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La Chine va adopter sa loi anti-monopole

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  • La Chine va adopter sa loi anti-monopole

    La Chine pourrait dès cette semaine adopter sa loi anti-monopole attendue de longue date, qui durcit les conditions d’acquisition d’entreprises chinoises par des groupes étrangers, selon les médias chinois.

    Cette nouvelle loi, marquant un changement de politique vis-à-vis de l’accueil des investissements étrangers, prévoit notamment une enquête de sécurité nationale avant toute fusion ou acquisition ainsi que des vérifications sur l’éventuel caractère monopolistique du projet.

    Pour les analystes, les mesures sont suscitées par la crainte chinoise de perdre des fleurons industriels alors que le pays, en passe de devenir la troisième économie de la planète, n’est plus avide de capitaux venus de l’extérieur.

    «La Chine n’a plus un besoin désespéré d’investissements étrangers», estime ainsi Chen Xingdong, économiste en chef de BNP Paribas Securities à Pékin.
    «Certaines fusions et acquisitions étrangères ont mis une pression accrue sur les compagnies locales et un changement de politique est nécessaire», a-t-il ajouté.

    Les craintes chinoises n’ont fait que s’exacerber depuis l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce fin 2001. Car cette adhésion a impliqué l’ouverture progressive des marchés du géant asiatique à la concurrence étrangère et aux puissantes multinationales capables d’écraser les acteurs locaux, avec leur expérience, leurs ressources technologiques et leurs moyens financiers.
    «Si l’on veut protéger les entreprises nationales, une telle loi est logique», a souligné Chen.

    Un avis que partagent les intellectuels des organismes officiels: «Même si le texte n’est pas à l’avantage des multinationales, la Chine a besoin de lois complètes sur la concurrence pour devenir pleinement une économie développée», a récemment affirmé Wang Xiaoye, un expert juridique de l’Académie chinoise des Sciences Sociales au China Daily.

    Mais la loi, une fois adoptée, marquera une rupture avec l’ère où l’étranger et ses investissements étaient sollicités au point de bénéficier de régimes fiscaux plus favorables que les entreprises chinoises. Un système dont la fin a été décidée en mars, lorsque le Parlement chinois a adopté une loi destinée à terme à harmoniser l’impôt entre sociétés chinoises et étrangères.

    Aujourd’hui, la Chine a assis sa puissance économique et ses coffres conservent les premières réserves de change au monde, plus de 1.300 milliards de dollars. Loin d’être à cours de liquidités, elle cherche de plus en plus à investir à son tour à l’étranger. «La Chine a finalement trop d’argent, il lui faut désormais ralentir les entrées de capitaux et favoriser les sorties», dit Andy Xie, un économiste indépendant de Shanghai.

    L’autre facteur a trait au bond des fusions-acquisitions au cours des années récentes, qui représentaient cinq pour cent des investissements directs en Chine jusqu’en 2003. Elles sont passés à 11% en 2004 pour atteindre près de 20% en 2005. Or l’économie chinoise profiterait davantage d’une installation pure et simple des sociétés étrangères, impliquant locaux nouveaux, capitaux investis, personnels embauchés..., «les fusions-acquisitions ne lui n’apportant pas grand-chose, à part beaucoup d’argent», conclut Andy Xie.

    Par la nouvelle Republique
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