L'armée britannique a mis fin lundi à sa présence militaire permanente dans la deuxième ville d'Irak. Dans un geste symbolique, les soldats irakiens ont hissé le drapeau national sur la base située dans le palais de Bassorah, laissant craindre que la ville ne soit désormais livrée aux milices chiites rivales.
Ce départ ne doit pas être considéré comme le signe d'une défaite, a affirmé le Premier ministre Gordon Brown, rappelant que ce retrait était prévu depuis plusieurs mois. Les soldats britanniques restent disponibles pour aider leurs homologues irakiens "dans certaines circonstances", a-t-il ajouté.
"Nous quittons notre fonction combattante dans les quatre provinces dont nous avions la charge pour nous consacrer progressivement à une fonction de surveillance et de supervision", a expliqué Gordon Brown. "Nous pouvons nous consacrer à la formation (...) Nous pouvons intervenir à nouveau en certaines circonstances. L'objectif ultime étant de remettre aux forces de sécurité irakiennes le contrôle exercé par l'armée britannique".
Des responsables américains s'inquiètent de voir l'armée britannique rendre le contrôle du principal port du pays, où les milices chiites, certaines soutenues par l'Iran, s'affrontent pour le pouvoir. Bassorah est hautement stratégique, coeur des installations pétrolières du sud irakien et verrou vital sur la route et les approvsionnements entre le Koweït et Bagdad.
Dans une étude publiée en juin, le groupe de réflexion non-gouvernemental International Crisis Group, constate qu'"aujourd'hui la ville est contrôlée par des milices, apparemment plus puissantes et plus libres qu'avant".
Le ministre irakien de la Défense Abdoul-Qadir al-Obaidi a assuré que ses soldats pourraient maintenir la sécurité de la ville majoritairement chiite. "Nous travaillons très sérieusement pour combler le vide et nous pensons pouvoir le faire de manière positive dans les jours qui viennent", a-t-il indiqué.
"Je suis persuadé que la sécurité va s'améliorer", a-t-il ajouté, rappelant que les forces britanniques viendraient "en soutien pour nos hommes, à la demande".
Les quelque 550 soldats britanniques qui étaient encore stationnés dans leur base du palais de Bassorah, ancienne résidence opulente de l'ex-raïs Saddam Hussein, en plein centre de la Bassorah, ont bouclé leur retrait lundi à la mi-journée. Ils ont rejoint le reste du contingent britannique, 5.000 hommes, sur leur base aérienne en lisière de Bassorah. Ce repli permettra aux commandants de retirer dans la foulée quelque 550 soldats d'Irak cet automne, ont précisé des élus britanniques.
"Il n'y a pas eu d'affrontement ou d'attaques contre les forces britanniques durant l'opération", a expliqué un porte-parole militaire, le commandant Matthew Bird.
Le palace de Bassorah était soumis à des attaques quotidiennes des milices chiites, à coups de tirs de mortiers et de roquettes, jusqu'à ce que les Britanniques libèrent une trentaine de militants et fassent part de leur départ imminent.
Au fil du temps, les Britanniques ont progressivement perdu le contrôle de la ville au profit des milices. S'en prenant vivement à la politique de Londres, le général à la retraite américain Jack Keane avait il y a quelques jours reproché à Londres de ne jamais avoir déployé suffisament de troupes pour stabiliser véritablement la région du sud qui lui était confiée, et d'avoir laissé la situation se détériorer.
Ce retrait relance les questions sur l'avenir du rôle de la Grande-Bretagne en Irak, bien que le Premier ministre Gordon Brown se soit jusqu'ici refusé à fixer un calendrier pour un éventuel retrait de toutes les forces britanniques. Gordon Brown doit fixer la stratégie future de Londres en Irak dans un discours devant le parlement le mois prochain.
Par AP
Ce départ ne doit pas être considéré comme le signe d'une défaite, a affirmé le Premier ministre Gordon Brown, rappelant que ce retrait était prévu depuis plusieurs mois. Les soldats britanniques restent disponibles pour aider leurs homologues irakiens "dans certaines circonstances", a-t-il ajouté.
"Nous quittons notre fonction combattante dans les quatre provinces dont nous avions la charge pour nous consacrer progressivement à une fonction de surveillance et de supervision", a expliqué Gordon Brown. "Nous pouvons nous consacrer à la formation (...) Nous pouvons intervenir à nouveau en certaines circonstances. L'objectif ultime étant de remettre aux forces de sécurité irakiennes le contrôle exercé par l'armée britannique".
Des responsables américains s'inquiètent de voir l'armée britannique rendre le contrôle du principal port du pays, où les milices chiites, certaines soutenues par l'Iran, s'affrontent pour le pouvoir. Bassorah est hautement stratégique, coeur des installations pétrolières du sud irakien et verrou vital sur la route et les approvsionnements entre le Koweït et Bagdad.
Dans une étude publiée en juin, le groupe de réflexion non-gouvernemental International Crisis Group, constate qu'"aujourd'hui la ville est contrôlée par des milices, apparemment plus puissantes et plus libres qu'avant".
Le ministre irakien de la Défense Abdoul-Qadir al-Obaidi a assuré que ses soldats pourraient maintenir la sécurité de la ville majoritairement chiite. "Nous travaillons très sérieusement pour combler le vide et nous pensons pouvoir le faire de manière positive dans les jours qui viennent", a-t-il indiqué.
"Je suis persuadé que la sécurité va s'améliorer", a-t-il ajouté, rappelant que les forces britanniques viendraient "en soutien pour nos hommes, à la demande".
Les quelque 550 soldats britanniques qui étaient encore stationnés dans leur base du palais de Bassorah, ancienne résidence opulente de l'ex-raïs Saddam Hussein, en plein centre de la Bassorah, ont bouclé leur retrait lundi à la mi-journée. Ils ont rejoint le reste du contingent britannique, 5.000 hommes, sur leur base aérienne en lisière de Bassorah. Ce repli permettra aux commandants de retirer dans la foulée quelque 550 soldats d'Irak cet automne, ont précisé des élus britanniques.
"Il n'y a pas eu d'affrontement ou d'attaques contre les forces britanniques durant l'opération", a expliqué un porte-parole militaire, le commandant Matthew Bird.
Le palace de Bassorah était soumis à des attaques quotidiennes des milices chiites, à coups de tirs de mortiers et de roquettes, jusqu'à ce que les Britanniques libèrent une trentaine de militants et fassent part de leur départ imminent.
Au fil du temps, les Britanniques ont progressivement perdu le contrôle de la ville au profit des milices. S'en prenant vivement à la politique de Londres, le général à la retraite américain Jack Keane avait il y a quelques jours reproché à Londres de ne jamais avoir déployé suffisament de troupes pour stabiliser véritablement la région du sud qui lui était confiée, et d'avoir laissé la situation se détériorer.
Ce retrait relance les questions sur l'avenir du rôle de la Grande-Bretagne en Irak, bien que le Premier ministre Gordon Brown se soit jusqu'ici refusé à fixer un calendrier pour un éventuel retrait de toutes les forces britanniques. Gordon Brown doit fixer la stratégie future de Londres en Irak dans un discours devant le parlement le mois prochain.
Par AP
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