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Le Maroc mûr pour les récoltes en Europe

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  • Le Maroc mûr pour les récoltes en Europe

    Les Tunsiens exploitent aussi cette filière "contrôlée"

    Création d’une agence nationale de recrutement pour mieux contrôler le flux des saisonniers.
    Par Pierre Daum
    QUOTIDIEN : lundi 3 septembre 2007
    Casablanca envoyé spécial



    Le Maroc est à la pointe. Surtout lorsqu’il s’agit d’organiser les nouvelles formes d’utilisation de main-d’œuvre bon marché dont les pays de l’Union européenne ont toujours besoin. En janvier, l’Anapec, une agence nationale de recrutement créée principalement à cet effet, a mené sa première grande opération : le recrutement de 5 000 travailleurs agricoles chargés de ramasser les fraises des immenses champs d’Huelva, en Espagne. «Mes 240 agents ont été mobilisés, et envoyés dans des communes rurales, raconte Hafid Kamal, le directeur de l’Anapec, fièrement installé dans son bureau de Casablanca. En moins de deux semaines, ils ont présélectionné plus de 7 000 personnes. Uniquement des femmes, car les Espagnols l’avaient exigé ainsi.»
    Acheminement
    Pourquoi donc ? «La cueillette des fraises demande plus de dextérité», répond Eduardo Toval, responsable du projet à l’ambassade d’Espagne à Rabat. «A mon avis, la vraie raison, c’est le souci du retour, rectifie Hafid Kamal. D’ailleurs, ils nous ont demandé de choisir de préférence des femmes avec enfants. Pour ces femmes, l’important, c’est d’être sélectionnées l’année suivante. Nous leur disons : Si vous ne créez pas de problème de discipline avec l’employeur, vous serez reprises. »
    Du 15 janvier au 16 février, toutes ces femmes ont donc été convoquées dans un complexe culturel de Mohammedia. Alignées sur deux files, chacune a subi un entretien de trois à quatre minutes, mené par un représentant des producteurs de fraises, assisté d’un interprète. La réponse tombe immédiatement : prise, ou refusée. «Nous avons réussi à faire passer entre 400 et 600 personnes par jour !» s’exclame Hafid Kamal, visiblement désireux de faire admirer les compétences organisationnelles de son agence.
    Pour les femmes retenues, l’acheminement jusqu’à Tanger est pris en charge par l’Anapec. Ensuite, de Tanger aux champs de fraises espagnols, ce sont les producteurs qui payent. Les ouvrières sont logées (mais pas nourries), et payées «exactement comme des Espagnoles, soit 35 euros par jour pour six heures et demie de travail quotidien», précise Hafid Kamal. «Faites le calcul : en trois mois, elles ramènent chez elles l’équivalent de douze mois de Smic marocain.»
    Le calcul est exact. Sauf qu’avec le Smic marocain à 2 400 dirhams (218 euros), «il est très difficile de faire vivre une famille», comme l’avoue, avec une étonnante franchise, le directeur de l’Anapec. Qui poursuit : «Les Espagnols ont été tellement satisfaits de notre travail, qu’ils nous ont déjà commandé 10 000 ouvrières pour l’année prochaine !» Avec une probable nouveauté : «La sélection finale pourrait se faire par vidéoconférence.»
    Tout ce travail de recrutement coûte de l’argent. A la charge des producteurs de fraises espagnols ? Pas du tout ! L’Union européenne a ouvert, en 2004, l’Aeneas, un «programme d’assistance financière et technique aux pays tiers dans les secteurs de l’immigration et de l’asile». L’objectif étant de favoriser une immigration légale mais sévèrement contrôlée afin d’éviter l’installation permanente de nouveaux étrangers. De ce fonds, l’Anapec et les associations de producteurs espagnols ont déjà reçu 1,2 million d’euros pour financer leur recrutement sur deux ans. L’expérience menée pour les Espagnols a rapidement convaincu les autres pays de l’Union, l’Italie et la France sont déjà sur les rangs. «Nous avons reçu une commande de producteurs d’agrumes et de kiwis de Haute-Corse, explique Hafid Kamal. Quatre cents hommes, âgés de 35 à 50 ans, pour travailler à la cueillette deux mois, en novembre et décembre.»
    Côté français, l’opération est validée par l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anaem), ex-Office des migrations internationales (OMI), qui délivre déjà, depuis trente ans, des visas temporaires à des travailleurs saisonniers (17 000 en 2006, dont 6 000 à des Marocains). A la grande différence que les visas OMI étaient nominatifs. Doit-on comprendre que la France rouvre les portes de l’immigration ? «C’est une question très politique à laquelle je ne peux pas répondre», répond Yolande Muller, directrice générale adjointe de l’Anaem, en éclatant de rire. André Jenteuil, directeur de l’antenne de l’Anaem à Casablanca, précise que l’Anapec a reçu l’ordre de sélectionner des hommes «d’au moins 35 ans, et mariés, afin d’être sûr qu’ils vont rentrer chez eux» après la récolte.
    Interdictions et restrictions
    On peut craindre que les désavantages subis par la main-d’œuvre saisonnière recrutée par l’Anapec soient les mêmes que ceux que connaissent, depuis trente ans, les saisonniers en «contrat OMI» des champs de légumes et de fruits en Provence : interdiction de toute revendication, sous peine de ne pas être repris l’année suivante ; non-paiement d’heures supplémentaires (1) ; aucune perspective de progression de carrière et de salaire ; aucun droit aux caisses d’allocations familiales, de chômage et de retraite ; accès aux caisses de santé uniquement si le mal se déclare pendant la période travaillée ; impossibilité de s’engager sur un travail stable dans leur pays d’origine ; et conditions de logement parfois épouvantables ( Libération des 20 février et 3 juil*let 2007).
    Hafid Kamal n’a-t-il pas le sentiment de participer à l’exploitation de ses compatriotes ? «Absolument pas ! répond-il comme si la question lui semblait incongrue. Je ne vois pas où est le problème. Ces femmes appartiennent à des milieux très défavorisés. Si elles acceptent, c’est vraiment qu’elles en ont besoin.» Et, pour le consommateur européen, c’est évidemment la condition pour obtenir des fruits et légumes à bas prix dans son supermarché.

    (1) En juillet 2005, 240 saisonniers tunisiens des champs de Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône) ont mené la première grève de ce secteur pour le paiement de centaines d’heures sup.

  • #2
    Nous on n'aime pas rester la les bras croisés, tout travail honnete est un bon travail a prendre au lieu de rester a la maison a se tourner les pouces.

    Il se trouve que l'Espagne octroit des titres de séjours aux travailleurs saisoniers pour qu'ils viennent faire les recoltes sachant qu'ils sont payés comme le serait un europeen, et l'hebergement est controlé ce qui evite l'exploitation des gens qui vont travailler la bas.

    Au bout de trois saisons, le travailleurs peut prétendre a un titre de séjour longue durée.

    Moi je trouve que c'est une bonne chose, que ca dynamise le nord du Maroc et ca fait des rentrées d'argent consequentes pour les familles la bas qui rapportent l'argent a leur pays et a leurs proches.

    Donc pour l'esclavage bis et la caricature tu repasseras hein =)

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    • #3
      faudra penser à repartir!!!

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      • #4
        Ils ont des familles donc ils repartent, et au bout de trois ans eux et leurs familles peuvent acceder a un titre de séjour longue durée, donc c'est interessant pour eux au final.

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        • #5
          ca permet surtout de faire ameliorer la condition du monde rurale marocain......des travailleur qui rentre avec des dizaine de millier de dhirham a leur village avec un savoir faire,ca vaut la peine
          l'anapec fait du bon travail car elle controle les condition de travail las bas.
          l'annee derniere des femmes ont ete recruter dans la region gharb cherarda......bah s'etait un franc succee,et apres leur retour(j'en connais car certaine de ces femme travaillais chez nous comme des bonnes ) apres leur retour il ont fait des entreprise de flales(les poussain lol)....et ca rapporte lol

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          • #6
            oui C'est plutot une bonne chose de selectionner des femmes marocaines pour aller ceuillir les fraises. Ce qu'il faut savoir c'est que L'espagne avait pratiquement fermé le travail saisonnier pour les marocains et préféré allez cherchez des ouvriers agricoles dans les pays de l'est.

            Pour le contrôle de l'immigration clandestine sur son territoire le maroc avait obtenu en contrepartie pour ses ressortissants cette petite bouffée d'oxygène. D'autres contrats vont se faire avec l'espagne et l'italie.

            Mais je reste sceptique sur la selection des femmes avec enfants. Si elles ont envie de rester elle resrteront. Mariées ou pas.

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            • #7
              C"'est pas la première année

              l'opération est deja à sa 4 eme année ou plus

              il parait que la première année le taux de retour a été ridicule , ensuite d'années en années le taux s'est considérablement amélioré, car justement ce qui a incité les femmes a revenir c'est le fait que celles qui reviennent sont ^presque certaines d'être prises lors des selections ultérieures

              Alors pkoi quitter le formel pour basculer dans l'informel avec tous ses aléas

              et la femme c pas comme l'homme, elle est incapable de se séparer pour de longue durée de ses enfants et de son foyer
              .
              .
              ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
              Napoléon III

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              • #8
                Le calcul est exact. Sauf qu’avec le Smic marocain à 2 400 dirhams (218 euros), «il est très difficile de faire vivre une famille», comme l’avoue, avec une étonnante franchise, le directeur de l’Anapec. Qui poursuit :
                218 euros serait le smic au maroc au lieu de 150 euros comme nous l'on fait croire certains forumistes sur le topic" renault ouvre une usine au maroc"
                pour le reste je trouve que c'est une bonne chose de trouver du travail pour le gens. le travail fini toujours par payer .

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                • #9
                  Ben dsl je pensais vraiment qu'il etait de 150 euros, donc il a été revu a la hausse, chose possible vu que je ne me suis pas renseigner la dessus depuis un moment.
                  S'il est de 250 euros ben tant mieux ^^

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                  • #10
                    loula 74

                    faudra penser à repartir
                    il faudra penser à repartir aussi LOULA 74
                    Dernière modification par selecto, 03 septembre 2007, 12h00.

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                    • #11
                      le smic au maroc c 1800 dh net.
                      ca fera un peu plus de 180 euro
                      suffit de demander les amis

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                      • #12
                        l'esclavage moderne...

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                        • #13
                          hurican

                          le smic au maroc c 1800 dh net.
                          les entreprises qui payent le smic ont un turn over très important, ce qui les obligent à payer plus cher 2500 dh environs, c'est ce qui est souvent pratiqué.

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                          • #14
                            oui selecto moi je parlais de l'etat
                            les entreprise sont libre et pratique tous des rallonge qui varie d'une activite a une autre.
                            mais nul ne peut descendre en dessus meme si on peut remarquer des patrons verreux.

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                            • #15
                              hurican

                              oui selecto moi je parlais de l'etat
                              les entreprise sont libre et pratique tous des rallonge qui varie d'une activite a une autre
                              ok hurican ok

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