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La Chine ambitionne d'être le numéro un mondial de l'offshore

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  • La Chine ambitionne d'être le numéro un mondial de l'offshore

    Très peu présente dans le secteur il y a encore quelques années, la Chine est rapidement devenue une destination de choix pour la délocalisation des services informatiques. Les universités de l'empire du Milieu ont formé un nombre colossal d'informaticiens, passant de 100 000 diplômés en 2002 à 400 000 en 2006, tandis que le gouvernement soutient la croissance du secteur pour développer une économie de la connaissance.

    Dépasser l'Inde ?


    Selon une étude du cabinet américain IDC, des villes comme Pékin, Shanghai et Dalian dépasseront les meilleurs centres indiens en terme de services informatiques d'ici à 2011. La Chine profiterait de la hausse des coûts en ressources humaines chez son voisin et de la présence opérationnelle sur son territoire de grands groupes internationaux.

    De son côté, le gouvernement mobilise ses troupes en incitant financièrement les entreprises locales à obtenir des certifications internationales (CMM, PCMM, etc.). Son plan « 10-100-1 000 » prévoit de développer dix bases d' outsourcing d'ici à 2010 pour y attirer 100 multinationales et créer 1 000 entreprises chinoises capables d'offrir de l' offshore. Les résultats semblent rapides puisque les revenus du secteur ont augmenté de 41 % entre 2005 et 2006 pour atteindre 1,8 milliard de dollars.

    Captant déjà 56 % de l' outsourcing japonais et coréen en 2006, pour des raisons de proximité géographique et linguistique, la troisième puissance économique du monde lorgne désormais du côté de l'Occident. Selon IDC, les marchés Europe et Etats-Unis devraient croître à un taux de 48,6 % par an et dépasser l'Asie dès 2009. IBM va ainsi ouvrir dans le Jiangxi son plus grand centre mondial de formation en outsourcing et compte sortir 50 000 professionnels en cinq ans. Les PME occidentales commencent également à arriver, à l'image de cette agence de presse française, préférant rester anonyme, qui y a délocalisé son activité Web pour l'ensemble de l'Asie, Inde comprise.

    Des incertitudes persistent


    Reste cependant de nombreux obstacles avant de pouvoir détrôner Bangalore ou Delhi, car le cadre légal offert par la Chine et la mainmise de l'Etat font peur aux entreprises occidentales. « Une banque étrangère qui délocalise sa gestion de bases de données n'a aucune envie que des informations remontent jusqu'au gouvernement, explique Eric Rongley, PDG de Bleum, une entreprise d' outsourcing installée à Shanghai. Or les entreprises chinoises sont très liées aux autorités locales. Les problèmes de piratage et de propriété intellectuelle sont également des freins. »

    Un autre obstacle important est le niveau d'anglais des employés chinois, qui reste relativement faible, et la formation, qui n'est pas toujours adaptée au marché du travail. Une récente enquête du cabinet McKinsey estime que seuls 10 % des diplômés sont directement aptes à travailler à l'international, contre 25 % en Inde.

    Pour Kevin Walsh, vice-président R&D Asie chez Oracle, le débat Inde-Chine ne se pose même pas : « Nous sommes passés de l' outsourcing au multisourcing. La plus-value se fait désormais au sein du réseau et non pas dans un lieu précis. Les deux marchés vont progresser en gardant leurs spécificités. »

    Par O1net
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