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Difficile et gênante question : les Algériens assurent-ils leurs heures de travail comme le voudrait la logique ? La réponse est malheureusement non. Pour un certain nombre de raisons objectives et subjectives. Le système économique en Algérie, adopté depuis l’Indépendance favorisant l’assistanat et réduisant de l’importance de la compétence, n’a pas cultivé au sein de l’Algérien les vertus de l’effort et du travail. Conséquence, même si cette méthode a eu ses effets immédiats sur le plan de la paix sociale, et notamment en termes de réduction du taux de chômage, il n’en demeure pas moins qu’elle a créé un phénomène d’une extrême gravité.
En l’occurrence la disparition de la valeur du travail qui par la suite a engendré un autre fléau plus dangereux : le travail perdait son sens réel et devenait presque une tare dans les entreprises publiques. À partir de là, il ne faudrait pas s’étonner sur le nombre réel d’heures de travail des Algériens tant qu’aucun système de motivation ni de promotion en fonction des compétences ne l’avait permis. Pour preuve, la carrière des cadres algériens évolue de manière positive dans les pays étrangers pour peu que les conditions de travail leur soient données. Et l’environnement dans lequel évolue l’entreprise est aussi important en ce sens que le rendement ainsi que la productivité de chacun sont mesurés à leur juste valeur et récompensés en conséquence.
Ce qui n’est pas encore le cas en Algérie. Malgré le fait que le pays ait entamé un processus de passage à l’économie de marché, les vieux réflexes sont encore là, à bloquer les initiatives et à tenter de maintenir le système rentier en place en vue de retarder au plus tard la mise en place d’un système de compétitivité et de concurrence. Il ne faudrait pas non plus perdre de vue les effets néfastes de la grille des salaires de la Fonction publique restée bloquée dans la conception des années 1970. En attendant que les lois changent, il faudrait que les mentalités connaissent aussi la nécessaire réforme afin d’accompagner comme il se doit les changements économiques imposés par les mutations internes et les exigences externes dictées par l’accord d’association européenne et la perspective de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC.
source : Liberté
En l’occurrence la disparition de la valeur du travail qui par la suite a engendré un autre fléau plus dangereux : le travail perdait son sens réel et devenait presque une tare dans les entreprises publiques. À partir de là, il ne faudrait pas s’étonner sur le nombre réel d’heures de travail des Algériens tant qu’aucun système de motivation ni de promotion en fonction des compétences ne l’avait permis. Pour preuve, la carrière des cadres algériens évolue de manière positive dans les pays étrangers pour peu que les conditions de travail leur soient données. Et l’environnement dans lequel évolue l’entreprise est aussi important en ce sens que le rendement ainsi que la productivité de chacun sont mesurés à leur juste valeur et récompensés en conséquence.
Ce qui n’est pas encore le cas en Algérie. Malgré le fait que le pays ait entamé un processus de passage à l’économie de marché, les vieux réflexes sont encore là, à bloquer les initiatives et à tenter de maintenir le système rentier en place en vue de retarder au plus tard la mise en place d’un système de compétitivité et de concurrence. Il ne faudrait pas non plus perdre de vue les effets néfastes de la grille des salaires de la Fonction publique restée bloquée dans la conception des années 1970. En attendant que les lois changent, il faudrait que les mentalités connaissent aussi la nécessaire réforme afin d’accompagner comme il se doit les changements économiques imposés par les mutations internes et les exigences externes dictées par l’accord d’association européenne et la perspective de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC.
source : Liberté
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