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  • A quel type de groupe social appartenez-vous ?

    Une étude intéressante décompose les citoyens français en 4 groupes :

    1 - « les extérieurs » (au système social) 25 %
    2 - les « marginaux » (aux marges du système social) 25 %
    3 - les « gens du milieu » ou la fameuse « classe moyenne » 30-35 %
    4 - « les profiteurs » du système 15 et 20 %
    Le 4eme groupe reste un but pour tous, à terme. Le système est fait pour ce groupe. « Suffit » d’y arriver …

    Vite, vite, prenons le TGV, direction le club « des profiteurs ». Vous en êtes où, vous ?


    -------------------

    Les réalités françaises : le grand malaise

    Il semble utile, notamment après l’élection d’un président de la République - qui a su se faire choisir par une majorité relative du corps électoral (53 % de 82 % des inscrits), majorité relative éclatée et divisée elle-même en électorats très distincts, tant dans leurs intérêts que leurs aspirations - de parler des réalités françaises et du grand malaise qu’elles recouvrent...

    Il est rare dans l’histoire récente de la France que sa population se soit trouvée aussi morcelée, éclatée, divisée, telle une mosaïque antique fracassée.

    Les sociologues eux-mêmes, dont l’immense majorité est passée du statut de scientifiques actifs de terrain au rôle de commentateurs politiques de réalités qui leur échappent, sont dépassés par les faits, tant ils se sont éloignés des quotidiens réels des divers groupes de citoyens à force de fréquenter et servir les milieux de pouvoir.

    Sur ce terreau général, un politique indéniablement habile, rusé et fin calculateur, a su trouver des langages ciblés adaptés pour des publics différenciés de citoyens et les a médiatisés avec un art tactique surprenant, mais efficient.

    Il en est résulté cette incroyable situation politique, lourde de contradictions explosives où un président, élu dans les conditions d’un rassemblement momentané de divers groupes de citoyens un jour de vote, apparaît comme un farouche libéral atlantiste, ami des Etats-Unis, dans un pays majoritairement opposé à l’hégémonie américaine et socialement hostile au libéralisme économique.

    Etude rapide d’une société éclatée

    Aux fins d’une nécessaire clarté du débat sur ce morcellement constaté, il convient d’identifier les quatre principaux groupes qui composent cette société française éclatée autant qu’explosive, ce qui ne signifie pas, loin de là, qu’ils se substituent à la notion sociologique de classes sociales sur le plan strict de cette discipline scientifique et par rapport notamment au travail.

    Premier groupe : « les extérieurs » (au système social)

    Ce groupe, estimable, selon les sources les plus diverses, à environ 25 % de la population française, comprend les exclus complets de la société actuelle (SDF, personnes recluses chez elle sans lien social extérieur - notamment des personnes âgées et/ou handicapées sans soutien), les chômeurs non indemnisés, en général, tous les citoyens qui ne subviennent pas à leurs besoins essentiels par un revenu déclaré ou des ressources sociales officielles.

    C’est dans cette catégorie, elle-même assez disparate, que les systèmes d’entraide (familiale, collective sous toutes ses formes, soutiens des associations, assistance communautaire, charité religieuse, solidarité sociale de quartier et de groupes informels : bandes) sont les plus dynamiques, générant pour cela une véritable économie dite « souterraine » qui, si elle n’existait pas, pousserait ces citoyens à une véritable révolte violente pour survivre. De facto, ce groupe vit de ressources financières, mais dont les origines sont externes au système social.

    L’estimation de ce groupe est fondée sur deux critères objectifs, les autres étant par nature peu mesurables : le pourcentage de citoyens inscrits sur les listes électorales ayant déserté les scrutins (marque de sortie du système social), soit entre 20 et 24 % et les non-inscrits, le tout rapporté aux plus de 50 % de foyers qui ne peuvent pas payer l’impôt sur le revenu.

    Deuxième groupe : les « marginaux » (aux marges du système social)

    Ce groupe intègre les citoyens qui, plus ou moins, parviennent à subsister aux marges du système social, avec des grandes difficultés quotidienne que certains sociologues, non dénués de cynisme et d’ignorance, qualifient de « difficultés de fin de mois ».


    Il rassemble des salariés très peu payés, les travailleurs précaires et à temps partiel - comme par exemple les intérimaires des médias, arts et spectacles -, une partie de la jeunesse étudiante adulte, la majorité des agriculteurs, la majorité des parents seuls avec enfants, ainsi que certains allocataires sociaux (chômeurs indemnisés ou ayant un conjoint recevant un salaire décent) qui perçoivent des revenus de remplacement assurant juste leur subsistance, aux marges de la chute rapide en cas d’imprévu accidentel dans le groupe précédent.

    Il est difficile de chiffrer avec certitude le pourcentage de la population française concernée ici, mais si on se fonde sur les données sociales et les revenus par personne, en soustrayant le groupe précédent, on approchera aussi un ordre de grandeur de 25 %.

    Troisième groupe : les « gens du milieu » ou la fameuse « classe moyenne »

    Ce groupe est celui qui, en pourcentage, est le plus nombreux : on peut l’estimer en se fondant sur les données fiscales à environ 30-35 % de la population française.

    Il inclut les employés qualifiés, les fonctionnaires moyens, les ingénieurs, techniciens et cadres moyens, les membres les moins rémunérés des professions libérales, des ouvriers hautement qualifiés, la plupart des petits patrons, la majorité des artisans et commerçants.

    C’est dans ce groupe que l’on trouve le plus de personnes disposant, à un titre ou à un autre, d’un statut social « intégrateur » au système social. Cette intégration s’exprime par divers biais : participation à la vie politique, associative et syndicale, qualifications professionnelles valorisantes et reconnues.

    Ces catégories constituent en quelque sorte ce qu’on appelle la « classe moyenne », celle qui justement est souvent la plus active comme force politique, mais est aussi la plus visée par les dirigeants politiques comme source fiscale, au profit du dernier groupe (le plus riche), sans que les deux en-dessous en profitent aucunement, comme le montre le développement de la précarité et de la misère (8 millions de pauvres selon les critères officiels, ce qui signifie au bas mot le double en réalité, en tenant compte des situations particulières).

    On notera que, du fait de la précarité croissante générale du marché du travail, de plus en plus de membres de ce groupe (ingénieurs, cadres et techniciens) tendent à passer vers le groupe 2, et parfois, après un certain âge et une durée longue de chômage, vers le premier groupe.

    Quatrième groupe : « les profiteurs » du système

    Ce groupe est celui pour les intérêts essentiels duquel le système fonctionne par excellence. D’où l’appellation technique et descriptive de « profiteurs » du système.

    Il regroupe les hauts revenus des professions libérales, les célébrités des médias, des arts et spectacles, les grands propriétaires terriens, les dirigeants des grandes entreprises privées et publiques, les rentiers aisés et boursicoteurs-spéculateurs ayant réussi à amasser une fortune dans la finance en ayant de naissance un capital de départ conséquent, les politiciens dirigeants, les cadres supérieurs et hauts fonctionnaires.

    Selon les critères retenus, on peut évaluer ce groupe entre 15 et 20 % de la population du pays. C’est celui-ci qui profite en premier et le plus de toutes les réformes fiscales, de toutes les lois financières et des meilleurs systèmes de protection de statut social mutuel.

    C’est aussi le groupe politiquement les plus stable et le plus cohérent, qui défend en tout état de cause et avant tout - ce qui est compréhensible -, ses propres privilèges, y compris au détriment des trois autres groupes.

    D’où provient cette France éclatée et divisée ?

    La réponse est dans la création du processus lui-même qui s’est amorcé avec la montée du chômage de masse, de la précarisation de masse du travail, donc du salaire, de la misère sociale, accompagnée par un enrichissement croissant du dernier groupe au détriment sans cesse plus accentué des trois autres.

    Le début de ce processus de dislocation du tissu social national ancien peut être daté du tournant dit de « la politique d’austérité » de 1982-1983, qui a jeté d’ailleurs, sur le plan électoral, nombre de membres des groupes 1 et 2 vers les partis d’extrême-droite, avant que l’approfondissement du phénomène et sa pérennité temporelle aient aussi développé, depuis 1995, un vote en sens inverse, vers les partis d’extrême gauche.
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

  • #2
    Sur quoi se fonde ce processus ? ( suite )

    ( suite )


    Sur quoi se fonde ce processus ?

    Sur le dogme politique commun à tous les partis de pouvoir depuis 1982-1983 selon lequel il faut moins d’Etat alors que l’histoire du XXe siècle indique au contraire qu’en cas de crise économique durable et profonde, le rôle de l’Etat est fondamental pour protéger la stabilité et la cohésion de la société, faute de quoi celle-ci implose d’abord en elle-même avant d’exploser socialement ensuite contre son cadre destructeur.

    Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat social alors que le chômage réel - les personnes capables de travailler sans emploi - atteint les 4 millions de citoyens.

    Nous avons eu 25 ans de moins d’Etat éducatif et constatons la dégradation, non seulement du niveau culturel général du pays, mais aussi les problèmes de violence et ceux qui y sont associés, de l’école maternelle au lycée.

    Nous avons donc eu 25 ans de moins d’Etat laïc, ce qui a exacerbé les fanatismes religieux les plus variés, attisé les communautarismes diviseurs du corps social et accru le nombre des sectes et de leurs membres, qui, comme leur appellation l’indique, font rompre leurs adeptes d’avec la société.

    Nous avons donc eu 25 ans d’Etat anti-économique, que certains appelaient « Etat interventionniste » ou, c’est selon, l’Etat-providence. Le résultat est bien palpable par toute personne sensée : le tissu économique fondamental du pays est détruit, l’économie réelle de production a fait place à une économie virtuelle de services, et des millions de citoyens sont tombés de la stabilité sociale relative à la misère et, ensuite, pour survivre, dans les trafics divers, le travail clandestin, la prostitution ou l’économie dite « souterraine ».

    Il s’en est suivi un effondrement des formes anciennes de vie en société, c’est-à-dire une modification radicale des modes de conduite sociale où la violence sous toutes ses formes tend à devenir le moyen principal d’expression de millions de citoyens qui ne se reconnaissent plus dans un système social qu’ils considèrent comme « extérieur », voire traitent en ennemi.

    Quel avenir pour la société française et quel traitement pour son grand malaise ?

    Le bilan dressé n’est pas brillant et il n’a pas lieu d’être caché dans toute sa gravité.

    Comme on dit en médecine, quand le pouls ou la tension artérielle sont mauvais, il ne sert à rien de se cacher les faits, il faut soigner en urgence avant que les choses n’empirent.

    Le président Sarkozy a été élu par une majorité relative du corps électoral, non sur "son" programme comme il le croit (et ce que chaque président élu auparavant a cru aussi), mais du fait d’attentes très contradictoires que ses discours « segmentés », donc différents selon les publics visés, voire opposés, ont générées dans la population.

    Sur le plan social, par exemple, la majorité des citoyens veut que le Contrat à durée indéterminée (CDI) reste la règle, majorité que la crise du CPE a montrée, qui est toujours là, plus profondément attachée encore après le retrait du CPE contesté à ce qui reste de l’état de droit sur ce plan.

    Autre exemple intéressant : le gouvernement actuel se livre à une réduction, que l’on peut qualifier d’irresponsable socialement, du nombre de fonctionnaires, ce qui contredit les annonces du président quand il était candidat.

    Car si l’on veut vraiment que les lois de la République retrouvent partout en France leurs valeurs et soient respectées par tous, il faut d’urgence plus de personnel dans les hôpitaux, l’enseignement, les services sociaux, dans les CAF (Caisses d’allocations familiales où les délais d’attente sont porteurs de graves frustrations et amertumes) et la CNAMTS (Sécurité sociale) pour faciliter l’accès aux soins rapide et efficace pour tous les citoyens.

    Il faut aussi des fonctionnaires pour les prisons surpeuplées qui sont une bombe humaine à retardement, pour le suivi social et médical des délinquants ou des personnes incarcérées avant jugement, pour la magistrature et ses greffes, pour les transports publics urbains, pour le contrôle du travail et les services de l’Equipement.

    En résumé, on assisterait à une véritable « rupture » avec la politique de dislocation sociale française des 25 dernières années si le pouvoir nouveau prenait des mesures inverses de celles qui ont conduit à l’état actuel de choses que l’on constate, afin de les résorber.

    Pour l’heure, il n’y a aucune rupture d’avec le passé, mais aggravation des maux analysés, ceci dans une situation où le président croit qu’il peut encore, à tort, mener une politique globale contraire aux besoins et aux aspirations des groupes majoritaires dans la société, groupes décrits dans cet article.

    Il peut certes se prévaloir moralement de « sa majorité relative » d’un jour, mais il ne peut ignorer la volatilité extrême du corps social français actuel, incluant "sa" majorité qui n’existe pas en elle-même et n’a aucune cohésion interne pérenne sur tous les problèmes ainsi que sur leurs solutions.

    En bref, le fond du problème pour Nicolas Sarkozy est le suivant : il n’a pas de majorité "uniforme" pour "une" politique "unique" et cohérente, il a obtenu une majorité relative aux aspirations contradictoires, miroir déformé d’une société éclatée.

    Et il est maintenant au pied du mur face à cette vivante et très concrète réalité.


    Source : agoravox.fr
    Je suis père et fais de mon mieux au regard de cette citation :
    L'exemple, c'est tout ce qu'un père peut faire pour ses enfants. Thomas Mann

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    • #3
      coucou adhrhar!
      hier!un soupcon marginale
      ben aujourd'hui je me vois bien dans la classe moyenne!
      demain?j'espere profiter!faut juste y arriver!
      on fait avec..........

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      • #4
        j"apartiens pas au systeme francais..mais si c'etait le cas je serais surement un profiteur!!
        Anakin

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        • #5
          à la caste des intouchables...
          Pour te servir, sir...

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          • #6
            .....ouf!...
            kikoz un jour, koz toujours.

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            • #7
              Etrange division...
              Les tupperwares étiquettés.

              Il paraît que je suis marginale alors...

              Crie leur qu'on est le monde...Que le peuple finira par vaincre,
              Qu'ils ont le chiffre, qu'on a le nombre...Et que la rue nous appartient!

              Commentaire


              • #8
                c'est possible d'être dans les 4 classes en même temps??

                ah pour l'Algérie tu a oublié la classe des Hittistes!!!!!

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                • #9
                  Je suis une h'chicha talba m'3icha!...classe moyenne...trés moyenne
                  kikoz un jour, koz toujours.

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                  • #10
                    Si Lynx, d'après cette division les hittistes sont des "extérieurs".

                    "[...]en général, tous les citoyens qui ne subviennent pas à leurs besoins essentiels par un revenu déclaré ou des ressources sociales officielles."

                    Crie leur qu'on est le monde...Que le peuple finira par vaincre,
                    Qu'ils ont le chiffre, qu'on a le nombre...Et que la rue nous appartient!

                    Commentaire


                    • #11
                      ... A aucun groupe ... J'suis détachée de tout ce qui m'environne !
                      « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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                      • #12
                        oupsssssssss

                        dire que je te mettais dans le groupe des crustacés!

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                        • #13
                          châma

                          "[...]en général, tous les citoyens qui ne subviennent pas à leurs besoins essentiels par un revenu déclaré ou des ressources sociales officielles."

                          Ah tout l'informel en algérie et dedans alors.

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