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Surpeuplement des prisons en Algérie

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  • Surpeuplement des prisons en Algérie

    Le surpeuplement reste le point noir des prisons en Algérie. C’est ce qui ressort du dernier rapport de la commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme sur la situation des prisons. Quatre groupes d’inspection ont été installés, faut-il le rappeler, comprenant entre autres des psychologues et des médecins. Les groupes en question se sont rendus durant ce mois d’août dans toutes les prisons algériennes pour les inspecter.

    La tournée a été sanctionnée par un long rapport destiné au président de la République. Cette mission d’inspection est intervenue parce que la commission de Farouk Ksentini a reçu les doléances des citoyens comportant de nombreuses remarques sur la situation des personnes incarcérées. Ce rapport comporte toutes les remarques recueillies au niveau des centres pénitentiaires notamment en matière d’hygiène, d’alimentation et de soins. Le rapport révèle un changement positif en matière de traitement des prisonniers, mais la surcharge des prisons pose toujours problème.

    L’Algérie compte 54.220 individus dans ses 127 prisons. A elle seule, la maison d’arrêt d’El-Harrach accueille 2500 incarcérés, dont 40% environ ont moins de 27 ans. L’une des raisons de la congestion des prisons en Algérie semble résider dans le recours abusif à la détention préventive. La détention provisoire représente 12% du total des détenus, selon le directeur général de l’administration pénitentiaire et de la réinsertion, M.Mokhtar Félioune. Des avocats et des défenseurs des droits de l’homme sont unanimes pour qualifier cet usage d’abusif. Conscient de cette réalité, le département de Bélaïz a instruit les magistrats afin d’éviter au maximum le recours au mandat de dépôt.

    Autre fait: le nombre important de récidivistes enregistré dans les prisons. Le taux de récidivisme est évalué annuellement à 43%. Certains expliquent ce taux par l’absence de mécanismes de réinsertion qui empêchent certains prisonniers de retourner sur le droit chemin. Les récidivistes constituent un danger dans les prisons, même si des aménagements introduits en faveur de la réforme tendent à prévenir la contagion des nouveaux détenus par les récidivistes en les séparant.
    Par ailleurs, le désengorgement des prisons a motivé quant à lui une série de mesures. Au chapitre droit, la nouvelle loi pénitentiaire favorise le recours à la liberté conditionnelle. Cette année, ils sont 9 474 détenus à avoir bénéficié de la liberté conditionnelle.

    Les grâces décidées régulièrement par le président de la République sont de nature également à alléger la pression sur les centres de détention. Sur les 127 prisons, 59 datent du XIXe siècle et 36 ont été bâties entre 1900 et 1962. Il est prévu, pour 2009, la construction de 13 établissements pénitentiaires pour une capacité de 19.000 places. Outre la commission de Ksentini, il a été annoncé une visite du comité international de la Croix-Rouge (Cicr) dans les prisons. Le but étant d’enquêter sur les conditions de détention en matière de respect des droits de l’homme.

    Par l'Expression
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