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Des parents d'élèves refusent la mixité

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  • Des parents d'élèves refusent la mixité

    Le ministère de l’Education nationale, patronné par Boubekeur Benbouzid, a décidé, dernièrement, d’appliquer pour la prochaine rentrée scolaire, la mixité dans les rangs des effectifs des établissements de l’enseignement secondaire général qui, jusqu’à ce jour, étaient exclusivement réservés aux élèves de sexe féminin.

    Ainsi, dans la wilaya de Constantine, les lycées des Soeurs Fadila et Meriem Saâdane et, El-Houria du Coudiat ainsi que Zighoud Youcef de Sidi Mabrouk supérieur, accueilleront, dès le 15 septembre prochain (date officielle de la rentrée des classes) des apprenants de sexe masculin, au titre de la 1ère Année secondaire, toutes filières confondues, comme entame à cette inédite conformation.

    Cette nouvelle donne, pour rappel, avait suscité, en juin dernier, quelques vagues de protestations et autres contestations qui avaient été menées, le plus souvent, de manière isolée, de la part de quelques parents d’élèves inscrites dans ces mêmes établissements de l’enseignement secondaire général, strictement dévolus à la gent féminine scolarisée.

    Même si, certaines associations de ces mêmes tuteurs avaient déposé, auprès de la direction de l’Education de la wilaya, une forme de fin de non-recevoir à «une typologie qui touche à la dignité et à l’honneur de la femme constantinoise» (sic)!

    Une réaction qui avait ouvertement outré le premier responsable du secteur éducatif de cette même wilaya. Celui-ci avait qualifié ce réflexe de «fantaisiste et acrimonieux» à la fois, avant de confirmer que la décision émanant de la tutelle sera appliquée à la lettre. Certains parents d’élèves ne l’entendent pas de cette oreille et comptent, de ce fait, en appeler au ministre en personne afin que son département, l’on cite, «puisse rectifier le tir à ce propos et annuler purement et simplement une décision qui n’a nullement été réfléchie». (dixit).

    Dans une missive adressée à Benbouzid, ceux-ci mettent en exergue le fait que «chaque secteur de l’enseignement public et privé, dans tous les pays du monde, au nord comme au sud, dispose d’établissements uniquement réservés à l’apprentissage des filles. Et l’on ne voit pas sérieusement l’objectif de la suppression d’un tel concept dans le nôtre. Et cela, nonobstant le fait que l’introduction inopinée et intempestive de l’élément masculin dans des lycées habitués depuis leur première mise en service, à une incontestable discipline dans les rangs de ces effectifs purement féminins, pourrait induire de dysfonctionnement et autres troubles avérés», fin de citation.

    Quoi qu’il en soit, et pour faire un large tour d’horizon autour de cette question qui prend donc des relents d’une polémique toute annoncée, nous avons consulté une enseignante, spécialiste des questions de psychopédagogie de son état, qui nous a précisé que «toute nouveauté fait peur par nature.

    S’agissant de ce début de démantèlement de ce genre de lycées, l’expérience menée sous d’autres cieux, surtout les moins développés d’entre eux, a montré que cette mixité augmente fortement le taux d’émulation et de compétition à l’intérieur d’une classe hybride. Au risque de passer pour une vulgaire altruiste de mauvais aloi, je dirai que je reste partisane de ce genre d’ordonnance».

    Il n’est pas sûr que son avis fasse l’unanimité au sein de divers milieux constantinois. Une affaire à suivre...

    Par Le Quotidien d'Oran
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