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Délinquance : le coup de gueule d’une femme flic

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  • Délinquance : le coup de gueule d’une femme flic

    Après vingt ans passés dans la police, Christine, 39 ans, est obligée de déménager. Harcelée par quelques jeunes de son quartier, elle a décidé de sortir de sa réserve pour témoigner d’une situation vécue par d’autres de ses collègues.

    A fleur de peau, Christine Bourgoin, policière depuis vingt ans, enchaîne cigarette sur cigarette dans son petit salon. Elle ne lâche pas des yeux le dossier qu’elle a constitué sur le harcèlement dont elle fait l’objet de la part d’une poignée de jeunes du voisinage. « Déformation professionnelle, s’excuse-t-elle. J’archive tout. » Derrière le sourire de façade, on sent poindre une immense détresse. Samedi, elle a été reçue par Joël Monier, le maire (UMP) de Mennecy, petite commune semi-rurale de l’Essonne, pour que sa fille puisse changer d’école. De toute façon, Christine veut emmener sa famille le plus loin possible de la Jeannotte, sa petite résidence à laquelle elle est pourtant très attachée. La faute en revient à une poignée de délinquants locaux, qui ont commencé à la harceler dès qu’ils ont su qu’elle était flic. Ces derniers mois, la pression s’est accentuée sur elle et ses trois filles : voiture brûlée, menaces, jets de pierres… A 39 ans, cette enquêtrice dans un commissariat de l’Essonne est à bout. Elle témoigne aujourd’hui pour faire la lumière sur une situation vécue par d’autres policiers. Et encore trop souvent taboue.

    Pourquoi avoir décidé aujourd’hui de sortir de l’anonymat ?

    Je n’ai plus confiance. J’ai toujours fait appliquer la loi. Mais, depuis que je suis passée du côté des victimes, j’ai le sentiment de ne plus être écoutée. Mes supérieurs n’accordent aucune crédibilité à la souffrance de ma famille. Si je fais ça, c’est aussi pour tous mes collègues qui souffrent en silence, de peur de perdre leur travail ou d’être mis sur une voie de garage. Et, s’ils me virent, je partirai la tête haute.

    Quelle est votre situation ?

    Ma vie bascule. Je n’en peux plus. Je suis obligée de vivre terrée. C’est l’insécurité permanente. Pour éviter que ma voiture ne soit repérée et à nouveau brûlée, je dois en changer régulièrement. Quand je vais faire les courses, j’appelle mes filles à mon retour pour qu’elles ouvrent la porte de derrière et que je puisse rentrer discrètement par le jardin.

    Comment en êtes-vous arrivée là ?

    Au départ, nous vivions normalement. Puis un petit groupe de jeunes a commencé à s’installer régulièrement sur les bancs en face de chez nous, à boire de l’alcool, fumer des joints, troublant le calme. J’ai voulu régler ça par le dialogue. Ils n’ont rien voulu entendre. Et puis, tous ces jeunes ont fini par apprendre que j’étais dans la police.

    Et que s’est-il alors passé ?

    L’un d’eux a menacé à plusieurs reprises de brûler ma voiture. Le 27 avril, elle est partie en fumée, le long de la façade de l’appartement situé au rez-de-chaussée, à un mètre de la fenêtre de la chambre de ma fille. Le lendemain, les incendiaires ont voulu s’attaquer à ma deuxième voiture. Deux jours plus tard, l’aînée de mes filles, âgée de 16 ans, est agressée sur le chemin de la gare. Idem le 16 août. Le jour suivant, la façade du bâtiment est recouverte de tags injurieux. Dernier événement en date : lundi dernier, ma petite fille de 6 ans a été réveillée en sursaut par des pierres jetées sur son volet. Deux jours plus tard, la boîte aux lettres était dégradée.

    Pourtant, votre commune est en apparence tranquille…

    Malheureusement, elle est en train de changer, comme beaucoup d’autres du même type. Il y a quelques années, ici, c’était considéré comme le XVI e arrondissement. Ensuite, la délinquance a monté. Des jeunes des quartiers sensibles de Corbeil viennent souvent. Si l’on n’y prend pas garde, dans une poignée d’années, la situation sera la même que là-bas. Les forces de l’ordre ne pourront plus faire une patrouille sans être caillassées.

    D’ailleurs, vous parlez de « loi du silence »…

    Personne n’a intérêt à ce que tout ça soit connu. Les politiques ne veulent rien entendre. Je suis allée voir à plusieurs reprises les gendarmes. Les choses n’avancent pas. Forcément, quand des témoins potentiels voient qu’on peut brûler impunément la voiture d’une fonctionnaire de police, ils ne veulent prendre aucun risque. Même chez ma hiérarchie, c’est la politique de l’autruche.

    Pourtant, vous semblez très attachée à votre travail…

    Je suis issue d’une famille de policiers. Ma soeur a été la première femme à intégrer la brigade anticriminalité de sa ville de province. Mes dernières fiches de notation sont bonnes. Au printemps dernier, j’ai été médaillée par le préfet pour mes vingt ans de carrière. Ce que je fais me passionne. Chaque jour, nous devons supporter la détresse de la société. Mais, de retour à notre domicile, ce sont les insultes qui nous attendent.

    Comment voyez-vous l’avenir ?

    Je dois quitter cette ville. Pour moi, mais surtout pour mes trois filles. A la suite des diverses menaces, je voudrais les changer d’école. Mais je n’ai pas les moyens de les mettre toutes les trois dans le privé. Je n’ai pas le choix. Même si partir d’ici sera un crève-coeur.

    Source : leparisien

  • #2
    Délinquance: le coup de gueule d'une femme flic!

    il n'y a qu'en France qu'on voit ça!

    ils peuvent être fiers ces politicars de gauche qui ont abreuvé les jeunes de quartiers sensibles de balades sur la côte d'azur, de cinémas pour 1 franc , des parcs d'attraction pour 1 Franc, des camps dans le midi avec des notes de 2000F par jour.... et voilà le résultat!

    un policier menacé qui peut même plus sortir tranquille avec ses enfants!!

    je suis persuadé qu'un policier du bled vaut dix flics de France et 50 animateurs sociaux si vous voyez ce que je veux dire!

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    • #3
      Peses tes mots Mister B et arretes de melanger les serviettes et les torchons les loubards dans les banlieurs Françaises ne sont que minoritaires,suvent un groupe qui ne depasse pas les dix voyoux.
      ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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      • #4
        Délinquance: le coup de gueule d'une femme flic!

        Comment ça pèse tes mots?
        Connais des gens qui travaillent dans le social? ou dans les bus?

        toi, tu parles de "dix" voyoux!!!! moi, je te dis que le comportement délictueux s'est quasi-généralisé chez les jeunes d'aujourd'hui!!

        une fois, j'ai accompagné un ami qui travaillait dans un centre social d'un quartier, les jeunes ont tout retourné pour exiger d'aller au cinéma un mercredi après-midi!!!

        que font les parents aujourd'hui: RIEN!!

        qu'ont fait les pouvoirs publics sinon faire croire à ces jeunes que le monde était tout rose jusqu'à leurs 18 ans en leur payant excursions, sorties et snack: RIEN!!

        et à 18 ans , le social se ferme brutalement sur ces jeunes car tout simplement ils se retrouvent majeurs!

        manque de volonté politique + discrimination = BORDEL!

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