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Scandale d'Abou Ghraïb - un colonel coupable

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    Le colonel Steven Jordan, seul officier américain poursuivi après le scandale des sévices à la prison irakienne d'Abou Ghraïb, a été reconnu mardi coupable d'avoir désobéi à un ordre.

    Il risque une peine maximale de cinq ans de prison.

    Le jury militaire justice l'a en revanche acquitté des autres chefs d'inculpation, y compris celui de mauvais traitements sur des détenus et manquement au devoir. Il a ainsi été reconnu coupable du chef d'inculpation le moins significatif au regard du scandale mais le plus lourd au regard du code de justice militaire.

    Le colonel Jordan a ainsi été condamné uniquement pour avoir évoqué l'affaire dans deux courriels envoyés à un collègue au printemps 2004, alors qu'il avait reçu l'ordre de ne pas discuter du scandale.

    Le jury militaire, composé d'un général et de neuf colonels, a délibéré près de sept heures dans une salle attenante à la salle d'audience de la cour martiale de Fort Meade (Maryland). L'audience devait reprendre dans l'après-midi pour déterminer sa peine.

    Interrogatoires

    Le colonel Jordan, 51 ans, était le directeur du centre des interrogatoires à Abou Ghraïb de septembre à décembre 2003, au moment où ont été prises la plupart des photos à la prison d'Abou Ghraïb montrant des détenus irakiens humiliés et maltraités par leurs gardiens américains.

    «Cette affaire ne concerne pas ce que le colonel Jordan a fait à Abou Ghraïb, mais ce qu'il s'est refusé à faire», avait déclaré lundi le colonel John Tracy, procureur militaire, dans son réquisitoire final.

    Mais la défense a insisté sur le fait que le colonel Jordan n'était pas directement responsable des interrogatoires, et encore moins du comportement des membres de la police militaire (MP), principaux auteurs des sévices dont les photos ont fait le tour du monde, qui dépendaient d'une chaîne de commandement parallèle.

    Selon ses avocats, le colonel Jordan avait d'abord été chargé d'améliorer la circulation de l'information entre Abou Ghraïb et la hiérarchie. Il a aussi dû consacrer beaucoup d'énergie à rendre les conditions de vie et de travail de ses soldats supportables.

    Chefs d'inculpation abandonnés

    Si les différents rapports d'enquête sur le scandale ont dénoncé son manque de leadership, la justice lui reprochait surtout de ne pas avoir suffisamment formé et supervisé le personnel intervenant au centre d'interrogatoires.

    Il était également poursuivi pour avoir, une nuit de novembre 2003, forcé des suspects irakiens à se dénuder et pour les avoir menacés avec des chiens d'attaque, des faits contestés par la défense. Il a finalement été acquitté de tous les chefs en lien direct avec le scandale.

    Lors de son inculpation en avril 2006, le colonel Jordan risquait jusqu'à 22 ans de prison. Entre les chefs d'inculpation abandonnés en raison de vices de forme et ces derniers pour lesquels il a été acquitté, la peine maximale a été plus que divisée par quatre.

    http://www.20min.ch/images/content/1...522148/2/1.jpg

    Source: SDA/ATS
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