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Prix : avis de tempête sur les rayons alimentaires

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  • Prix : avis de tempête sur les rayons alimentaires

    Je ne crois pas du tout qu'il y aura beaucoup d'inflation dans les semaines et dans les mois qui viennent, et pour l'année 2008." François Fillon s'est voulu rassurant, dimanche soir sur TF1. Pourtant, les Français risquent de ne pas partager l'optimisme du Premier ministre, lorsqu'ils découvriront les prix de certains produits alimentaires, dans leur supermarché ou leur boulangerie.

    L'été a été rythmé par des signes annonciateurs d'une probable valse des étiquettes à l'automne. Brasseurs, biscuitiers, fabricants de glace, de chocolat, de moutarde, touchés de plein fouet par l'envolée des cours des produits agricoles, ont tiré les sonnettes d'alarme. De grandes entreprises, Danone, Nestlé, Lindt ou Lactalis, ont annoncé des hausses de tarifs, consécutivement à la flambée des prix du lait, qui risque d'entraîner celle des produits laitiers, beurre, yaourts, fromages, dont les Français sont si friands. Enfin, vendredi, la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie a annoncé une hausse quasi-inéluctable du prix de la sacro-sainte baguette, de l'ordre de 5 centimes.

    Les acteurs de la chaîne alimentaire considèrent que les prix resteront durablement élevés. En Europe, la collecte de lait n'a jamais été aussi faible depuis quinze ans et les industriels ne peuvent plus compter sur les fameuses montagnes de beurre ou de poudre de lait naguère stockées par l'Union européenne, et qui ont aujourd'hui disparu. Une hausse de prix de 4,9 % a déjà été octroyée aux producteurs français en juillet.
    Dans les céréales, tous les clignotants sont au rouge : les stocks de blé sont au plus bas et la récolte mondiale est prévue à la baisse pour cause de sécheresse en Australie et en Ukraine, de pluies en Europe ; les biocarburants, en soustrayant des terres à la production alimentaire, commencent à peser sur le marché ; et la demande mondiale va croissant, notamment en Inde et en Chine.

    L'onde de choc, attendue à l'automne, n'aura peut-être pas l'ampleur redoutée pour les consommateurs. La Commission européenne devrait autoriser la remise en culture de jachères et l'augmentation de quotas de production laitière. Selon l'Insee, il faut compter en moyenne six mois pour qu'une hausse des prix de produits agricoles soit répercutée sur les produits alimentaires. Et l'on peut compter sur les enseignes de la grande distribution pour résister aux hausses des industriels, dont certaines sont déjà " parfois supérieures à 5 % ", selon le président de leur fédération, Jérôme Bédier.

    Les négociations annuelles entre les fabricants et la distribution, qui s'étalent de novembre à février, "s'annoncent difficiles", reconnaît Jean-René Buisson, le président de l'Association nationale de l'industrie agroalimentaire (ANIA). Les agriculteurs, les fabricants et les distributeurs se sont déjà rencontrés mi-juillet, ils ont prévu de se revoir mi-septembre. Les deux camps s'accordent sur un point : tous les produits ne sont pas touchés de la même façon par la hausse des cours agricoles. Les produits les plus concernés sont ceux qui sont le moins transformés, car la matière première agricole y tient une place prépondérante dans le coût de fabrication : la brique de lait, par exemple, le fromage, le beurre, les pâtes ou encore la viande ont peu de chances d'échapper à l'augmentation des prix.

    Personne ne voudra porter le chapeau auprès du consommateur. " Les prix des produits alimentaires ont baissé de 3 % depuis deux ans, à la suite des accords Sarkozy [il était alors à Bercy], et par ailleurs la part de l'alimentaire dans les dépenses des ménages ne représente plus que 14 % ", rappelle Jean-René Buisson, comme pour prévenir les critiques, qui ne manqueront pas.

    Alors que Nicolas Sarkozy a fait du pouvoir d'achat l'une de ses priorités de la rentrée, tous les ministres concernés ont été priés de monter au créneau. Hier, le ministre de l'agriculture, Michel Barnier, a reçu – séparément – les représentants de l'industrie alimentaire et ceux de la grande distribution. "Clairement, quand vous prenez votre Caddie, vous constatez qu'il y a des augmentations", a déclaré Laurent Wauqiez, porte-parole du gouvernement. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, "vont voir l'évolution des prix, notamment sur les denrées communes, le pain, la farine... pour vérifier que ce n'est pas abusif."

    Laetitia Clavreul (Le monde)

  • #2
    Je ne crois pas du tout qu'il y aura beaucoup d'inflation dans les semaines et dans les mois qui viennent, et pour l'année 2008." François Fillon
    On vois bien que les démagogues et les incompétants existent partout meme du coté ou on l'attends pas.

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