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Diana, la princesse rêvée des Arabes

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  • Diana, la princesse rêvée des Arabes

    Dix ans ont passé depuis le décès de Diana et de Dodi, le fils de l'homme d'affaires égyptien Mohamed Al-Fayed. Et depuis, la légende n'a rien perdu de sa force. Elle a même pénétré les pays arabes, pourtant plongés dans toutes sortes de crises politiques, économiques et sociales. Des millions de gens, de toutes catégories sociales, s'intéressent aux circonstances de sa mort. Mais c'est en Egypte que l'engouement populaire est le plus impressionnant. Là-bas, Diana est vue comme une "grande dame" (étrangère) qui s'était éprise d'un "gars du pays" et Dodi comme celui qui a failli devenir le père du frère d'un prétendant au trône britannique. Car pour beaucoup d'Arabes, et surtout d'Egyptiens, il est acquis qu'elle était enceinte de Dodi.

    Cela donne lieu à toute une série d'histoires que le peuple se raconte. Parfois, l'imagination est si fertile que le sujet intéresse jusqu'aux hommes d'affaires et autres personnes aux préoccupations plus sérieuses, d'ordre politique ou culturel. "Imaginez que le prince héritier, le blond William, ait un frère égyptien, brun et musulman", s'exclame un jeune journaliste devant nous. "Les Egyptiens étaient impatients de voir ça. Si cela s'était produit, ç'aurait été une révolution mondiale qui aurait changé le cours de l'Histoire. Imaginez l'Orient et l'Occident unis sous les traits de deux frères." Un tel scénario ne peut qu'alimenter la riche imagination des Egyptiens, qui sont de grands adeptes de séries télévisées et du merveilleux.

    Il n'est donc pas très étonnant que des rumeurs circulent sur les projets du réalisateur Khayri Bichara sur ce couple. De même, la presse locale a récemment fait part de préparatifs pour un film de la réalisatrice Ines Deghidi, dans lequel une scène s'ajoutera à la vie de légende de Diana : on l'y verra aller à la mosquée d'Al-Azhar pour signifier sa conversion à l'islam. A cela il faut ajouter les dizaines de programmes et films documentaires sur les circonstances de sa mort sur les chaînes arabes.

    Comment des gens pauvres vivant dans des pays à mille problèmes peuvent-ils se passionner autant pour une princesse étrangère ? Selon la psychologue Raja Al-Makki, le besoin d'espaces de rêve est d'autant plus grand qu'on a besoin d'oublier les soucis de la vie quotidienne. Et Diana a toutes les qualités pour offrir du rêve : femme simple vivant dans les ors du palais royal, épouse et mère modèle, attachée aux droits de l'homme, proche des classes populaires, icône de mode… Bref, explique Al-Makki, elle incarnait les aspirations des filles des classes moyennes et pauvres à un sort meilleur. De même, elle était perçue comme un pont entre le haut et le bas, entre les riches et les pauvres, entre le fort et le faible, entre la Grande-Bretagne et le tiers-monde, y compris le monde arabe.

    Il faut souligner que la majorité des Arabes est convaincue de la théorie du complot, surtout depuis que le journaliste et spécialiste ès affaires criminelles, l'ancien ami de Diana Nicholas Davies, a affirmé qu'on l'a "assassinée pour l'empêcher de dire qu'elle était favorable à la cause palestinienne, ce qui aurait indisposé Israël et provoqué une crise au Moyen-Orient".

    Ce qui est étonnant dans cette histoire, c'est que les Arabes en oublient toutes les infractions aux préceptes de la société traditionnelle musulmane. [Non seulement elle n'était pas voilée, buvait de l'alcool, dansait et sortait seule, mais, surtout, elle avait trompé son mari pour tomber enceinte hors mariage.]
    Rana Najjar
    Al Hayat
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

  • #2
    peut être aimée et non pas rêvée

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