de la dette : Entre 2004/2006 l’Algérie a réglé par anticipation 16 milliards de dollars US qui devaient être remboursés le 30 novembre 2011. De 30 milliards de dollars US en 1999 (tout en rappelant la cessation de paiement et le rééchelonnement de 1994), de 15.5 milliards de dollars en 2004, le stock de la dette extérieure tombe à 5 milliards de dollars fin 2006 soit environ 4% du PIB et 12% des recettes d’exportation de 2006. Mais pour les remboursements par anticipation de la dette de rééchelonnement, il importe de souligner que le Trésor a recouru aux avances exceptionnelles de la Banque d’Algérie dont, selon les données officielles, le montant s’est élevé à 627.8 milliards de dinars à la fin décembre 2006 et qu’une partie de la dette extérieure de rééchelonnement a été transformée en dette inférieure du Trésor à l’égard de la Banque d’Algérie, sans ponction sur le Fonds de régulation. Ce qui augmente la dette publique intérieure composée essentiellement de valeurs du trésor détenues par le secteur bancaire, évaluée à 1200 milliards de dinars fin 2006, qui a tendance à croître paradoxalement proportionnellement avec l’inefficacité des services publics (gaspillage au niveau des administrations et services collectifs alors que l’on se focalise surtout sur les entreprises publiques posant la problématique de l’efficacité des dépenses publiques).

    3. Placement par l'Algérie de 45 milliards de dollars de ses réserves de changes en bons de trésor américain : « La constatation, si le montant est vérifié est que cela représenterait la moitié de nos réserves de change. Selon les déclarations officielles, elles produiraient entre 1et 2 milliards de dollars US du fait que ces intérêts sont de 5% pour la partie dollars US, 3% pour la partie euros. Cela pose également l’urgence d’une plus grande transparence de son utilisation. Par ailleurs, en cas de très grave crise économique, cela ne constitue-t-il pas un risque tout en se posant cette question : l’Algérie ne contribue-t-elle pas indirectement comme les pays du Golf à la croissance des pays développés et pourquoi vouloir attirer les capitaux arabes alors que nous sommes dans l’incapacité d’utiliser nos ressources financières du fait de la faiblesse de la capacité d’absorption (divorce entre les objectifs et les moyens). En fin, pour ces placements l’Algérie ne peut retirer cet argent à court terme même en cas de crise grave de l’économie américaine. L’avantage est que ce placement est garanti par l’Etat américain même si le taux d’intérêt est fixe et faible. »


    4.Ces 45 milliards de dollars de ses réserves de changes auraient-ils pu être utilisés autrement ?

    a) « Cela pose la question de l’urgence de la réorientation de toute la politique économique et sociale afin de débloquer la réforme globale en panne renvoyant tant à des aspects sociopolitiques qu’économiques solidaires. Dans la pratique des affaires il n’y a pas de sentiments. Je place mon argent là où le taux de profit (l’Algérie n’est pas seule dans le monde où la concurrence internationale est vivace) est maximum, en fonction bien entendu de bon nombre de facteurs à la fois politiques et socio-économiques afin de limiter les incertitudes. Il est démontré que le taux de profit est supérieur au taux d’intérêt dans certains segments qui sont d’ailleurs inducteurs de croissance et de création d’emplois pour le pays. Tout dépend de la visibilité et la cohérence dans la démarche gouvernementale, non plus comme par le passé en tant qu’Etat gestionnaire, mais comme Etat régulateur, ce qui suppose de l’intelligence et de la compétence. En Algérie, comme je l’ai démontré dans une contribution « l’Armée algérienne face à la problématique de la défense et de la sécurité en Méditerranée » disponible sur site international de l’organisation mondiale américaine, Watch- www. Alegria-Watch. Org/fr/aout 2007 et sur le site de l’OTAN, c’est toute la problématique de la sécurité nationale qui est posée. Car faute de visibilité, de cohérence, liées à la mauvaise gouvernance et à la l’inefficacité gouvernementale, la société reposant sur la rente des hydrocarbures (brut et semi brut) qui a engendré malheureusement une corruption socialisée, les hommes d’affaires préfèrent les actions de court terme, sans risque sachant qu’ils seront payés avec l’importance des réserves de change. D’où les activités de ces hommes d’affaires dans l’importation et les segments d’infrastructures (qui ne sont qu’un moyen de développement), sachant par ailleurs que le maitre d’œuvre, c'est-à-dire l’Etat contrôle mal les réalisations, d’où des réévaluations à répétition et des ouvrages mal faits, délaissant les investissements porteurs à moyen et long terme qui font la force de toute l’économie.


    b) Oui l’argent de l’Algérie peut être utilisé autrement mais pour cela il faut une vision stratégique à moyen et à long terme afin de garantir l’avenir des générations future, cela étant la responsabilité de tout gouvernement, une autre politique reposant sur l’entreprise et son fondement, le savoir être du XXI siècle. Car tous ces indicateurs globaux sont des indicateurs tout peu fiables pour une politique devant concilier les principes d’efficacité et d’équité, car voilant les disparités importantes par couches sociales. C’est pourquoi la plupart des organismes internationaux y compris la banque mondiale et le FMI lui préfèrent depuis les années 1990 celui de l’indice de développement humain (IRH). En effet la première critique au PIB par tête d’habitant est que l’intégralité n’était pas perceptible tant intersectorielle que sur la répartition des revenus entre catégories socioprofessionnelles, où cette concentration profite beaucoup plus aux spéculateurs qu’aux entrepreneurs mus par création de richesses. La seconde critique est qu’il ne tient pas compte de certaines sphères non comptabilisables, en particulier le travail domestique. La troisième critique est que l’on comptabilise positivement des activités négatives : un exemple, plus on met des activités de lutte contre la pollution pour la protection de l’environnement, plus ces activités sont comptabilisées comme valeur ajoutée gonflant le PIB sans tenir compte des coûts négatifs de l’environnement et également certaines dépenses publiques contre les maladies engendrées par cet environnement qui gonflent artificiellement le PIB. Ainsi existe une différence entre le classement du PIB par tête d’habitant où l’Algérie est mieux classée, et l’indice du développement humain plus fiable introduisant l’éducation et la santé qui sont inefficients, ce qui explique que l’Algérie est classée dans le rapport 2006 du PNUD à la 102eme position sur un totale de 177 pays, améliorant timidement sa position par rapport à 2005(103ème, la Tunisie 87eme et le Maroc 123ème). Si l’on prend que le ratio PIB comptabilisé pour 1/3 dans le calcul de cet indice, les deux autres tiers étant des indicateurs sociaux, le classement de l’Algérie reculerait d’environ de 20points la ramenant à la 153ème position sur 177 soit parmi les pays les pauvres de la planète.


    Algérie aujourd'hui

  • #2
    Le grand risque est que la valeur du $ s'effondre

    je pense que c'est pour cela que les fonds de placements Emiratis, quatari et eutre vont placer leurs deniers dans l'immobilier, et les entreprises à haut potentiels au lieu de tous cencentrer dans les bons de tresors

    J'attends voir un fonds de placement algérien agressif qui investi à tour de bras dans les différentes niches qui se présente dans le monde

    Pour cela il faudra laisser la places aux jeunes loups de la finance (il y a surement des algériens parmi eux) au lieu de fonctionnaires des minsitères epuisé par la circulaire x, et l'arrété y du ministre z ......
    .
    .
    ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
    Napoléon III

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    • #3
      pourquoi pas abderahmane mebtoul de soit pas notre premier ministre a la place de benkhatem

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      • #4
        L’aisance financière contribue à la propagation de la corruption
        Bien des misérables la pratiquent aussi. Parait meme que 60% y ont succombé.

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        • #5
          Moi ce que j’attends, c’est investir cet argent en Algérie, il faut voir l’état des infrastructures (routes, villes sales,…) la qualité de système éducatif et de la recherche scientifique, l’état du secteur privé algérien qui en majorité ne peut pas accéder aux crédits……….. au temps ou on place 45 milliards au états unis, non mais on croit rêver.

          Il faut d’abord commencer par exploiter le potentiel du pays avant de penser aux fonds d’investissement à l’étranger.

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          • #6
            Mieux vaut s'endetter pour faire face à ses emplois que d'avoir des ressources abondantes sans emplois en face.

            Les capacités d'absorption de l'économie algériennes sont très réduites. Tous les ans les Budgets des fonds de développement sont réduits pour être redirigés vers des économies plus performantes. Le budget de l'Etat est une boite noire ; Et même si cette année le gouvernement a fait un effort sur la limitation du budget de fonctionnement celui de l'équipement n'échappe pas à cette fatalité qui est le gaspillage. Ces 45 milliards de dollars auraient mieux servit l'économie s'ils avaient été employés dans la création de PME PMI avec des contrats de collaboration avec des instituts de recherche, dans la recherche scientifique, dans le rapatriement des cerveaux en fuite....
            Quelques gouttes de rosée sur une toile d'araignée, et voilà une rivière de diamants. [Jules Renard]

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            • #7
              "Comment l’Etat gaspille 45 milliards de dollars de réserves"

              Ces 45Md de $ rapportent 2Md de $ par ans.

              Quand à l'investissement en Algérie, il ne faut pas oublier les 140 Md de $ d'investissement à l'horizon 2009,
              ce qui représente presque 3 fois le PIB Marocain.

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              • #8
                Placement par l'Algérie de 45 milliards de dollars de ses réserves de changes en bons de trésor américain :
                Pour un pays qui se vante d'integrer l'Islam dans sa constitution, ça m'a pas l'air d'un placament bien Hallal...

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                • #9
                  MonoTuilek

                  J'ai une seul chose a te dire, tu es OUT avec ton article......C'est la meilleure chose que Boutef a fait, L'argent ne beneficie pas au pays, vaut mieux alors remboursser, en esperant un futur meilleur sans les Fellaga au pouvoir.

                  Commentaire


                  • #10
                    J'ai une seul chose a te dire, tu es OUT avec ton article
                    c'est pas Mon Article , suis pas Analyste des Affaires des pays du Nord Afrique .... c'est un Article qui vient de " Algérie aujourd'hui ".

                    C'est la meilleure chose que Boutef a fait, L'argent ne beneficie pas au pays, vaut mieux alors remboursser, en esperant un futur meilleur sans les Fellaga au pouvoir.
                    Ya Rabbi Amine ....

                    le Redacteur Du Texte dans le Journal Algerien pense differement , et il n'est pas con pour dire des choses pareilles , faudera plutot essayer de comprendre et de lire ses arguments, mais si on s'amuse a dire qu'on est les plus intelligents et que les autres ne disent que des betises , on finira par etre les plus Nuls ....

                    " Quand les idées divergent, on Comprendera encore Mieux nos Idées."

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                    • #11
                      Je pense que nous n'avons pas toutes les cartes en mains pour avoir une vision réaliste de la situation.

                      En effet l'etat dispose de renseignements dont le simple citoyen, n'est pas habileté à les connaitres.

                      Mieux vaut donc analyser les arguments de chacun et se faire sa propre vision, qui ne sera certainement pas la meilleure.

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                      • #12
                        Ces 45Md de $ rapportent 2Md de $ par ans.

                        Quand à l'investissement en Algérie, il ne faut pas oublier les 140 Md de $ d'investissement à l'horizon 2009,
                        ce qui représente presque 3 fois le PIB Marocain.
                        140 milliard c'est 3 fois le PIB du maroc, mais en 1999 boutef et m6 ont commencer leur programme 2009 pour l'algerie et 2010 pour le maroc, les objectif ont etait claire

                        1200 km d'autoroute pour l'algerie
                        1500 km d'autoroute pour le maroc.
                        la difference c'est qu'au maroc on roule sur ces autoroutes il reste plus que fes oujda et marrakech agadir. pour l'algerie on sait pas encore mais esperons qu'ils ouvriront le tous en 2009.

                        l'autre projet c'est l'habitat social
                        1 million de logement 99 a 2009 soit 100 mille logement par ans pour l'algerie
                        le maroc avait comme objectif de realiser 100 000 logement social par ans.

                        encore une fois cette anne le maroc a fait 140 000 logement au lieu de 100 000 et avec sa on peut etre sur que le programme ville sans bidon ville et sur le bon chemain (toutes les villes serons declarer sans bidon ville en 2010) sauf pour casa 2012.
                        en algerie on connait pas les chiffres mais les chinois font du bon travaille.

                        en resumer l'algerie ne fait pas mieux que le maroc meme s'elle a depenser 3 fois le PIB. et c'est sa que les gens ne comprenent pas.

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                        • #13
                          Tes 1500 km d'autoroutes sont des 2x2 voies, l'équivalent des rocades en voies expess Algérie. Rien que la rocade des hauts plateaux c'ets 1300 km. Il n y a aucun lieu à comparer.

                          Le sujet étant les bons de trésors américains et leur faible rendement. Et s'interroger par exemple pourquoi le Japon et la chine par exemple "gaspillent" leur argent avec plus de 400 et 700 millirads de dollars respectivement.?

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