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Energie : le message d’Alger aux Européens
Par samir allam le 10/08/2007 à 12:19
C’est une bataille d’importance que vient de remporter l’Algérie face à l’Espagne dans le dossier sensible de l’énergie. Après plusieurs mois de bras de fer concernant le projet Medgaz et les prix du gaz algérien vendu en Espagne, les Espagnols ont fini par céder. « Nous avons réglé nos différends gaziers avec l'Espagne », a déclaré sybillin en milieu de semaine le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil, sans donner de détails.
En réalité, comme nous l’avions révélé dès le 8 juillet ,c’est grâce à l’intervention de José-Luis Zapatero que la situation s’est débloquée rapidement. Le chef du gouvernement espagnol, soucieux de ne pas compliquer des relations déjà difficiles avec l’Algérie, a demandé à son gouvernement de résoudre rapidement la crise.
Résultat : la Commission nationale espagnole de l'énergie (CNE) a levé les conditions imposées à Sonatrach pour l’autoriser à augmenter de 26% à 36% sa part dans le capital de la société Medgaz, chargé de réaliser le gazoduc sous-marin, dont la livraison est prévue pour 2009. La société nationale des hydrocarbures est également autorisée à commercialiser directement sur le marché espagnol plus de deux milliards de m3 de gaz par an, au lieu d'un milliard de m3 prévu précédemment.
Alger et Madrid sont également parvenus à un accord sur le prix du gaz algérien. Sonatrach aurait obtenu une augmentation de 10% à 15% sur le prix du gaz qu'elle vend à Gas Naturel. C’est certes moins que les 20% d'augmentation initialement réclamés par la partie algérienne et le gaz algérien reste nettement moins cher – entre 1 et 2 euros selon les spécialistes- que son concurrent russe Gazprom. Mais les Algériens peuvent être satisfaits de ce résultat.
Avec cette victoire, Sonatrach qui ambitionne de devenir un acteur majeur sur le marché européen de la distribution du gaz, - notamment en Espagne, Italie, France, Angleterre et Pays-Bas, envoie un message de fermeté à ses partenaires européens. Ces derniers ont tout à gagner à éviter de trop abuser d’une situation qui leur a été jusqu’à présent favorable. Ce n’est parce que Sonatrach avait, il y a presque dix ans, négocié le projet Medgaz dans des conditions peu avantageuses pour la partie algérienne – le contexte était à cette époque difficile pour notre pays, que les Espagnols ont le droit d’abuser de la situation. Le message envoyé par Alger est limpide.
S.TSA
Par samir allam le 10/08/2007 à 12:19
C’est une bataille d’importance que vient de remporter l’Algérie face à l’Espagne dans le dossier sensible de l’énergie. Après plusieurs mois de bras de fer concernant le projet Medgaz et les prix du gaz algérien vendu en Espagne, les Espagnols ont fini par céder. « Nous avons réglé nos différends gaziers avec l'Espagne », a déclaré sybillin en milieu de semaine le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khelil, sans donner de détails.
En réalité, comme nous l’avions révélé dès le 8 juillet ,c’est grâce à l’intervention de José-Luis Zapatero que la situation s’est débloquée rapidement. Le chef du gouvernement espagnol, soucieux de ne pas compliquer des relations déjà difficiles avec l’Algérie, a demandé à son gouvernement de résoudre rapidement la crise.
Résultat : la Commission nationale espagnole de l'énergie (CNE) a levé les conditions imposées à Sonatrach pour l’autoriser à augmenter de 26% à 36% sa part dans le capital de la société Medgaz, chargé de réaliser le gazoduc sous-marin, dont la livraison est prévue pour 2009. La société nationale des hydrocarbures est également autorisée à commercialiser directement sur le marché espagnol plus de deux milliards de m3 de gaz par an, au lieu d'un milliard de m3 prévu précédemment.
Alger et Madrid sont également parvenus à un accord sur le prix du gaz algérien. Sonatrach aurait obtenu une augmentation de 10% à 15% sur le prix du gaz qu'elle vend à Gas Naturel. C’est certes moins que les 20% d'augmentation initialement réclamés par la partie algérienne et le gaz algérien reste nettement moins cher – entre 1 et 2 euros selon les spécialistes- que son concurrent russe Gazprom. Mais les Algériens peuvent être satisfaits de ce résultat.
Avec cette victoire, Sonatrach qui ambitionne de devenir un acteur majeur sur le marché européen de la distribution du gaz, - notamment en Espagne, Italie, France, Angleterre et Pays-Bas, envoie un message de fermeté à ses partenaires européens. Ces derniers ont tout à gagner à éviter de trop abuser d’une situation qui leur a été jusqu’à présent favorable. Ce n’est parce que Sonatrach avait, il y a presque dix ans, négocié le projet Medgaz dans des conditions peu avantageuses pour la partie algérienne – le contexte était à cette époque difficile pour notre pays, que les Espagnols ont le droit d’abuser de la situation. Le message envoyé par Alger est limpide.
S.TSA
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