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Le FCE satisfait de l'accord d'association Algérie-UE

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  • Le FCE satisfait de l'accord d'association Algérie-UE

    le Forum des chefs d'entreprises (FCE) accueille favorablement le démantèlement tarifaire de l'ensemble des produits industriels entamé depuis hier par la douane. « Il n'y a aucune inquiétude, au contraire, ce démantèlement va profiter aux producteurs algériens. Il concerne les machines industrielles, les pièces de rechange et va permettre à nos industriels de renouveler leur outil de production et se préparer à la suppression des barrières douanières pour les produits de large consommation qui sera effective à partir de 2012 », explique le président du FCE, Réda Hamiani. Entré en vigueur le 1er septembre 2005, l'accord d'association prévoit l'établissement progressif pendant douze ans d'une zone de libre échange entre l'Algérie et l'Union européenne. Les patrons algériens sont donc avertis et le temps presse. « Il reste trois ou cinq ans pour réagir positivement et préparer le démantèlement tarifaire pour les produits de large consommation. Celui-là va être dur à supporter pour les producteurs qui ne se sont pas préparés », avertit Réda Hamiani. Le démantèlement tarifaire entamé hier va priver la douane d'importantes rentrées d'argent, estimées par des différentes sources à 45 milliards de dinars par an.

    Entré en vigueur il y a deux ans, l'accord d'association n'a pas provoqué les effets attendus dans les relations économiques entre l'Algérie et l'UE. Au lieu d'augmenter avec le début du démantèlement tarifaire, les échanges commerciaux entre les deux parties ont plutôt diminué de près de 10 %. La structure du commerce extérieur algérien ne cesse de changer. Au profit des pays asiatiques et au détriment de l'Europe. La France est particulièrement affectée : sa part de marché en Algérie est descendue sous la barre de 20 % durant le premier semestre 2007. « Il y a deux ans, l'Algérie importait 66 % de ses besoins d'Europe, aujourd'hui ce taux avoisine 54 %, malgré la baisse des tarifs douaniers. Cette baisse profite à la Chine, à la Turquie et à Dubaï. Ces pays ont augmenté de 20 % par an leur commerce avec l'Algérie. Notre économie s'installe durablement dans une répartition internationale de plus en plus équilibrée, avec des parts qui augmentent pour l'Asie », analyse Réda Hamiani. Cette diversification des partenaires économiques et l'augmentation de la part des pays asiatiques dans les importations algériennes est dictée par les prix bas des produits chinois et turcs. Ces derniers inondent d'ailleurs nos marchés. Mais aussi par des facteurs monétaires. « Les prix des produits asiatiques sont inférieurs de 30 % par rapport aux produits fabriqués en Europe. L'euro s'est renchéri de 36 % par rapport au dollar, la monnaie de la zone Asie.

    Pour les consommateurs, c'est une bonne chose », note le président du FCE. Mais dans cette « asiatisation » de nos importations, il n'y a pas que des avantages que représentent seulement les prix des produits de large consommation. Les inconvénients sont nombreux. De moindre qualité que les produits européens, les articles «made in china», turcs et importés de Dubaï sont vendus sans garanties, ni service après-vente, les deux piliers d'une véritable économie de marché. Les commerçants proposent des garanties de marche. Les droits du consommateur sont inexistants dans une économie de bazar, dominée par l'informel et les produits issus de l'industrie de la contrefaçon. Le décrochage de notre économie par rapport à l'Europe risque de transformer définitivement notre économie en une économie de bazar. Le président du FCE plaide pour la réussite de l'accord d'association avec l'UE qui va garantir à l'économie algérienne un ancrage avec l'économie européenne.

    source : quotidien d'Oran
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