Eté maudit
Les vacances sont finies. Les élèves s’apprêtent à faire leurs (ré) inscriptions dans leur établissement et une partie des étudiants se prépare à subir les examens de rattrapage.
La saison estivale est terminée, mais la chaleur persiste. Pesante, étouffante. Chacun fait ses bilans, mais la situation ne semble pas reluisante. Car, à peine le mois d’août fini, un mois durant lequel les familles ont raclé les fonds de caisse pour financer non pas des vacances heureuses en famille, mais pour faire plaisir aux autres en remettant des cadeaux aux mariés que d’autres dépenses attendent. Un mois d’août où les invitations aux mariages dépassent les trois par semaine, a-t-on entendu parler. Les désagréments, la fatigue et les dépenses superflues ont orné le quotidien de nombreuses personnes. Ce mois qui se termine est revenu au minimum aux familles pour 12 000 DA en présents et autres cadeaux offerts aux amis ou aux proches. Et, la saignée va continuer avec la rentrée scolaire qui arrive. Ce qui reste dans les bourses va aller à l’achat de l’habillement, des trousseaux et des livres scolaires aux enfants. Le Tiziouzéen, qui commence à s’y habituer, aura vécu un été vraiment maudit. Ce ne sont ni les frayeurs ni les soucis qui ont manqué. Des attentats ont eu lieu avec une fréquence presque hebdomadaire dans différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou : Maâtkas, Tigzirt, Tadmaït, Aïn El Hammam et tant d’autres encore. Difficile de s’y accommoder, mais l’humour populaire ne rate pas l’occasion de parler de « la finale du terrorisme qui se joue en Kabylie ». Dans les coins les plus reculés de la wilaya, des paysans pleurent en silence leurs arbres fruitiers, détruits par le feu engendré par les effets collatéraux de la lutte antiterroriste. Ni l’assurance ni un quelconque organisme ne peut répondre aux dégâts. L’été est vraiment maudit, car le panier revient très cher à la ménagère et les perspectives d’un automne meilleur s’éloignent. Le Ramadhan est déjà là.
Saïd Gada
El watan
Les vacances sont finies. Les élèves s’apprêtent à faire leurs (ré) inscriptions dans leur établissement et une partie des étudiants se prépare à subir les examens de rattrapage.
La saison estivale est terminée, mais la chaleur persiste. Pesante, étouffante. Chacun fait ses bilans, mais la situation ne semble pas reluisante. Car, à peine le mois d’août fini, un mois durant lequel les familles ont raclé les fonds de caisse pour financer non pas des vacances heureuses en famille, mais pour faire plaisir aux autres en remettant des cadeaux aux mariés que d’autres dépenses attendent. Un mois d’août où les invitations aux mariages dépassent les trois par semaine, a-t-on entendu parler. Les désagréments, la fatigue et les dépenses superflues ont orné le quotidien de nombreuses personnes. Ce mois qui se termine est revenu au minimum aux familles pour 12 000 DA en présents et autres cadeaux offerts aux amis ou aux proches. Et, la saignée va continuer avec la rentrée scolaire qui arrive. Ce qui reste dans les bourses va aller à l’achat de l’habillement, des trousseaux et des livres scolaires aux enfants. Le Tiziouzéen, qui commence à s’y habituer, aura vécu un été vraiment maudit. Ce ne sont ni les frayeurs ni les soucis qui ont manqué. Des attentats ont eu lieu avec une fréquence presque hebdomadaire dans différentes localités de la wilaya de Tizi Ouzou : Maâtkas, Tigzirt, Tadmaït, Aïn El Hammam et tant d’autres encore. Difficile de s’y accommoder, mais l’humour populaire ne rate pas l’occasion de parler de « la finale du terrorisme qui se joue en Kabylie ». Dans les coins les plus reculés de la wilaya, des paysans pleurent en silence leurs arbres fruitiers, détruits par le feu engendré par les effets collatéraux de la lutte antiterroriste. Ni l’assurance ni un quelconque organisme ne peut répondre aux dégâts. L’été est vraiment maudit, car le panier revient très cher à la ménagère et les perspectives d’un automne meilleur s’éloignent. Le Ramadhan est déjà là.
Saïd Gada
El watan
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