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Algérie: la rançon de la prospérité

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  • Algérie: la rançon de la prospérité

    Le prix de la pommede terre en Algérie ne peut être ni un alibi pour des revendications salariales ni un alibi pour neutraliser celles-ci une fois baissé. La pomme de terre n’est que cet objet symbolique pertinent par sa signifiance et sa signification qui trahit un décalage important entre la réalité du coût de la vie et le pouvoir d’achat des salariés de la Fonction publique, entre autres.

    En fait, la décence sociale, puisque c’est de décence qu’il s’agit, ne peut pas encore être garantie même avec un salaire minimum plafonné à 12 000 DA. L’espoir n’est pas dans l’augmentation, mais dans le processus dans lequel les pouvoirs publics semblent s’être inscrits, allant de manière réaliste, mais évolutive, vers une mise à niveau des salaires avec le coût actuel de la vie.
    Personne n’ignorait le choc social qu’induirait la transition vers l’économie de marché et la douloureuse restructuration qu’elle laissait profiler dans le secteur public, avec la donne fondamentale liée à la dévalorisation du dinar doublée d’une augmentation du coût de la vie.

    Mais aujourd’hui, l’embellie financière inédite que connaît le pays depuis presque sept ans donne des marges de manœuvre plus larges et permet aux uns (les syndicats) d’attendre plus sur la question des salaires et aux autres (les pouvoirs publics) de lâcher du lest sans pour autant renoncer aux grandes lignes d’une stratégie qui consiste à lier les augmentations des salaires avec le regain de productivité. Avec autant d’argent dans les caisses de l’Etat, une pudeur bien algérienne empêche d’hypothéquer le principe de décence humaine et sociale en le subordonnant à une productivité qui ne vient toujours pas.

    La bipartite intervient pour neutraliser les tensions qui pourraient résulter d’une rentrée sociale trop frustrante (les politiques capitaliseront sur tout point négatif ou positif de la rentrée). C’est encore une fois une manière de signifier que l’UGTA demeure l’interlocuteur par lequel l’évolution arrive et qu’en dehors de ce cadre légitimant, la représentativité des syndicats autonomes n’ouvre pas forcément, à travers les longs épisodes de bras de fer, sur des satisfactions.
    Quoi qu’il en soit, nous sommes en face d’un cas de concertation organisé qui va probablement déboucher sur une augmentation des salaires – quel que soit son niveau — qui suscitera certainement le contentement des salariés de la Fonction publique.

    Néanmoins, une question demeure posée : la distinction entre secteur privé et secteur public est-elle réellement pertinente, sachant que la grille des salaires dans le secteur privé n’est guère enviable ? Qu’est-ce qui empêche l’émergence de syndicats autonomes dans le secteur privé, sachant qu’un patronat existe bel et bien et qu’il est consulté quand il s’agit de revoir le salaire minimum ?

    Par ailleurs, certains secteurs, aujourd’hui sinistrés, ne peuvent souffrir un atermoiement supplémentaire dans la gestion de la lancinante question du niveau de rémunération, au risque de les voir s’effondrer lorsque le secteur privé et la tentation de partir vers l’étranger auront fini d’attirer leur monde. Certains responsables, par trop férus de comparaisons avec des pays étrangers, nous poussent à faire de même, s’agissant notamment des secteurs de la santé publique et de l’enseignement supérieur.

    Pour un poste de médecin généraliste au sein d’un hôpital public, un Marocain touche au Maroc 18 000 DH, soit presque 1 700 euros, alors qu’un généraliste algérien est très loin du tiers de ce salaire. La même comparaison peut être faite entre enseignants universitaires. S’agit-il là aussi d’attendre un regain de productivité ? Ne faut-il pas plutôt renouer avec les valeurs universelles en payant chacun en fonction des années d’études qu’il a consacrées à son métier ?

    Il est vrai, par ailleurs, que dans les secteurs industriels où prévaut la principe de productivité, au-delà d'un niveau de décence qu'il faut offrir aux travailleurs, toute augmentation dépend d'un regain de productivité, autrement c'est la viabilité même de l'outil de production et donc aussi du subside social qui s'en trouve compromise.

    Par la Nouvelle République

  • #2
    Néanmoins, une question demeure posée : la distinction entre secteur privé et secteur public est-elle réellement pertinente, sachant que la grille des salaires dans le secteur privé n’est guère enviable ? Qu’est-ce qui empêche l’émergence de syndicats autonomes dans le secteur privé, sachant qu’un patronat existe bel et bien et qu’il est consulté quand il s’agit de revoir le salaire minimum ?

    Voila la BONNE question. Qu'en est il des salaires dans le privé? Lorsqu'un analpabète trilingue rémunère à moins le SMIC ses salariés dans sa TPE alors qu'il aligne les voitures pour lui et sa marmaille dans son garage construit dans sa villa "très moche" il ya de quoi se poser des questions. En attendant l'emergence d'un syndicat pour ces travailleurs, il est encore temps de distribuer trois baffes dans la tronche de ces enurgumènes et saisir leur biens pour redistribution des richesses. Le journal Liberté qui nous vante les réussites de la GE qu'est devenue maintenant Cevital pourrait nous renseigner aussi sur la rémunération au sein de ce groupe.


    Pour un poste de médecin généraliste au sein d’un hôpital public, un Marocain touche au Maroc 18 000 DH, soit presque 1 700 euros, alors qu’un généraliste algérien est très loin du tiers de ce salaire. La même comparaison peut être faite entre enseignants universitaires. S’agit-il là aussi d’attendre un regain de productivité ? Ne faut-il pas plutôt renouer avec les valeurs universelles en payant chacun en fonction des années d’études qu’il a consacrées à son métier ?.
    Là la comparaison est incongrue. Puisqu'il y 3 fois plus de fonctionnaires toutes catégries confondues en Algérie qu'au maroc. Ils peuvent faire des efforts pour augmenter le salaire des fonctionnaires pour des métiers stratégiques (médecins, ensiegnants) mais de là à les payer 1700 euros, l'économie Algérienne actuelle ne peut se le permettre a moins de diminuer drastiquement leur nombre. On est déjà pas aux normes internationales prendre comme référence un pays sous développé dans ce domaine est dangeureux.
    Dernière modification par augustin, 04 septembre 2007, 22h46.

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    • #3
      prendre comme référence un pays sous développé dans ce domaine est dangeureux.
      Sous devellopper !?
      non mais !
      Dans ce cas l'Algerie devrait se comparer à qui ?

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      • #4
        Dans ce cas l'Algerie devrait se comparer à qui ?
        La Suède ou le Danemark bien sûr...
        La mauvaise langue n'est jamais à court d'inventions !

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        • #5
          Dans ce cas l'Algerie devrait se comparer à qui ?
          La Suède ou le Danemark bien sûr...
          Na na, à la somalie et l'ethiopie

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